Capital > Faut-il payer pour réussir ?

Depuis 1881, l’école est gratuite, obligatoire et ouverte à tous. Il s’agit là même d’un des fondements de notre République. Considéré pendant de nombreuses années comme l’un des meilleurs au monde, le système éducatif français est aujourd’hui loin du compte. En effet, comparé aux pays Européens, le niveau des lycéens dans l ‘Hexagone est loin d’être le plus performant. En matière de mathématiques, par exemple, notre pays se classe seulement à la 17eme position ! Paradoxalement, le budget de l’Education Nationale est l’un des plus élevés du territoire Européen avec près de 7700 euros en moyenne par élève.

Face à la situation de crise, de nombreuses familles se dirigent vers les alternatives qui se développent pour donner plus de chances à leurs enfants. Dans les écoles privées, le taux de réussite au baccalauréat est même largement supérieur que celui des établissements publics. Une question se pose alors : Faut-il payer pour réussir ?

De l’autre côté, de nombreux professeurs se plaignent de ne pas être suffisamment rémunérés. Capital s’intéresse ainsi au cas de Virginie. A 25 ans, elle débute sa carrière et enseigne dans un lycée de Créteil les Sciences de la Vie et de la Terre. Débarquée de Toulouse, en tant que débutante, elle ne peut choisir son affectation. En compensation, l’intéressée est plébiscitée par les élèves pour sa méthode de travail, de quoi « gonfler son ego mais pas sa fiche de paye ». Après avoir décroché l’agrégation, concours des plus sélectifs, Virginie gagne 1696 euros nets par mois. Somme jugée visiblement insuffisante ! Alors faut-il payer les professeurs au mérite ? Le sujet est encore tabou...