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Bixente Lizarazu (Euro 2016, TF1) : « Comme en 1998, ça va monter en puissance »

Antoine Delplanque
Publié le 10/06/2016 à 19:08

A l’occasion de l’Euro 2016, TF1 lance un nouveau duo de commentateurs, avec Grégoire Margotton et Bixente Lizarazu. Ce dernier revient sur sa nouvelle collaboration avec l’ex-journaliste de Canal+ et évalue les chances de certaines nations européennes. Rencontre.

Antoine Delplanque : Vous formez désormais un nouveau duo de commentateurs avec Grégoire Margotton, que pensez-vous de cette coopération ?

Bixente Lizarazu : je l’ai connu lorsque j’étais sur Canal, pendant trois ans. Nous avons déjà commenté un match du Bayern de Munich ensemble. Je connais l’homme, le journaliste et le commentateur. Je sais qu’il n’y aura aucun problème pour trouver nos automatismes. C’est comme lorsque l’on est joueur de football, chaque année des nouveaux coéquipiers arrivent et on s’adapte. Il faudra deux secondes pour que la cohésion se mette en place. Tout se passe très bien, c’est quelqu’un que j’apprécie à tout point de vue.

Lors de l’Euro, TF1 va lancer un deuxième duo, Rudi Garcia / Christian Jeanpierre, quelle est votre opinion sur cette doublette ?

Je connais bien Rudi Garcia, c’est un entraineur qui a réussi à l’étranger. Il a un regard très pertinent et intéressant. C’est une belle association.

Quel regard portez-vous sur la liste de Didier Deschamps ?

Elle est cohérente par rapport à ce que Didier est. Je veux dire par là que ce n’est pas un joueur de poker. Pendant deux ans, il a testé des joueurs, certains ont gagné des points, d’autres en ont perdu. Même si quelques noms étaient plus en forme, ce n’était pas le critère le plus déterminant. Le plus important était, avant tout, les prestations en Équipe de France et son attitude. Il n’y a pas que le talent qui compte. Il y aussi la capacité à s’intégrer dans un groupe. Je prends l’exemple d’Olivier Giroud, qui a fait une deuxième partie de saison difficile, mais qui a un fort crédit en Bleus. Ce ne sont pas forcément les meilleurs vingt-trois, mais c’est le meilleur groupe de vingt-trois. Le public a besoin de savoir qu’un joueur peut être très fort en club, mais, s’il a du mal en sélection, ça peut être un frein.

« Nous sommes cependant peut-être trop justes pour gagner l’Euro, mais déjà aller en demi-finale sera très bien »

Estimez-vous que les Bleus sont soutenus par l’opinion publique ?

Ce qu’a réalisé l’équipe de France à la Coupe du Monde 2014, même si ça n’était qu’un quart de finale, a dégagé des ondes positives. Il y aussi des joueurs qui véhiculent des images sympathiques comme Matuidi, Griezmann, Pogba, Varane, ou Lloris. Pour apprécier un collectif, il faut aussi aimer les hommes qu’ils sont. On a besoin de s’identifier. Il faut que l’on rentre dans la compétition et, au fur et à mesure, comme en 1998, ça va monter en puissance.

Parmi les autres pays, avez-vous vos favoris ?

Je dirais l’Allemagne, la Belgique, l’Espagne et la France. Nous sommes cependant peut-être trop justes pour gagner l’Euro, mais déjà aller en demi-finale sera très bien. Je vois les Bleus faire moins que ça. L’Espagne revient fort et a placé trois clubs en finale de Coupe d’Europe. Ça peut être leur retour. La Belgique a un peu les mêmes lacunes que nous, celles d’une équipe talentueuse, mais jeune. Enfin, l’Allemagne peut faire le doublé, mais ils ont fait des qualifications médiocres.