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You can dance : NT1 surfe sur la vague Danse avec les stars

Robin Girard-Kromas
Publié le 14/02/2012 à 12:20 Mis à jour le 14/02/2012 à 14:04

« Je vous promets que ça va bouger ! » Comment ne pas croire Benjamin Castaldi, présentateur de la nouvelle émission de divertissement de NT1 You can dance, lorsqu’il annonce l’arrivée du talent show le plus apprécié à travers le monde aux côtés de Danse avec les stars. Créé il y a déjà 7 ans et depuis adapté dans plus de 20 pays, récompensé de nombreuses fois, So you think you can dance ? a fait ses preuves aux quatre coins de la planète. Avec le succès récent des émissions de danse en France, NT1 compte donc bien tirer son épingle du jeu et rentrer dans la cour des grands en faisant virevolter les téléspectateurs tous les jeudi soirs. Associées pour l’occasion, les deux maisons de production Adventure Line (Koh-Lanta, Fort Boyard...) et KM (Le Grand Journal, Dimanche +...) ont accepté de relever le défi d’adapter ce succès international avec le budget d’une chaîne TNT.

Comme dans toute compétition de talents, le jury est primordial à la réussite du show. Pour You can dance, NT1 a décidé de faire appel à une figure bien connue du grand public en la personne de Kamel Ouali, chorégraphe et metteur en scène des plus grands spectacles français. Après avoir officié 8 années à la Star Academy, ce dernier a accepté de participer à l’aventure. A ses côtés, Nico Archambault amène un peu d’exotisme avec un accent québécois à couper au couteau. Gagnant de la version canadienne de l’émission devenu ensuite juré, il ne manquera pas de légitimité pour juger les candidats. Enfin, Julie Ferrier, plus célèbre pour son statut d’humoriste et de comédienne que pour celui de danseuse, apportera une touche féminine au jury.

Particularité du concept et véritable atout, le jury sera modifié dès le début des prime time en direct. Exit Julie Ferrier, un « juge invité », différent chaque semaine, prendra place aux côtés de Kamel Ouali et de Nico Archambault. Aux États-Unis, Lady Gaga, Neil Patrick Harris, Katie Holmes ou encore Christina Applegate se sont ainsi déjà prêtés au jeu. Du côté de NT1, le secret concernant les personnalités invitées est pour le moment bien gardé, de quoi garantir un maximum de surprises aux téléspectateurs.

« Beaucoup d’énergie, de dynamisme, de performances, de travail, de compétition, d’entraide et d’humour », tel est le cocktail détonnant offert par You Can Dance selon la directrice générale de NT1, Caroline Got. L’émission bénéficie surtout d’une mécanique très bien huilée, avec trois phases bien distinctes. Dans la première, un grand casting est organisé à Paris avec des danseurs venus de la France entière. Sur le morceau de leur choix, ces derniers ont seulement quelques minutes pour prouver au jury qu’ils méritent de poursuivre l’aventure. Sur les 150 danseurs (sur 1200 inscrits) à se présenter devant un jury impitoyable et très exigeant, seule une soixantaine décrochent leur ticket pour « l’atelier ». Pour les heureux chanceux démarre alors la seconde étape. Aidés d’un chorégraphe, ces derniers travaillent sur des morceaux imposés avant de passer à nouveau devant le jury. Les trente derniers participent à la « sélection finale » où chacun interprète encore une danse libre. Seule difficulté, la musique est tirée au sort la veille de l’épreuve, de quoi promettre une nuit agitée aux candidats...


Troisième et ultime étape pour les 16 derniers qualifiés : les prime time en direct. Le pouvoir du jury est alors partagé avec le public, invité à voter pour ses candidats préférés. Ces derniers interprètent en duo une danse sur un morceau tiré au sort. Les trois duos ayant récolté le moins de voix sont soumis à l’épreuve du repêchage, durant laquelle les six candidats sur la sellette doivent repasser sur scène, cette fois-ci en solo. Le jury choisit finalement les deux danseurs qu’il souhaite sauver, laissant les quatre autres sur le carreau. Après trois prime time évènements, les quatre candidats restants s’affrontent lors de la grande finale. Le public prend alors entièrement les commandes en sacrant le danseur qu’il préfère. De quoi lui faire remporter un chèque de 30 000€ et le titre de « meilleur danseur 2012 ».

Côté programmation, NT1 a décidé de proposer You Can Dance le jeudi soir, un jour qui réussit habituellement à la chaîne. Depuis le début du mois de janvier, celle-ci attire en effet 1.2 million de Français en moyenne dans cette case avec son offre cinéma, un chiffre bien plus élevé que les performances habituelles de la chaîne en prime time, inférieures à 700 000 téléspectateurs. Selon le producteur de l’émission Frank Firmin Guion, l’objectif principal est de » faire mieux que la moyenne des programmes de flux de la chaîne », à savoir 600 000 personnes. Avec le budget qu’elle a investi dans l’émission, il est toutefois plus probable que NT1 attende des performances supérieures.

Outre-Atlantique, You Can Dance a connu un véritable plébiscite. Programmé au milieu du mois de juillet 2005, le premier épisode avait réuni plus de 10 millions de téléspectateurs américains pour une moyenne de 7.5 millions de fidèles sur l’ensemble de la saison 1 accompagnée d’excellents scores sur les cibles privilégiées des annonceurs, les 18-49 ans. Le succès s’est poursuivi au fil des années, bien qu’une certaine lassitude des téléspectateurs soit apparue après cinq saisons. La décision de la chaîne FOX de proposer deux éditions du programme à un mois d’intervalle en 2009 a fini de réduire l’intérêt du public pour le show. Ainsi, bien que renouvelée pour une neuvième saison en 2011, l’émission verra son temps d’antenne diminué de moitié l’été prochain. En attendant, NT1 espère bien surfer sur l’effet nouveauté des premières saisons et faire entrer les téléspectateurs dans la danse.