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X Factor > Première déconvenue pour l’équipe Dicaire

Tony Cotte
Publié le 31/05/2011 à 20:50 Mis à jour le 25/07/2011 à 10:21

Sandrine Corman sur M6

Ce soir l’enjeu est important pour les candidats de X Factor : l’entrée dans le top 5. Henry Padovani, désormais démuni du moindre représentant pour sa catégorie des « Groupes », est décrit comme « un électron libre » désormais. Le juré, lui, parle d’ores et déjà d’« objectivité » pour le ballotage final. En attendant, cette soirée de gala propose, à nouveau, deux chansons aux participants pour faire la différence...

C’est un « gentleman » qui ouvre ainsi le bal. Pour ce faire, Matthew Raymond-Barker reprend le Single ladies de Beyonce, malgré ses paroles... très féminines. « J’ai trouvé ça bien. Attention, par moment, à ne pas être too much dans le délire », commente Christophe Willem. «  Qui fait ce genre de choses ? Y’a Iglesias, le fils », s’interroge Olivier avant de demander à ne pas trop privilégier la chorégraphie par rapport à la voix. Henry, lui, évoque une « super entrée en matière ». Quant à Véronic, sa coach, elle promet un deuxième titre dans l’émotion plus tard dans la soirée. Celui-ci n’est autre que Ca fait mal de Christophe Maé. Un titre qui prend tout son sens à en croire les plaintes de Henry : « La prochaine fois, choisis mieux tes chansons ! ». Le chef d’orchestre de Nouvelle Star, lui, trouve ça « beaucoup beaucoup beaucoup moins intéressant ». Seul l’interprète de Double je prend la défense de Matthew : « Ca fait quelques semaines que, quel que soit le titre que tu chantes, je passe un très bon moment  ».

Plusieurs fois en ballotage, Sarah Manesse est en danger. Est-ce la raison pour laquelle celle-ci a pris « peu de risque » en optant pour le Andy des Rita Mitsouko ? Force est de constater que la performance ne séduit pas l’ensemble des jurés. Si Henry parle d’une « bonne présence scénique  », il reproche à son interlocutrice de ne pas avoir mis son timbre en avant, puis conclut que vocalement la demoiselle « ne tient pas la route  ». Véronic, elle, abandonne ses sempiternels « commentaires constructifs » pour un « petit drapeau » : « Attention à ne pas être trop dans ton univers à toi. (...) Viens nous chercher ! ». C’est chose faite quelques minutes plus tard pour le Don’t give up de Kate Bush et Peter Gabriel. Un titre qui prend, là aussi, tout son sens. « Je trouve que ce genre de chanson correspond mieux à ton timbre. C’est beaucoup plus gracieux  », reconnaît Henry. Et Christophe de conclure : «  Je suis carrément parti avec toi. C’était très très très très beau ».


Lors du précédent direct, Florian Giustiniani avait tiré son épingle du jeu avec SOS d’un terrien en détresse. Parviendra-t-il à réitérer ce succès ? Pour ce faire, le pizzaiolo entonne le Me and Mrs. Jones de Billy Paul. Le jury reprend alors ses bonnes vieilles habitudes. « Pour moi, j’étais à la Chance aux chansons. Certes, tu as du talent mais quand Véronic me dit « He’s back. If he’s back pour faire ça, je flippe quand même  », dégaine le premier Christophe. «  Tu chantes super bien, super juste. Tu es super beau. Mais c’est super chiant », enchaîne Olivier. Même son de cloche du côté de Henry : « J’ai trouvé ça vraiment... pas pour toi. (...) J’ai passé un mauvais moment  ». Là encore, Véronic attend avec impatience le deuxième titre de la soirée de son poulain, à savoir Les limites de Julien Doré. L’interprétation en question divise les professionnels. «  Je n’ai surtout pas le monopole du bon goût, mais j’ai trouvé ça plutôt bien », affirme Christophe. Olivier, lui, reconnait que l’humour va bien au jeune interprète, mais n’assiste qu’à « une pâle copie  » après avoir vu naître, sous ses yeux, l’artiste d’origine. Il n’en faut pas plus pour, qu’encore une fois, Henry s’offusque des propos de son confrère.

Sur la sellette lors du précédent prime, Raphaël Herrerias souhaite retourner aux sources. Avec sa guitare, l’étudiant en musicologie mise sur le American boy d’Estelle, finalement plus proche de la récente version du groupe Cocoon. Si Christophe relève cette dernière référence, il avoue bien aimé l’interprète dans ce style. En revanche, il n’en est pas de même pour Olivier : «  Je suis surpris. Tu t’es encore perdu. Je ne retrouve pas le Raphael que j’aimais tant avec du charme. (...) Je ne me souviens de rien de ce que je viens de voir ». A l’inverse, Henry pense que le jeune homme « est en train de revenir »... Comme il ne le prouve pas sur sa prestation suivante, à savoir Ton héritage de Benjamin Biolay. « Tu as été jusqu’au bout de la démarche. Ca m’a beaucoup plus touché que les autres fois où tu as fait ce type de morceaux », affirme Christophe. Pour Henry, le tout était « un peu tristounet ».

Habituée aux louanges quant à ses capacités, mais titillée quant à un prétendu manque d’émotions, Marina d’Amico se risque à l’Hijo de la luna du groupe Mecano. «  Je te préfère vraiment dans ce genre de trucs. Ca manquait peut-être un peu de dynamique, mais c’était une de tes meilleures prestations  », lâche Henry. «  A ce stade-ci de la compétition, on peut se permettre d’être un peu plus sévère. Je n’ai pas senti l’histoire », affirme l’imitatrice, puis réduit la prestation à de la « démonstration vocale ». «  Techniquement, tu es une des plus belles voix sans hésitation. (...) J’ai besoin qu’à un moment, l’esthétique soit un peu moins parfaite pour ressentir vraiment une faille qui me touche  », enchaîne Christophe. Le coach de la jeune femme ne nie pas ces derniers commentaires... En guise de deuxième chance pour faire l’unanimité, Marina s’attaque au répertoire de Prince, avec Purple rain. Et du côté de Henry Padovani, c’est plutôt la douche froide : « C’est cheap. C’est karaoké  ». Et la remarque ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd... « On est obligés d’écouter ce que dit Henry, car en matière de karaoké il sait ce que c’est », rétorque le compositeur.


Seule représentante des « Plus de 25 ans », Maryvette Lair est une grande fan du morceau Salsa du démon. C’est du moins ce que les téléspectateurs peuvent apprendre en regardant le magnéto d’introduction consacrée celle-ci. Un quelconque lien avec la prestation qui suit ? Pas le moindre... La trapéziste/comédienne/chanteuse reprend ainsi le classique Can’t take my eyes off you . Une prestation marquée par la venue de nombreuses filles du public sur scène pour réaliser une chorégraphie de groupe. Il n’en faudra pas plus à l’interprète pour « assommer tout le monde », comme l’affirme Olivier. Le chef d’orchestre ajoute : «  Si tu restes à ce niveau-là, tu es clairement la gagnante de X factor et ce sera mérité ». Plus étrange, la réaction de son meilleur ennemi : «  Comment ne pas être d’accord avec Olivier ? ». Pour son deuxième titre, Maryvette opte pour Et maintenant. « J’ai l’impression d’avoir déjà vécu cette scène. Pour être très honnête, je ne suis pas rentré dans la chanson. [Mais] on a besoin d’artiste comme toi en France », explique Olivier. Naturellement, Henry n’est pas de cet avis et assure avoir pris « un pied pas possible  ».

Après une reprise de Goodbye my lover en compagnie de James Blunt, les candidats sont appelés, « dans un ordre aléatoire ». Respectivement, Maryvette Lair, Florian Giustiniani, Matthew Raymond Barker et Marina D’Amico forment le “top 5” de la compétition. Quant à Sarah, à nouveau sur la sellette, elle reprend encore une fois un titre d’Adele, en l’occurrence Hometown glory en guise de « chanson de la dernière chance ». Mission réussie, la demoiselle est sauvée face à Raphaël, premier candidat du groupe de Véronic à être éliminé. L’étudiant en musicologie n’est pas amer pour autant et accepte son sort, en n’oubliant pas de remercier chaleureusement toutes les équipes techniques employées sur le télé-crochet.