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Capital > Comment manger sain et bon marché ?

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Directeur de la publication
Publié le 30/03/2008 à 20:50 Mis à jour le 03/06/2011 à 12:01

Guy Lagache sur M6

Avec le pouvoir d’achat en baisse et la flambée des prix, le budget alimentaire des français ne cesse de baisser : moins 40% en vingt ans. Quant au temps de préparation du repas, il est passé de 42 à 38 minutes sur la même période. Les français sont donc devenus accros aux plats cuisinés achetés en grandes surfaces, et si possible à moindre prix ! Les ventes ont explosé depuis cinq ans, et 25% d’entre elles représentes des produits dits de « premier prix ».

Quiches, crêpes, hachis, lasagnes ou encore des recettes comme « sauté de veau aux petits légumes », tout est bon pour attirer le consommateur. Si la qualité des produits n’est pas à remettre en question pour certaines marques, pour d’autres le goût n’est pas au rendez-vous. Pour exemple, avec une crêpe surgelée de grande marque et celle « premier prix », les différences sont grandes pour réduire les couts au maximum : exit l’emmental et place à un mélange de fromage bas de gamme, exit le jambon supérieur et bonjour à l’épaule standard, adieu la crème fraiche et vive la pâte plus épaisse permettant ainsi de réduire la garniture.

Au rayon des surgelés, la poêlée de légumes fait un malheur avec une augmentation de 70% des ventes en dix ans. Paysan Breton est le leader de la poêlée en France en sortant une nouvelle recette tous les deux mois. Mais il doit faire face à une concurrence des plus accrue. Autre problème : les récoltes françaises de légumes ne suffisent plus. Il faut donc faire venir des produits de Chine, nouvelle manne de l’agriculture. 10% des légumes achetés en France proviennent ainsi de ce pays.

S’il y a bien quelque chose qui s’est multipliée ces dernières années en France, c’est le sushi. Cette tranche de poisson cru dans une bouchée de riz est devenue « tendance » car c’est un « produit sain par excellence ». Et les discounters se multiplient. La restauration japonaise est devenue très rentable pendant que la chinoise, plus complexe, est « passée de mode ». Si bien que 80% des restaurants japonais sont désormais détenus par des chinois ! Et ils cassent les prix. Pour cela, ils utilisent un poisson « premier prix » et des ouvriers beaucoup moins qualifiés. Et bien souvent, le client ne voit aucune différence...