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Call Me Fitz (Saison 1) : Sexe, drogues & un Jason Priestley étonnant

Claire Varin
Publié le 02/06/2012 à 23:47 Mis à jour le 21/06/2012 à 13:26

Call Me Fitz marque le grand retour de Jason Priestley depuis Beverly Hills. Non pas qu’il n’ait rien fait depuis les années 90 - on l’a vu, et parfois apprécié, dans Tru Calling, Earl ou Haven - mais, il est, ici, redevenu le personnage principal d’une série. L’homme avoue travailler dur pour faire oublier Brandon Walsh et il a réussi. Car vingt ans après la grande époque, une barbe et quelques kilos en plus et une chemise à carreaux en moins, il ne reste plus grand-chose de l’idole des adolescentes, si ce n’est un acteur. Un acteur étonnant et drôle, pour qui l’on garde une profonde tendresse. Un acteur, prenant visiblement beaucoup de plaisir à incarner un anti-héros égocentrique, alcoolique et sans scrupule.

Créée en 2010, par la scénariste canadienne Sheri Elwood, Call Me Fitz met en scène un vendeur de voitures de Detroit. Richard Fitzpatrick dit « Fitz » est un joyeux irresponsable, qui adore l’alcool et le sexe (on ne dira pas qu’il aime les femmes). Il « est le roi du volant... et de la banquette arrière ! » dit The New York Times. Un jour, alors qu’il est en voiture avec une de ses clientes - et accessoirement maîtresse -, ils ont un accident, qui plonge la femme dans le coma. C’est alors que son père engage un inconnu, Larry (Ernie Grunwald), pour prendre les commandes de la concession... La série est construite autour de la question : un homme peut-il changer ? Dès lors, au fil de la saison, le personnage de Larry est nommé frère, ami, âme sœur. Il est la conscience de Fitz ; le lapin blanc d’Alice, tentant désespérément de guider le héros, évoluant au milieu d’une famille dysfonctionnelle et barrée (incarnée par Peter MacNeill, Joanna Cassidy et Tracy Dawson).

Drôle, trash, grossière, Call Me Fitz offre son lot de situations très politiquement incorrectes (donner un rein pour avoir de la publicité et être « libéré » de son obligation grâce à la syphilis). Richard Fitzpatrick n’est pas Hank Moody, ni Christian Troy. Il est plus joyeux et amusant dans son irrévérence. Et sa réplique “Ring a ding-ding Baby !” (référence à la chanson interprétée par Frank Sinatra) est déjà culte.

Call Me Fitz : intégrale saison 1
Call Me Fitz : intégrale saison 1 Menu général

Côté bonus, ce qu’offre le coffret DVD est assez mince. Pas de making-of. Simplement deux vignettes d’environ trois minutes chacune sur « La genèse de Fitz » et « Le casting de Fitz ». Pêle-mêle - mais pas trop, parce que c’est très court -, on y entend les producteurs exécutifs, Teza Lawrence et Michael Souther, expliquer leur intérêt immédiat pour ce projet et ce personnage jamais vu à la télévision. Tandis que la créatrice, Sheri Elwood, raconte que son entourage et sa famille ont été sources d’inspiration dans la caractérisation des personnages de la famille Fitzpatrick. Consciente que cela est peu flatteur, la scénariste ponctue en disant « J’espère qu’ils ne l’ont pas remarqué. » On apprend également que Jason Priestley a été une des premières suggestions pour incarner cet anti-héros. Sheri Elwood voulait un acteur aimable du public pour qu’il puisse rendre Richard Fitz attachant. En revanche, personnage moins défini sur le papier, Larry s’est mis à exister lorsqu’Ernie Grunwald est entré dans la pièce le jour de son casting.

Les détenteurs de ce coffret 3 DVD pourront s’amuser d’un bêtisier de six minutes. On pourra regretter l’absence de version commentée. Sur Call Me Fitz, Jason Priestley est acteur, producteur et réalisateur de plusieurs épisodes. Peut-être aurait-il eu des anecdotes à partager sur son travail au statut multiple ?

Un dernier bonus teaser propose de découvrir quelques images de la saison 2. Car, non Call Me Fitz ne se limite pas à 13 épisodes. La série n’est pas un comeback raté de Jason Priestley. Au contraire, c’est un gros succès au Canada, qui a également touché les États-Unis (la série est diffusée sur la chaîne câblée DirecTV). Call Me Fitz vient d’être renouvelée pour une quatrième saison. Et on parle déjà d’une adaptation cinématographique. Autant de raisons de se laisser séduire par Richard Fitz, il n’est pas prêt de changer, ni de disparaître.

À noter que le coffret DVD comporte un avertissement « interdit aux moins de 12 ans ». Avec Fitz, c’est sex, drugs & Rat Pack.

Call Me Fitz : intégrale saison 1
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