Grey’s Anatomy > Ellen Pompeo

Tony Cotte : Comment avez-vous obtenu le rôle de Meredith Grey ?

Ellen Pompeo : La chaîne m’a envoyé le script en me demandant si je voulais en faire partie. Je l’ai lu et j’ai de suite accepté. J’ai aimé le fait que le personnage principal soit une femme. Meredith est médecin, c’est une personne forte et intelligente. Je savais qu’en tant actrice, il y aurait matière à travailler sur ce rôle.

Tony Cotte : Dans la série, Meredith s’interroge souvent sur sa carrière et sur elle-même. Est-ce également votre cas ?

Ellen Pompeo : C’est un lien que j’aurais pu noter lorsque nous avons commencé Grey’s Anatomy. Je n’avais jamais tourné dans une série auparavant. Serai-je crédible en tant que docteur ? Serai-je capable de porter un programme ? Maintenant que nous avons progressé, je ne me pose plus de questions !

Tony Cotte : Comment expliquez-vous le succès de Grey’s Anatomy ?

Ellen Pompeo : Je pense que la raison première du succès de la série est due à l’alchimie entre les acteurs. Nous passons du bon temps tous ensemble. Nous rigolons et partageons beaucoup de choses. L’énergie présente entre les personnages est essentielle. Il peut y avoir de très bons auteurs avec de bons scénarios, une série ne peut pas fonctionner si son casting n’est pas au point. C’est l’élément le plus important. Je sais que des scénaristes ne sont pas d’accord avec ça mais ce n’est pas grave (rires).

Tony Cotte : A la rentrée, ABC va proposer Grey’s Anatomy face aux Experts le jeudi soir. Quelle a été votre réaction en apprenant la nouvelle ?

Ellen Pompeo : Je suis très heureuse... (Long silence) Cela signifie que nous sommes puissants.

Tony Cotte : Chaque épisode porte le nom d’une chanson populaire (en VO, ndlr). Si vous deviez définir Meredith en une chanson, laquelle serait-elle ?

Ellen Pompeo : « A Hard Day’s Night » (des Beatles, ndlr). C’est le titre du pilote de la série. C’est le plus approprié à mon personnage. Je pense que pour l’ultime épisode de Grey’s Anatomy, nous devrions utiliser « La vie en rose » (rires).

Tony Cotte : On peut faire de nombreux parallèles entre Meredith Grey et Carrie Bradshaw (personnage de Sex and the city). New-York avait un rôle prépondérant dans cette série. Comment définiriez-vous votre rapport avec la ville de Seattle ?

Ellen Pompeo : Les liens sont effectivement différents. New York était le cinquième personnage principal de Sex and the city. Je ne pense pas que Seattle ait autant d’importance dans Grey’s Anatomy.

Tony Cotte : A travers la série, vous êtes ancrée dans un environnement médical. Est-ce un milieu qui vous attire ?

Ellen Pompeo : Le monde médical est fascinant. Il y a toujours quelque chose de nouveau à apprendre. Je n’aurais jamais pu avoir l’opportunité d’y travailler, ni les connaissances nécessaires. L’avantage d’être actrice, c’est de faire des choses que l’on ne peut pas pratiquer en réalité. Et je ne connais pas d’autre travail qui donne l’opportunité de me rendre à Paris (rires).

Tony Cotte : Maintenant que vous avez un rôle titre dans l’une des séries les plus regardées des Etats-Unis, recevez-vous de nombreuses propositions ?

Ellen Pompeo : Oui mais ça ne change rien. Je ne peux pas les accepter. Avant de jouer dans Grey’s Anatomy, j’ai collaboré avec des réalisateurs et des acteurs fantastiques. J’ai vraiment eu beaucoup de chance d’être avec eux. Mais aucun de mes rôles ne m’a fait travailler autant. Meredith Grey me donne aujourd’hui un travail plus complexe et une sécurité en tant qu’actrice.

Tony Cotte : Petite anecdote récente. Vous vous êtes faites piégée dans Punk’d (émission où l’on tend des embuscades aux stars sur MTV, ndlr) et on vous a senti un petit peu vexée par le sketch...

Ellen Pompeo : Il faut comprendre que leur but était de me rendre en colère. L’équipe de l’émission a provoqué une succession d’événements toute la journée pour m’énerver. Mais on ne voit que le sketch final dans le show ! Peu importe, les téléspectateurs voient que les acteurs ne sont pas parfaits. Comme tout le monde, j’ai des mauvais jours aussi !