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1ère Compagnie : Marlène exclue devant 6.4 millions de téléspectateurs

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Rédacteur TV - Expert Eurovision
Publié le 28/02/2005 à 00:30 Mis à jour le 28/02/2005 à 00:33

Le verdict est tombé vendredi soir vers 23 heures. A la question « La recrue Marlène mérite-t-elle de rester au sein de la 1ère Compagnie ? », 55% des votants ont répondu « non ». Une issue inattendue qui a aussitôt plongé la caserne et le plateau de 1ère Compagnie dans la consternation. Laurence Boccolini aura même, avant de rendre l’antenne, cette phrase on ne peut plus révélatrice : « Personne ne s’attendait à ce résultat... ». Seule nominée de la semaine, Marlène Mourreau doit donc quitter la base de Sinnamary, au grand dam de la production qui semblait espérer un plébiscite.

La nomination unique d’un participant n’est pas étonnante : ce n’est pas une première à la télévision française. Mais comme à chaque ballottage, la motivation est pour le moins légère. Marlène était « accusée » d’avoir abusé de sa position dominante de « petit chef » et transgressé l’interdiction du Commandant Delarue en révélant l’identité des recrues qu’elle avait dû nominer. Autant dire un comportement assez habituel en télé réalité... On se souvient de la même sanction infligée dans Star Academy à Jean-Pascal ou Lukas, qui se voyaient reprocher ce qui faisait leur popularité. Marlène est cependant la première candidate éliminée dans ces conditions.

En couverture de Téléstar la semaine dernière, en une de Télé 7 jours à deux reprises, en première page du magazine Entrevue... Au vu de tant d’égard de la part de la presse, on a du mal à imaginer que le « débarquement » de Marlène ait été organisé par la production. Si le but de la manœuvre avait été de la renvoyer à Paris, Laurence Boccolini aurait-elle lancé cet ultime appel à quelques minutes de la fin des votes : « Nous sommes en direct, je vais être franche avec vous. Pour l’instant, Marlène sortirait. Si vous voulez qu’elle reste, votez... » ?

C’est peut-être cette surexposition médiatique qui a privé la sculpturale recrue des faveurs des téléspectateurs, las de se voir resservir à longueur d’article sa réputation sulfureuse et ses photos sexy. A moins que les votes n’aient sanctionné l’image peu distinguée que l’on nous distillait dans les quotidiennes, où elle défilait en petite tenue dans les dortoirs et ne manquait pas d’attention pour son « camarade » Pascal Gentil...

Autant de « puritanisme » de la part des téléspectateurs étonne autant les critiques du genre que les producteurs. C’est un peu comme si le scandale avait été banni du jeu ! Ce qui devait provoquer l’adhésion massive de l’audience et fonctionner comme un gigantesque « coup de pub » s’est, semble t-il, retourné contre ses instigateurs. Parmi les favorites, celle qui a triomphé (avec plus de 75% des voix) à Gran Hermano V.I.P., la version people du Loft Story espagnol, a été priée de plier bagages, privant Endemol d’un bon petit soldat pour pimenter l’aventure. Plus que jamais, ce 25 février, c’est le public qui a décidé.

Ce coup de théâtre n’a, au final, guère affolé la courbe d’audience de l’émission. Près de 6.4 millions de téléspectateurs (30,1% de part de marché) ont ainsi suivi le prime, un score à peine supérieur aux précédents (6.3 millions de fidèles depuis deux semaines). Au niveau des quotidiennes, avec 5,2 millions de téléspectateurs entre 18 et 19 heures pour 35.4% de part de marché, la 1ère compagnie peut donc compter sur une garnison assidue - essentiellement jeune et féminine (48,9% chez les femmes de moins de 50 ans), ce qui ravit les publicitaires. Mais côté coulisses, certains regrettent sans doute que, contrairement à celle des célébrités, elle soit plus difficile que prévu à mettre au pas !