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Capital > Habiter en centre-ville : qui peut se le permettre ?

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Directeur de la publication
Publié le 03/02/2008 à 20:50 Mis à jour le 02/06/2011 à 19:32

Guy Lagache sur M6

Guy Lagache et son équipe ont enquêté sur la flambée des prix en centre-ville : hausse de 37% des loyers, de 60% des parkings et même le café au comptoir a grimpé de 51%. Il est devenu un luxe d’habiter en ville en sachant que les salaires, eux, ne suivent pas !

Et la principale source de dépenses est incontestablement le loyer. C’est bien pour cela que face à cette explosion des prix, certains décident désormais de se regrouper pour acheter un vieux local ou vieil immeuble à transformer en appartements. En effet, en achetant à plusieurs, le coût est de 50% moins cher car la surface beaucoup plus grande et tous les frais se réduisent. Mais il ne vaut mieux pas avoir une brouille entre copains...

Si le coût des loyers est inabordable, celui de la voiture l’est également. Et quand on n’a pas la chance d’avoir un parking privatif en centre-ville, il faut se résoudre à tourner en rond pendant des heures aux alentours dans l’espoir qu’une place se libère ou stationner dans un parking public. Vinci est le numéro du secteur avec la moitié des parkings français. La société réalise 400 millions d’euros de chiffres d’affaires et cela ne cesse de grimper vu que le prix du stationnement a augmenté de 60% en 10 ans !

Certains peuvent donc se tourner vers la nouvelle folie des centres villes : le vélo en libre-service. Inauguré par La Rochelle, il y a maintenant 30 ans, les « Vélib’ » - comme on les appelle à Paris - suscitent un véritable engouement. Quinze villes françaises en sont équipées, soit par Decaux, soit par son concurrent Clear Channel. À Paris, les 20600 vélos sont loués dix fois par jour. 1200 stations ont été implantées. 20 millions d’euros de recettes sont attendus par an et 14 millions de redevance payée par Decaux pour l’exploitation.

Autre succès qui s’étend en centre ville : les rues piétonnes. Ces nouveaux lieux de promenades sont de plus en plus nombreux pour le grand bonheur des commerçants qui voient leur chiffre d’affaires grimper de 20 à 30%. La bataille fait donc rage au moindre emplacement libre !