X Factor > Un jury sous le choc du choix du public

Après l’élimination de Cécile Couderc et les larmes de Christophe Willem, X Factor propose son nouveau direct. Des pleurs dont fait référence le pré-générique, n’hésitant pas à accentuer encore un peu plus la prétendue compétition entre jurés. Qui de Véronic Dicaire, Henry Padovani, Olivier Schultheis et celui que l’on surnommait « La Tortue » verra l’un de ses protégés quitter l’aventure ? «  Cette semaine je suis au taquet, la compétition continue. Je souhaite un très très bon show ce soir  », assure ce dernier, visiblement reboosté.

Pour ouvrir le bal, le groupe Seconde nature, en progrès lors des deux précédents rendez-vous hebdomadaires, s’attaque au « king of pop ». « L’unité de ce groupe est en train de se faire  », assure le coach Henry Padovani. En revanche, les autres jurés sont moins indulgents. Et après leur reprise de Earth song, aidée par des choristes, Véronic avoue avoir eu tort à leur sujet : « Ça mérite un « oh my god ». (...) Vous commencez super bien le show ». Un avis que reprend Christophe. Même Olivier parle de « première vraie performance de groupe ».

Ce dernier a misé sur le répertoire d’Alain Bashung avec l’une de ses candidates, et accessoirement fan de l’artiste, Bérénice Schleret. « Ça va être beaucoup moins chanté, surtout parlé. On va être dans l’émotion », prévient-elle. Après sa performance sur Osez Joséphine, la participante obtient les faveurs du jury. «  Je vais proposer au Vatican la béatification pour Olivier  », lance Henry pour avoir permis à la jeune femme de retrouver son niveau des premiers castings. Seul « commentaire constructif » de la part de Véronic : le regard « de biche perdue ». Le coach, lui, s’inquiète, avec humour, du « manque de mauvaise foi » de la part de ses collègues pour une fois.

Maryvette Lair, de son côté, se lance un nouveau défi : chanter et danser en même temps. Sur Call me de Blondie, la comédienne/trapéziste/chanteuse obtient les compliments d’Olivier, dit « bluffé » par le niveau. Henry apprécie l’ensemble, dont « le côté Austin Powers ». Le seul bémol vient encore une fois de la part de la jurée canadienne qui conseille d’éviter, la prochaine fois, une chorégraphie en talon haut. Mais c’est visiblement la prise risque qui semble primer.

« Le rock est trop souvent réservé aux branchés, hors, il doit être populaire », assure Henry. Après avoir reçu Johnny Hallyday lors du précédent prime, le groupe Omega, coaché par le juré, rend hommage à l’artiste. Pour ce faire, les garçons reprennent Allumer le feu et espèrent « flamber la salle », avec, sur la scène, un ring. En plus de la mise en scène, Véronic et Christophe apprécient le choix du titre, un peu moins les harmonies. «  Je suis partagé : il y a une marque qui est passée, mais la fausseté les amis, ce n’est pas possible ! Ça, ce n’est que du travail, donc faut bosser », explique Olivier. Le trio, lui, considère la mission plus ou moins réussie au vu de la réaction du public et du show réalisé, la justesse n’étant visiblement pas propre aux « rockeurs ».

Après avoir « très mal vécu » sa prestation la semaine dernière et son ballotage en guise de conclusion, Sarah Manesse doit prouver au public qu’il a eu raison de la « sauver » ou du moins d’avoir davantage voté pour elle que sa concurrente. La jeune femme reprend Your song d’Elton John. Comme il fallait s’y attendre, la compétition entre jurés prend le dessus. « Pas sûr d’aimer cette nouvelle mélodie, mais c’est subjectif  », lâche Henry encore amer du commentaire de son collègue. «  Je crois que ce n’est pas la mélodie, mais les accords qui ont changé au début », tient à corriger Christophe. «  Pour moi, c’était ta meilleure prestation  », assure le coach de la candidate.

Matthew Raymond-Parker, pour sa part, chante en français suite aux reproches d’Henry. Et pour s’essayer à la langue de Molière en direct, le jeune homme reprend Soulman de Ben l’Oncle Soul. « Véronic est très très maligne, le titre te met en valeur », assure Christophe. Olivier, lui, avoue avoir passé un « très bon moment », mais attend du jeune homme qu’il prenne « un peu plus de risque au niveau de la voix ». Quant à Henry, il n’en démord pas et regrette le choix trop adopté aux anglophones souhaitant chanter en français.

Après sa reprise de S&M de Rihanna lors du précédent prime, Raphaël Herrerias avait fait l’unanimité, auprès du jury comme sur la toile. Dans un autre registre, mais toujours dans la langue de Shakespeare, l’étudiant en musicologie opte cette semaine pour Sex on fire du groupe Kings of Leon. Les jurés sont alors en chaleur, au sens propre du terme, suite à l’utilisation intensive des projecteurs de flammes sur le plateau. Pour Christophe, la mise en scène et les effets pyrotechniques ont desservi l’interprète : « On a eu du mal à rester centré sur l’artiste ». Quant à Olivier, il reste persuadé que le candidate et sa marraine se trompent d’objectif : «  Vous pensez trop à gagner l’émission de télé  ».

Benjamine de la compétition et chouchoute d’Olivier, Marina D’Amico fait souvent les frais de critiques injustifiées de la part d’Henry. Après avoir entendu à plusieurs reprises le juré dire qu’elle n’avait pas l’expérience nécessaire pour « vivre » les chansons, celle-ci choisit Dis lui toi que je t’aime de Vanessa Paradis. Mission accomplie : « Pour le coup, ça m’a plu. Aujourd’hui, tu m’as donné pour la première fois de l’émotion », lâche Henry. Véronic, elle, apprécie la « sensibilité vocale » de la demoiselle, à l’instar de Christophe qui va même jusqu’à parler de « grâce » et de « pureté ».

Jouer de la comparaison avec Justin Bieber et Florian Giustiniani, telle a été l’intention de Véronic. « Je pense qu’elle a des bonnes idées, je lui fais confiance », affirme l’intéressé. Pour autant, le choix ne s’avère pas payé. En amont, Olivier, comme Henry ont prévenu leur collègue qu’elle allait « droit dans le mur ». Si celle-ci assure que le jeune homme va reprendre le titre Baby de l’artiste à « sa sauce », le résultat n’est pas surprenant pour autant. «  Je n’ai rien contre toi, mais quand l’intro a démarré, je suis me dégonflé en même temps qu’elle  », explique Christophe en référence après l’introduction de la chanson originale utilisée avant le démarrage de la version de Florian. «  Tu as regardé un petit peu les artistes qu’il y a autour de toi ?  », interroge Olivier en guise de reproche. Pour le chef d’orchestre, « on est dans le télé crochet dans le sens mauvais du terme ». Quant à Henry Padovani, il considère le résultat comme une « plaisanterie » et se permet même d’en faire une en appelant son interlocuteur « Justin Biberon » pour avoir répété « 40 fois » le mot « baby ».

Pour clore les prestations en solo, Vincent Léoty s’attaque, une nouvelle fois, à une artiste en vogue du côté du public gay, Christina Aguilera avec Beautiful. Après plusieurs critiques accumulées lors du précédent rendez-vous en direct, le coiffeur de profession apprécie les compliments qu’il reçoit. « J’ai passé un bon moment. Là, au moins, il y a quelque chose », assure Olivier. «  Je vais faire le parallèle avec Marine : vous avez mis du temps (...) j’apprécie l’effort  », rajoute, quant à lui, Henry. En revanche, Véronic propose son « commentaire constructif », à savoir : « J’ai l’impression que tu es celui que l’on connait le moins dans la compétition  ». De quoi tendre une perche au coach du candidat qui s’empresse d’inciter aux votes pour mieux « apprendre à le connaître ».

Après une reprise collective, Sandrine Corman annonce « dans un ordre aléatoire » les candidats Marina, Vincent, Raphaël, Florian (sous quelques huées), Seconde nature, Matthew Raymond Barker, Sarah Manesse et Omega. À la surprise générale, et au grand dam de leur coach respectif, Maryvette et Bérénice sont ainsi en ballotage. Après une reprise de La Javanaise pour l’une et Je te promets pour l’autre, cette dernière est éliminée avec le seul vote d’Olivier en sa faveur, le jury ayant fait pour la première fois son choix. En guise de mot de la fin, le compositeur prend le micro : « Je rappelle aux téléspectateurs qu’on ne vote pas pour une émission de mannequin  ». Un propos que Marianne James avait déjà déclaré, dans une façon certes un peu plus crue. Plusieurs saisons plus tard, les habitudes du public, elles, n’ont visiblement pas changé...