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Capital > Immigrés clandestins, travail au noir

Tony Cotte
Publié le 25/11/2007 à 20:50 Mis à jour le 23/05/2011 à 14:20

Guy Lagache sur M6

C’est le sujet brûlant du moment : le gouvernement veut mettre fin à l’immigration illégale en France. Une thématique qui fait la Une des journaux depuis plusieurs mois. En effet, depuis son arrivée au pouvoir, Nicolas Sarkozy a fait de la lutte contre l’immigration clandestine sa priorité.

Officiellement, on estime le nombre d’immigrés clandestins entre 200 000 et 400 000 sur notre territoire, des hommes qui vivent mais qui travaillent également. C’est un secret de polichinelle : cette main d’œuvre motivée fait tourner des pans entiers de l’économie... Capital a donc décidé d’enquêter « dans les coulisses de cette économie parallèle ».

Souvent levés dès 5 heures du matin, les « clandestins » sont prêts à travailler dehors par tous les temps ou même à remplir des missions dangereuses pour leur santé. Filmé dès son réveil, Moussa confie aux caméras que ce n’est pas si difficile : « il suffit d’avoir l’habitude ». Des hommes comme lui se retrouvent surtout dans des métiers jugés pénibles : bâtiment, nettoyage, gardiennage... 20 000 entreprises emploient clandestinement en France. Et s’il s’agit d’une aubaine pour l’employeur, c’est également le cas pour les caisses de l’Etat car ils cotisent sans toucher d’allocation. Pour eux, le travail c’est la survie !

Suite aux images diffusées, Brice Hortefeux, ministre de l’immigration, est présent sur le plateau et accepte de répondre aux questions de Guy Lagache. Et quant l’animateur demande si l’on « peut se passer de cette main d’oeuvre illégale pour le bien de l’économie ? », son interlocuteur se contente de lui poser une autre question : « dois-je les régulariser alors qu’il y a, à côté, des étrangers en situation régulière qui se trouvent sans emploi ? ». Conclusion de Brice Hortefeux après cette intervention : « Avant de faire venir d’autres étrangers, commençons par s’occuper de la population immigrée légale qui n’a pas de travail en France ».