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Anne-Sophie Lapix (C à vous) : « Le changement est assez radical »

Alexandre Raveleau
Publié le 02/09/2013 à 18:38 Mis à jour le 10/09/2013 à 14:10

Transfert-surprise du dernier mercato TV, Anne-Sophie Lapix quitte le monde de la politique pour celui des dîners de France 5. À partir de ce lundi 2 septembre, la journaliste devient animatrice et prend la relève d’Alessandra Sublet au générique de C à vous. Avant le premier numéro, elle a accepté d’en dire un peu plus sur son état d’esprit et les conditions de son arrivée sur le service public.

Alexandre Raveleau : Votre arrivée sur France 5 a été l’une des pièces maîtresses du mercato TV. Pourquoi avoir accepté de rejoindre C à vous ?

Anne-Sopie Lapix : J’aimais cette émission. Je l’ai découverte en tant qu’invitée, à trois reprises, et je trouve qu’on s’y sent bien. On est détendu et on parle. On oublie vraiment les caméras et on finit par se confier. Quand on me l’a proposé, passé l’effet de surprise, je me suis projetée dans l’exercice et, même s’il y a beaucoup de difficultés, puisqu’il faut succéder à quelqu’un de très charismatique, le challenge me paraissait extrêmement excitant.

Comment comptez-vous vous détacher de l’empreinte d’Alessandra Sublet ?

La personnalité de l’animatrice joue un rôle important, mais je compte m’inscrire dans une certaine continuité. C’est pour ça aussi que nous avons gardé la même équipe. Je compte beaucoup sur elle puisqu’on a des gens extrêmement talentueux, que ce soit Mathieu Noël, Jérémy Michalak, Emmanuel Maubert ou Patrick Cohen. On veut garder l’humeur, le ton et la convivialité.

C à vous version Anne-Sophie Lapix aura donc la même mécanique ?

Autant les chroniques vont évoluer, autant la mécanique sera la même. Par contre, C à vous la suite sera proposée dans la foulée, dès 20 heures. C’est une très bonne idée, ça me parait beaucoup plus cohérent. Juste après une coupure pub, on enchaînera avec les invités et le live.

« Je pense que si on a cette image « stricte » de moi, il y aura un étonnement ! »

Dans un entretien récent, Rémy Pflimlin a dit de vous : « Elle a incontestablement le profil. Elle a toute sa place chez nous ». Quel est-il, ce profil, selon vous ?

(Rires) Je ne sais pas ! Mais, je suis ravie d’avoir le profil ! J’ai fait de l’interview politique pendant les cinq dernières années, donc on garde cette image de moi. C’est sûr que tout à coup, le changement est assez radical. Je comprends très bien que des gens puissent se poser des questions, mais, apparemment, le producteur et la chaîne ont une autre image de moi, et se disent que tout va bien se passer. On a fait des pilotes et il n’y a pas de traumatisme.

Alessandra Sublet a dit que vous alliez « étonner ». À quel niveau ?

Je pense que si on a cette image « stricte » de moi, il y aura un étonnement (rires) ! Je vais être beaucoup plus détendue. Je ne sais pas exactement ce qu’elle peut entendre par étonner, mais en tout cas, elle est très bienveillante et je sais qu’elle veut absolument que tout se passe bien. Ça aussi, ça me facilite la tâche.

A-t-elle complètement coupé le cordon ou était-elle avec vous ces derniers jours ?

Elle est juste venue, il y a quelques jours, pour faire le pré-générique. C’était très sympa de sa part défaire un détour pour ce clin d’oeil.

Retrouvera-t-on dans C à vous l’intervieweuse accrocheuse de Dimanche+ face aux politiciens invités ?

Ça dépend. Comme vous le savez, il y a deux parties dans l’émission. Dans la partie dîner, on ne sera pas dans le ton Dimanche+, c’est certain. Les invités politiques retrouveront peut-être mes réflexes « dimanche plussiens » dans la partie actu. Je pense qu’on peut aussi obtenir de bons résultats dans la douceur.

Partie 2 > L’arrêt de Dimanche+ et la bataille de l’access


En quittant Dimanche+, saviez-vous que l’émission disparaîtrait après vous ?

Non. Elle ne devait pas disparaître. Quand j’ai annoncé mon départ, on a dit à mes équipes que l’émission continuait. Ce n’est qu’à la fin juin que la décision a été prise. Et elle a été supprimée.

Comment avez-vous vécu ce choix de Canal+ ?

Je ne vais pas me plaindre puisque j’avais pris la décision de quitter l’émission. Je ne vais pas commencer à manifester. C’est sur que ça m’a fait de la peine, en particulier pour les équipes.

Regardez-vous Le Supplément politique, qui succède à Dimanche+ ?

Si j’en ai l’occasion, bien sûr. J’aime bien Maïtena Biraben. Je sais aussi qu’il y a des anciens de Dimanche+ qui ont été récupérés.

« Je ne me mets pas du tout dans une course avec des adversaires. On se connait tous et on s’aime bien ».

Face à vous, Le Grand journal a pris une semaine d’avance. Avez-vous vu les premiers numéros de la version Antoine de Caunes ?

Je ne me mets pas du tout dans une course avec des adversaires. On se connait tous et on s’aime bien. Antoine est quelqu’un que j’apprécie beaucoup. Il a voulu changer la formule, notamment la deuxième partie. C’est bien d’arriver avec des nouvelles idées. Et c’est assez original. Nous, on n’est pas du tout dans cette logique là. Je ne me mets pas de pression.

Touche pas à mon poste est votre concurrent direct. Vous zappez ? Vous matez ?

Je ne suis pas dans la cible. J’ai fait l’émission et c’est sympathique. C’est un divertissement pur, avec le style Hanouna. Il s’agit d’un programme qui s’adresse à un public plus jeune que le nôtre. C’est très bien qu’elle existe. On ne va pas se battre pour les invités ou les thèmes traités.

Qui sera autour de vous ce lundi 2 septembre, au soir de la rentrée de C à vous ?

Il y aura notamment Alain Delon et sa fille. Le public découvrira également de nouvelles chroniques, dont deux de Mathieu Noël. Il va prendre encore plus de place et on s’en réjouit. Et puis, il y a les deux bizuts, Maxime Switek et moi. Nous allons essayer de nous intégrer dans cette équipe accueillante.

Quel sera le menu du soir ?
C’est une surprise pour notre invité... Ce sera excellent et plutôt italien...