Toutelatele

Au cœur des 500 choristes ensemble

Par
Rédacteur TV - Expert Eurovision
Publié le 24/05/2005 à 00:27 Mis à jour le 12/06/2005 à 23:12

Dimanche 13 mars. 9h30. J’arrive aux studios Groupe Image d’Aubervilliers (93), pas très loin du Stade de France. Devant le portail d’entrée, se masse déjà une bonne centaine de personnes prêtes à s’épuiser les mains et les reins à force d’applaudissements et de patience. Tout le monde est là pour l’enregistrement d’une partie de l’émission de TF1 Les 500 choristes ensemble. Une partie seulement, car le tournage est étalé sur deux journées marathon, de 10 heures à 1 heure passée le lendemain matin. Dans la file d’attente qui s’est dessinée le long des grilles et qui atteint maintenant les 250 spectateurs, deux courageuses racontent leurs frais souvenirs des artistes mis en boîte la veille : Hélène Ségara et Andréa Bocelli, Sylvie Vartan, K-Maro... Il y en avait pour tous les goûts. C’est bon signe : le public est assez varié ce jour-là.

Un peu avant 10 heures. Les autobus qui ramènent de leur hôtel les 500 choristes, provenant de plusieurs formations de l’Est de la France, franchissent un à un l’enceinte. Aux fenêtres, ils nous adressent quelques saluts de la main, étonnés de cette notoriété momentanée. Peu de temps après, nous entrons enfin au compte-goutte, après avoir passé avec plus ou moins de brio le jeu qui consiste à retrouver notre nom sur la liste d’appel de la charmante Alexandra, notre hôte de l’agence qui s’occupe du public. Direction un vaste hangar, aménagé de tables fournies où se préparent les membres de la chorale géante. Dans un coin, deux hôtesses nous débarrassent de nos effets personnels. Avant de pénétrer sur le plateau, nous patientons dans un couloir. Sans manteau, il y fait assez froid...

Il est déjà 11 heures lorsque nous prenons place dans les gradins, sous les ordres avisés de Caroline. Patrick, le chauffeur de salle, plaisante avec les connaissances de la veille et explique aux novices le déroulement de la journée. Sur l’immense scène, les techniciens s’affairent et Jacky, le chef de cœur, accueille les choristes et leur explique la mise en scène de la séquence. Tout est prêt pour que Gérard Lenorman se frotte à la première répétition « La ballade des gens heureux ». Comme chaque chanson, elle sera recommencée deux fois pour ajuster les voix et deux fois pour assurer les prises de vue. Avant que le voyant rouge des caméras ne s’allume, Flavie Flament apparaît enfin pour son premier lancement. Dès le clap de fin de séquence, elle disparaîtra en coulisses. Suivront Tina Arena et Dany Brillant, non sans quelque frayeur lorsque l’une des choristes perd pied en descendant un escalier du décor. Les secours sur place se précipitent : plus de peur que de mal.

Pause déjeuner. Je rallume mon téléphone portable : l’écran s’apprête à afficher 14 heures. Le plateau est désert et dans les gradins, les disciplinés qui acceptent volontiers le casse-croûte et la bouteille d’eau qu’on leur tend contrastent avec les affamés exigeants qui recherchent à grands cris un sandwich au thon parce qu’ils n’aiment que celui-là ou ne supportent pas le poulet-mayonnaise... Finalement, tout le monde se met d’accord et l’énergie qui manquait à certains applaudissements est peu à peu canalisée par l’appétit.

Ayant repris des forces, nous apprécions la jeune Marilou, puis attendons avec une certaine impatience Roch Voisine tout en lorgnant Flavie qui se prête à une séance photo qui traîne elle aussi en longueur. Le tournage prend fin avec les voix - en play-back... - de Jean-Baptiste Maunier et Clémence Saint-Preux. Il est 18 heures 30. Comme le reste du public - à l’exception du téméraire fan-club de Garou bien décidé à rempiler pour apercevoir leur idole, je quitte la salle. En passant, mes yeux ne peuvent s’empêcher de s’arrêter sur la très jolie chute de reins de Flavie, qui signe quelques autographes à deux pas. Je suis entré près de 8 heures plus tôt. Pendant le retour, je pense, un peu étourdi de musique, que le soir de la diffusion il n’en restera que deux heures trente. Tout ça... pour ça.