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Bienvenue à Jersey Shore > Rencontre avec Vinny et Pauly D

Tony Cotte
Publié le 25/03/2011 à 17:10 Mis à jour le 27/05/2022 à 00:42

Phénomène culturel outre-Atlantique, Bienvenue à Jersey Shore séduit jusqu’à plus de huit millions d’Américains chaque semaine sur MTV. Pour l’arrivée de l’émission en France, deux de ses « héros » ont accordé une interview à une poignée de journalistes. Paul DelVecchio, alias Pauly D (notre photo), et Vinny Guadagnino reviennent ainsi, depuis leur hôtel londonien, sur le succès de l’émission et sur leur fulgurante ascension dans les médias. Entretien.

Tony Cotte : Pour sa troisième saison, Bienvenue à Jersey Shore a récemment dépassé la barre des 8 millions de téléspectateurs sur MTV outre-Atlantique. Comment expliquez-vous cet engouement pour le show ?

Pauly D : On n’explique pas vraiment les audiences, on vit toute cette expérience comme elle vient et, surtout, avec plaisir. À titre personnel, je pense que notre émission est très différente de ce qui s’est fait avant. Nous avons d’abord bénéficié d’un effet de curiosité : on parlait beaucoup de Jersey shore dans les médias sans savoir vraiment de quoi il s’agissait. J’en conclus ensuite que de nombreuses personnes ont accroché au fur et à mesure des épisodes. On espère que cela continue...

À partir de quel moment avez-vous vu l’influence de l’émission sur votre quotidien ?

Vinny Guadagnino : La réaction du public ne s’est pas fait attendre, on peut dire que ça a été immédiat ! On pensait qu’il y aurait une période de transition, surtout quand il s’agit d’une émission nouvelle à la télévision. Mais les gens venaient vers nous en groupe dès le départ. Aujourd’hui, on ne peut plus du tout se promener ou marcher seuls dans la rue.

Ces réactions sont-elles toujours positives ?

Pauly D : Généralement, les gens qui font la démarche de venir vers nous souhaitent avoir un autographe ou prendre une photo. Ils sont aussi curieux et posent des questions, le plus souvent pour savoir si nous sommes vraiment naturels à l’écran ou si nous jouons un rôle. Ils se rendent vite compte que c’est la réalité.

Jersey shore a choqué plusieurs associations italo-américaines pour l’abondante utilisation du terme « Guido » (plus ou moins l’équivalent de « rital »). Considérez-vous ce mot comme une insulte raciale ?

Vinny Guadagnino : C’est un terme désuet que nous utilisons pour plaisanter. Nous l’employons entre nous. Nous ne représentons pas l’ensemble de la communauté italo-américaine, pas plus que ces associations. Je ne suis pas sûr que « guido » puisse déranger les personnes concernées. Nous sommes des gens tolérants et respectueux au bout du compte.


L’année dernière, Chris Christie, gouverneur de l’État du New Jersey, a jugé votre émission « négative » pour la région. Comment avez-vous réagi en apprenant la nouvelle ?

Pauly D : Je ne suis pas sûr que ce soit le cas. L’été, de nombreux touristes se rendent du côté de Seaside Heights et veulent voir la maison dans laquelle nous tournons. La présence de l’émission a fait du bien à l’économie à l’échelle locale. Il y a eu également un regain d’intérêt pour l’État du New Jersey dans les médias depuis notre programme. Je ne vois donc pas en quoi cela peut être négatif. Personnellement, j’ai vraiment adoré ces vacances dans le New Jersey et j’espère pouvoir y passer tous mes étés.

MTV France propose, dès ce dimanche 27 mars, la troisième saison de Bienvenue à Jersey Shore. À quoi doit-on s’attendre ?

Pauly D : Pour cette saison, nous retournons du côté de Seaside Heights dans le New Jersey, après notre halte en Floride. Nous travaillons à nouveau à la boutique. C’est un peu un retour aux sources. Et, Dieu merci, nous nous sommes débarrassés de l’une de nos colocataires, Angelina, pour accueillir une petite nouvelle, Deena.

Travailler dans une boutique de t-shirt est-il vraiment nécessaire quand on touche 30 000 dollars par épisode ?

Vinny Guadagnino : Bienvenue à Jersey Shore n’est pas uniquement concentré sur un groupe de jeunes qui font la fête. Dès la première saison, l’émission nous suit dans l’évolution de nos vies, l’expérience du quotidien en communauté et l’accomplissement de certains défis, comme s’occuper d’un magasin. Il n’y avait aucune raison d’enlever tous ces éléments dans la troisième saison. C’est aussi ce qui fait le succès du programme. Avoir des responsabilités peut être gratifiant. Et heureusement que nous travaillons pour nous occuper, car il n’y a vraiment rien d’autre à faire : pas d’ordinateur, ni d’internet ou de téléphone !

Selon plusieurs sources, chaque membre du groupe reçoit entre 200 et 300 propositions quotidiennes pour réaliser des apparitions dans des lieux publics ou à divers événements. Confirmez-vous ces chiffres ?

Vinny Guadagnino : Ce n’est pas autant (rires). Mais nous recevons effectivement de nombreuses propositions un peu partout dans le monde, et surtout aux États-Unis pour venir le temps d’une soirée en discothèque ou même à des événements privés.


Pauly D, vous auriez reçu une offre à 50 000 dollars pour accompagner une femme jusqu’à l’autel le jour de son mariage...

Pauly D : Je confirme et je rajoute même que c’est la proposition la plus étrange que j’ai pu recevoir à ce jour. Nos agents ont l’habitude d’être sollicités pour diverses raisons et certaines peuvent être particulièrement curieuses. Mais je tiens à faire carrière en tant que DJ, j’ai donc répondu que je préférais assurer la musique à ce fameux mariage.

Vinny Guadagnino : C’est ce genre de propositions très « personnelles » qui nous dérangent un peu. On les refuse généralement toutes.

Vinny, dans vos différentes interviews, vous faites part de votre envie d’intégrer une école de droit. Cette ambition n’est-elle pas irréalisable au vu de votre popularité aujourd’hui ?

Vinny Guadagnino : Je pense que c’est toujours possible. J’ai étudié un peu le droit à l’université. Bienvenue à Jersey Shore c’est un peu une étape, mes études en seront une autre. Je ne sais pas si j’ai pour ambition d’être avocat, juste d’être diplômé. Mais mon rêve le plus cher est d’être acteur. J’ai toujours voulu le devenir et Jersey Shore va m’ouvrir des portes. Grâce à l’émission, j’ai pu avoir un rôle dans la série de MTV Hard Times. J’espère que d’autres suivront...

Quant à vous, Pauly D, vous avez signé avec Larry Rudolph, manager de Britney Spears. Que pouvez-vous nous dire par rapport à cette collaboration ?

Pauly D : Il gère un peu ma carrière et me guide pour la suite, en parallèle à Bienvenue à Jersey Shore. Il a fait de lui-même la démarche pour être mon manager. J’ai été plutôt flatté et, aujourd’hui, je ne regrette pas un instant, il me permet de faire de belles choses. Et puis, j’ai pu rencontrer Britney Spears qui est très souvent en studio. Comme je travaille moi aussi sur ma musique, j’ai eu l’occasion de la rencontre et c’est une fille très cool. J’ai pu écouter l’intégralité de son nouvel album il y a déjà un certain temps, il est génial.

Vous avez tous différents projets professionnels et êtes très sollicités par le public. Pourtant, votre popularité n’est jamais retranscrite à l’écran. On ne voit même pas l’ombre d’un garde du corps quand vous êtes à l’extérieur...

Pauly D : Bien sûr, il y a un dispositif de sécurité quand nous tournons, chargé, entre autres, d’éloigner les paparazzis présents sur place. Après, on ne prétend pas non plus qu’il n’y en a pas au cours des épisodes, les équipes de MTV veulent aussi garder un aspect « authentique ». Mais quand on tourne, on ne prête pas vraiment attention à tous ces éléments, on vit notre truc de la façon la plus naturelle possible.