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Yves Pignot (Jacques, En famille) : « Avec Marie-Pierre Casey (Lucienne), les rôles s’inversent »

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Rédacteur - Expert TV
Publié le 05/08/2018 à 18:39

Le lundi 9 juillet à 20h25, M6 a donné le coup d’envoi de la saison 7 d’En famille. Yves Pignot se confie sur l’évolution de Jacques et Brigitte à travers l’arrivée de Marie-Pierre Casey. Le comédien évoque également le succès de la série et ses projets.

Benoît Mandin : Quel regard portez-vous sur le couple de Jacques et Brigitte ?

Yves Pignot : C’est un couple libre qui s’est connu en 68. Il continue à avoir cet esprit-là. Jacques et Brigitte se disent tout en réglant les problèmes très vite. C’est le couple idéal ! Bien qu’il peut traverser une grosse crise, se séparer et claquer la porte, il reste plus que jamais uni. Ils ne peuvent pas se passer l’un de l’autre. Les gens devraient être comme eux. On est loin de la culture judéo-chrétienne et c’est très intéressant à jouer. Outre les disputes, il y a énormément de tendresse entre Jacques et Brigitte.

Comment expliquez-vous l’attachement du public ?

C’est la force de la série. En famille n’est pas seulement comique puisqu’on a des histoires tendres à de nombreuses reprises. Les souvenirs se mêlent à l’émotion. Comme beaucoup d’ours, Jacques fait preuve de beaucoup de pudeur. Lors d’une scène, il a été extrêmement sensibilisé par un album de photos alors qu’il ne voulait pas le dévoiler. Jacques veut se montrer dur, mais au final c’est quelqu’un de sensible. Je crois que le public se reconnaît dans ses histoires. Des femmes me disent dans la rue : « J’ai le même à la maison ! » (rires).

Comment Jacques vit-il l’arrivée de sa tante Lucienne, incarnée par Marie-Pierre Casey ?

Elle ne laisse rien passer sur la politesse. Son arrivée m’aide beaucoup. Avec Lucienne, Jacques fait l’inverse de ce qu’il a l’habitude de vivre avec les autres membres de la famille. Les rôles s’inversent puisque c’est lui qui se fait engueuler. D’un seul coup, il a douze ans et c’est drôlement intéressant à jouer. En famille est une série magnifiquement équilibrée. On s’amuse toujours autant et c’est pour ça que ça dure !

« Avec Marie Vincent, on a un projet au théâtre »

Que pensez-vous de l’évolution de votre personnage ?

J’en suis entièrement satisfait. À l’inverse des autres programmes courts, on discute avec les auteurs et on a des séminaires pour travailler dans le fond sur nos personnages, leurs langages... C’est une volonté de dire que le programme court n’est pas un programme mineur. Au niveau de l’écriture, de la réalisation et du jeu, En famille se doit d’être majeure !

Comment gérez-vous le rythme intense de tournage qu’impose une série quotidienne ?

La production aimerait que l’on tourne au quotidien neuf à onze minutes utiles à diffuser. Si le jeu n’est pas bon, on ne nous dit pas : « On fait deux prises et c’est terminé ». On est arrivés parfois à faire six, sept, huit, neuf prises. La volonté existait déjà lors du tournage du pilote il y a sept ans.

Parallèlement à En famille, avez-vous d’autres projets ?

J’ai un projet au théâtre avec Marie Vincent (Brigitte, ndlr) et Axel Huet (Antoine, ndlr). C’est une pièce que j’avais monté en 2003 et qui s’appelait « Comme en 14 ». Elle a été récompensée par trois Molières. On a l’envie de la reprendre, ce qui me pousse à changer la distribution totalement. On va débuter les répétitions fin novembre jusqu’au 19 janvier. Je mets simplement en scène et je vais jongler avec le tournage de la saison 8 d’En famille.

Cette collaboration avec Marie Vincent a-t-elle poussé M6 à vous réunir dans En famille ?

C’est un hasard ! J’ai fait part de mes envies à la production puisque je faisais partie des gens qui ont été sélectionnés pour le pilote. Au départ, Firmine Richard était pressentie pour le rôle de Brigitte. J’ai ensuite fait des castings avec des chinoises, japonaises... pour arriver à Marie. On est très potes depuis cette pièce que l’on a joué ensemble.