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Capital > Pouvoir d’achat, révélations sur la flambée des prix

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Directeur de la publication
Publié le 20/01/2008 à 20:50 Mis à jour le 23/05/2011 à 17:36

Guy Lagache sur M6

Pour ce nouveau numéro, Capital a décidé de s’intéresser au pouvoir d’achat dont on parle tant depuis les dernières Présidentielles. Et le véritable baromètre du pouvoir d’achat est le prix du pain. Tout un symbole pour les français et un enjeu politique important. En 15 ans, le prix du pain a flambé de 60%. Aujourd’hui, il n’est pas rare de trouver des baguettes à 1 euro, dont 22 centimes de marge pour la boulangerie. Et cela ne rebute en rien les acheteurs puisqu’ils délaissent de plus en plus la traditionnelle baguette blanche au profit de pains spéciaux plus chers.

L’alimentation est incontestablement le poste de dépenses qui se remet à déraper. Des hausses ont été enregistrées sur les produits laitiers (+5%) et les fruits et les légumes (+4%). Il n’est donc pas étonnant de voir les frontaliers se ruer dans les magasins allemands. En effet, l’Allemagne est le pays le moins cher d’Europe occidentale. Grâce à un marché dominé par le Hard Discount (50%), les hypers doivent casser les prix. Et Outre-Rhin, à l’inverse de la France, le prix minimum n’est pas fixé par le fabricant !

Dans l’hexagone, un secteur apprécie particulièrement faire grimper la note de ses clients : la banque. En dix ans, les frais bancaires ont doublé pour les 95% des français qui possèdent un compte. La moyenne de la dépense : 130 euros par an ! Et ce sont les « petits extras » qui font grassement monter l’addition finale. Depuis quelques temps, les banques vendent leurs services sous la forme d’un pack annoncé come moins cher. 70% des clients le prennent et... 80% n’utilisent aucun des services proposées.

« Travailler plus pour gagner plus », c’est peut-être avec ce slogan - pour relancer le pouvoir d’achat - que s’est joué l’élection de Nicolas Sarkozy. Avec les heures supplémentaires payées plus chères, avec des cotisations réduites et non imposées, l’augmentation du pouvoir d’achat semblait acquise. Mais à ce jour, seule une minorité de salariés en bénéficie. La raison ? La loi n’est pas claire et les patrons sont complètement perdus...