Après l’Ile et Koh Lanta, Pékin Express devant les tribunaux
Après avoir été soupçonné de tricheries, Pékin Express poursuit sa course en justice. En effet, le jeu d’aventures de M6 s’est retrouvé, jeudi 4 janvier, devant le conseil de prud’hommes de Paris.
Ancien journaliste chargé de suivre les candidats, Philippe Bartherotte a saisi la juridiction d’exception pour qu’elle se penche sur ses conditions de travail lors du tournage. L’intéressé réclame ainsi à Studio 89, la société de production filiale de la chaîne privée, le paiement de ses heures supplémentaires lors des trois saisons auxquelles il a participé, à savoir celles de 2005, 2006 et 2007, ainsi que la requalification de son contrat de travail de l’époque en contrat à durée indéterminée.
Au final, le montant réclamé s’élève à 1.2 million d’euros, soit 400 000 euros par saison. Pour représenter Philippe Bartherotte : Jérémie Assous, spécialiste des dossiers de télé-réalité après avoir défendu les droits, moyennent de coquettes sommes, de certains des anciens candidats de L’île de la tentation et autre Secret Story.
« Sur le tournage, nous devions suivre les duos de candidats entre 6 et 7 heures du matin et jusque tard le soir. On pouvait travailler de douze à dix-huit heures par jour, loin des huit heures prévues sur le contrat. Sur les programmes de téléréalité, la plupart des autres chaînes emploient trois équipes techniques qui font les trois-huit, alors que M6 n’en prévoit qu’une pour faire des économies », assure, pour sa part, Philippe Bartherotte dans les colonnes du Parisien.
Par ce dossier, l’avocat souhaite prouver que « les participants de ces émissions comme le petit personnel des sociétés de production sont à la disposition de ces dernières et travaillent dans des conditions infernales, au mépris du Code du travail. »
Suite à ce passage face au conseil des prud’hommes de Paris, l’affaire est mise en délibéré au 16 février...