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Zemmour et Naulleau : Eric Zemmour écarté de Paris Première après un nouveau dérapage ?

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Rédacteur - Expert TV
Publié le 02/10/2019 à 23:22 Mis à jour le 03/10/2019 à 00:35

Ce mercredi 2 octobre, Zemmour et Naulleau signait sa rentrée sur Paris Première. En préambule du premier numéro de la saison, Anaïs Bouton a tenu à revenir sur les propos polémiques d’Eric Zemmour lors de la « convention de la droite » le week-end dernier à Paris.

Au cours d’un discours, retransmis en direct sur LCI, l’ex-polémiste d’On n’est pas couché a choqué en multipliant les attaques contre la communauté musulmane. Alors que le Conseil supérieur de l’audiovisuel a reçu 650 signalements, le parquet de Paris a annoncé l’ouverture d’une enquête pour « injures publiques » et « provocation publique à la discrimination, la haine ou la violence ». De son côté, le groupe M6 s’est retrouvé au coeur de toutes les attentions. Le propriétaire de Paris Première allait-il maintenir Eric Zemmour sur son antenne ? Tout en s’estimant « choquée à titre personnel », Anaïs Bouton a déploré « une voix qui porte l’inquiétude et les questionnements profonds ».

Un statut qui dérange

« Votre parole, c’est le principe de notre démocratie », a-t-elle lancé à Eric Zemmour, tout en rappelant la présence d’Eric Naulleau en tant que contradicteur. « Toutes les voix peuvent être entendues et défendues », s’est-elle justifiée. L’animatrice de Zemmour et Naulleau a ensuite évoqué les deux condamnations judiciaires dont Eric Zemmour a déjà écopé dans le passé. « La chaîne a maintenu l’émission au nom de ses principes. Hors samedi Eric, vos mots ont de nouveau choqué. Indépendamment de nous, votre participation même à cet événement interroge la personne que vous êtes : êtes-vous un éditorialiste ? êtes-vous un journaliste ? êtes-vous un homme politique ? », a lâché Anaïs Bouton, avant d’ajouter : « Ce n’est pas du tout la même chose. Nous pouvons ici débattre, mais pas devenir complice idéologique d’un projet politique ».

Eric Zemmour a été invité à préciser sa position. « Cette réunion n’est pas autour de Madame Maréchal. L’objectif, c’était de rassembler des gens de toutes les droites et aussi de tous les horizons. Ce n’était pas une réunion électorale », a-t-il expliqué en justification de sa présence à la « convention de la droite ». Celui qui assure vouloir « défendre des idées, des convictions et un projet de société » a estimé que tous les journalistes faisaient de la politique. « Quand le journal Le Monde m’agonit d’insultes, il en fait. Quand Laurent Joffrin me traite de factieux, il en fait », a-t-il lancé.

Zemmour enfonce le clou

Malgré la consternation de son camarade Eric Naulleau, qui dénonçait le franchissement de limites, Eric Zemmour a joué la carte de la provocation en maintenant sa comparaison polémique entre islam et nazisme. « Tu diras ça au grand écrivain André Suarès qui comparaît dans les années 30 l’islam au nazisme. Tu diras ça à Paul Claudel qui comparaît l’islam au nazisme. Tu diras ça au grand spécialiste de l’islam Maxime Rodinson qui disait l’islam c’est le communisme avec Dieu », a-t-il lancé à Eric Naulleau, avant d’enfoncer le clou. « L’islam est une religion totalitaire qui prend en charge les individus, que ça te plaise ou non. J’ai le droit de le dire. On a le droit de critiquer une religion », a-t-il lâché. Déjà sermonné par la direction de M6, le chroniqueur de Paris Première sera-t-il écarté de l’antenne ? Une chose est sûre, ses propos risquent de déclencher une nouvelle vague d’indignation chez les téléspectateurs...