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Au coeur du Critérium du Dauphiné avec Eurosport

Olivier Sudrot
Publié le 16/06/2011 à 19:37 Mis à jour le 27/05/2022 à 00:42

Tous les ans, les plus grands coureurs s’élancent lors du Critérium du Dauphiné, compétition par étapes de huit jours qui constitue une excellente préparation pour la Grande Boucle. Quelques-uns des plus grands noms du cyclisme comme Jacques Anquetil, Raymond Poulidor ou plus récemment Lance Armstrong et Alejandro Valverde ont d’ailleurs remporté cette épreuve.

Les fans de cyclisme ont, cette année encore, pu profiter du vaste dispositif mis en place par Eurosport qui retransmettait chaque jour en direct les étapes. La chaine du câble et du satellite, et France 3 qui a retransmis les dernières étapes, ont ainsi affiché des audiences satisfaisantes avec plus de 1 million de téléspectateurs réunis samedi 11 juin sur la chaine publique.

Lors de la troisième étape de cette 63e édition longue de 42.5 kilomètres, direction Grenoble pour un contre-la-montre décisif et mouvementé qui représente un avant-goût du Tour de France dans la mesure où on la retrouvera à l’identique à la fin de la Grande Boucle.

Avant le départ des coureurs, les festivités mises en place par la ville permettent de faire patienter les spectateurs. Entre le speaker survolté répétant encore et encore la liste des coureurs et des sponsors, un homme-peluche en manque de câlins, et une musique latino entrainante, l’ambiance était au rendez-vous malgré la météo grisonnante.

Début du contre-la-montre déclenché à midi pour une heure d’efforts intenses. 175 coureurs s’élanceront alors toutes les deux minutes.
Au programme : un parcours pour le moins irrégulier avec beaucoup de côtes et de descentes vertigineuses à 80km/h, quelques gouttes de pluie (et de sueurs), des routes sinueuses à souhait et une traversée éclair du village de l’ancien champion Thierry Claveyrolat surnommé « L’Aigle de Vizille ».

Séparés en deux groupes, je m’installe en compagnie des charmantes attachées de presse d’Eurosport dans une voiture officielle afin de suivre au plus près les coureurs dans l’effort. Nicolas Jalabert, frère de Laurent Jalabert, à la retraite depuis un an et demi, prend plaisir à nous aiguiller sur les enjeux de la course. Est-ce que le vélo lui manque ? « Pas du tout » clame-t-il. Son nouveau job de chauffeur sur les plus grands tours (Vuelta, Tour de France...) semble lui convenir parfaitement même s’il avoue rêver d’une place de directeur sportif d’équipe.


D’abord aux trousses du Belge Andy Capel de la Quick Step, étonnant de facilité en montant une côte impressionnante (et qui finira pourtant avant-dernier) et après quelques secondes sur le bas-côté, nous retrouvons alors le puissant Serguei Ivanov, champion de Russie, rattrapé peu après par Maxime Belkov. Nous suivrons également Frantisek Rabon puis le Luxembourgeois Lieuwe Westra.

Après l’effort, le réconfort, retour à l’espace VIP pour un petit buffet et une vue plongeante sur la ligne de départ. Le cameraman, placé entre la ligne de départ et la ligne d’arrivée pour filmer les coureurs, effectue encore et encore les mêmes mouvements sans fatigue apparente.

Nous nous se dirigeons ensuite vers les cabines commentateurs, jusque là plutôt calmes, la prise d’antenne étant prévue un peu plus tard. L’occasion de découvrir tout le travail de préparation de ces journalistes passionnés, quelque peu perdus entre leurs fiches, et de croiser l’ancien cycliste reconverti en commentateur pour Eurosport, Jacky Durand.

En attendant d’aller interviewer le Français Sandy Casar à 16 heures, nous assistons au départ des plus grands, le Français Thomas Voeckler, l’Australien Cadel Evans puis le Kazakh Vinokourov, de retour à la compétition après une suspension pour dopage.

Quelques mètres plus loin, nous retrouvons Sandy Casar et son coéquipier de la FDJ, en plein décrassage. Il évoque ses ambitions pour le Tour de France, « une victoire d’étape avant tout, le classement général viendra après ». Le coureur s’exprime également sur la polémique de l’oreillette, « Je ne suis pas sûr que ça donnerait plus de charme, au contraire, la course serait plus cadencée et les prises de risques moins fréquentes » conclut-il.

Après cette journée chargée, mais néanmoins passionnante au cœur d’un contre la montre à enjeu, les cyclistes ont déjà la tête dans la quatrième étape du Critérium du Dauphiné qui relie La Motte-Servolex à Mâcon. Plus de 173 kilomètres de course en attendant l’arrivée à La Toussière sous les yeux de milliers d’amateurs.