Toutelatele

Cécile de Ménibus sans tabou

Tony Cotte
Publié le 31/07/2008 à 14:08 Mis à jour le 14/03/2010 à 22:43

Difficile de passer à côté des généreuses échancrures vestimentaires de Cécile de Ménibus cet été ! Pour cette période estivale, le bras droit de Cauet est présent dans pas moins de trois émissions. Entre ses premiers pas en solo sur Sci-Fi, son magazine de seconde partie de soirée sur TF1 et sa présence dans Pas de vacances pour Cauet aux Etats-Unis, la blonde au fort caractère accorde une interview à Toutelatele.com. Sur ses gardes et préparée (elle demande à lire les questions des journalistes avant de les rencontrer), Cécile de Ménibus répond en toute franchise et n’hésite pas à sortir les griffes si l’on s’en prend au contenu des émissions de Be Aware...

Tony Cotte : Après plusieurs saisons de co-animation, vous voici en solo dans Blockbuster sur Sci-Fi, un magazine sur les sorties cinématographiques. Quelles raisons vous ont poussées à accepter ce projet ?

Cécile de Ménibus : J’adore le cinéma et je ne l’ai jamais caché. La chaîne Sci-Fi s’est tournée vers moi pour me proposer ce programme. Je n’étais pas très enclin à le faire : lire un prompteur, ce n’est pas vraiment mon truc. J’ai donc demandé à avoir l’entière production ainsi que la rédaction en chef. Je voulais dire ce que je veux et parler des films de mon choix.

Considérez-vous Blockbuster comme une émancipation ?

C’est forcément le cas quand on commence à faire quelque chose seul après un binôme comme Cauet et moi. Notre duo n’est pas vraiment égal, il reste l’animateur, je suis co-animatrice mais je n’ai pas envie de voler de mes propres ailes pour autant. Je suis très bien avec lui.

Dès ce jeudi 31 juillet, les téléspectateurs de TF1 peuvent vous retrouver aux commandes de On nous dit dont vous assurez la rédaction en chef. Comment avez-vous abordé ce nouveau rôle ?

A la base, cette émission ne m’était pas destinée. Nous en avions parlé en comité de direction à Be Aware. J’ai rapidement eu plein d’idées à apporter à ce magazine. Naturellement, tout le monde m’a dit que le programme était pour moi. Je n’attendais pas particulièrement ce moment, mais depuis deux ans nous réfléchissions à un projet qui me corresponde vraiment. On nous dit est un concept tout à fait en adéquation avec ma personnalité.

Le programme parle des idées reçues. Quelles sont celles que vous aviez avant de faire l’émission ?

Comme tout le monde j’en avais plein. En comité, nous avions d’abord dressé la liste des idées reçues les plus évidentes. Forcément, les blondes et le QI des sportifs sont revenus...

À votre avis, quelles sont celles que l’on a pu avoir sur vous ?

« Une blonde à la télévision est une potiche ». Une fille à l’antenne dans une émission est forcément considérée de la sorte, même si heureusement aujourd’hui cette tendance disparaît.

On nous dit est donc l’occasion de prouver que ce n’est pas votre cas ?

(surprise) Ça fait bien longtemps que ce n’est plus mon cas ! Pendant un an, les gens ne m’ont pas laissé le temps de m’adapter. Les téléspectateurs voient bien qu’aujourd’hui être aux côtés de Cauet ne m’empêche pas d’avoir mon caractère et d’apporter ma touche à l’émission. Si certaines personnes ne l’ont pas encore compris, j’en suis désolée pour eux...


Est-ce la raison pour laquelle Joey Starr s’en est pris à vous sur le plateau de la Méthode ?

Joey Starr aime bien être en conflit. On s’entend même bien à l’extérieur mais quand il vient nous voir, il tape toujours sur les faibles. Il a été irrespectueux envers le public. Venir avec sa bombonne (une corne de supporter, ndlr) c’était débile, un vrai gamin de quatre ans et demi. Je ne comprends vraiment pas, il a un discours qui n’est pas du tout en adéquation avec son attitude.

Et vous ne vous êtes pas laissée faire...

Il a compris que je pouvais aussi réagir. Certains invités n’ont pas toujours été très sympathiques à mon égard ou même vis-à-vis de Cauet. Nous avons toujours eu beaucoup de respect et n’avons jamais fait part publiquement de ces comportements. Si je me suis tue et j’ai laissé dire beaucoup de choses trop longtemps, aujourd’hui j’en ai marre. On ne vient pas chez nous faire de la promotion si l’envie n’y est pas !

Après Blockbuster et On nous dit, envisagez-vous d’être une animatrice à part entière sur le moyen terme ?

Je n’ai jamais demandé à avoir une émission. Je m’en foutais même un peu. Je ne fais pas de la télé pour faire de la télé, il faut avant tout que ça m’amuse. Ça n’a aucun sens que de se lever le matin sans prendre plaisir à aller au travail. Le cas échéant, autant laisser la place à ceux qui ont envie de le faire. La co-animation avec Cauet est un vrai amusement, c’est une récréation. On fait du divertissement, et je ne vois pas comment on peut provoquer le rire chez les téléspectateurs si nous-mêmes ne nous amusons pas.

Vous auriez avoué vouloir présenter l’Ile de la tentation ...

L’île de la tentation est tellement too much que ça en est génial. J’adore ce truc ! Quand on reçoit certains de ces spécimens à la Méthode, c’est un kiff. J’ai toujours demandé à ma copine Céline Géraud de m’emmener avec elle sur le tournage. Ca me ferait marrer de voir les coulisses et de tirer les vers du nez aux candidats. Ça doit être vraiment marrant d’animer cette émission, mais ce n’est pas un appel à la candidature pour autant. On verra bien...

L’animation de ce programme serait pourtant en parfaite cohérence avec l’image sexy que vous entretenez...

(elle coupe) Heureusement ! Cette image je l’entretiens même dans ma vie privée.


Concrètement pouvez-vous décrire vos fonctions en tant que directrice artistique au sein de Be Aware ?

C’est une fonction que j’avais depuis pas mal de temps mais c’était compliqué d’être à tous les rendez-vous sans en avoir officiellement le titre. Directrice artistique, ce n’est qu’administratif, mis à part pour l’extérieur ça ne change pas grand-chose.

Participerez-vous au lifting de La méthode Cauet attendu pour la rentrée ?

Il n’y a pas une émission qui sort sans qu’elle soit validée, critiquée et travaillée. On fait beaucoup de réunions. Quand on voit les derniers scores de la Méthode, je pense qu’il ne faut rien changer, juste donner un second souffle à certains éléments. L’émission a cinq ans, il ne faut pas avoir l’impression de regarder la même chose chaque saison.

À quoi doit-on s’attendre concrètement ? Il n’y aurait, par exemple, plus de déguisements ...

Cauet n’a pas besoin de ça pour être drôle. Ça fait partie des quelques modifications de l’émission. Il devrait y avoir en revanche plus d’intervenants et nous allons également installer davantage de repères.

Garderez-vous les dossiers voyeurs de fin de soirée ?

(agacée) Quand on a fait « Monsieur chance et monsieur malchance », il n’y avait pas du tout de voyeurisme là-dedans !

Qu’en est-il des nombreux dossiers sur la pornographie, les nouvelles pratiques sexuelles et autres fantasmes des Français...

(silence) Qu’est-ce qui intéresse les gens ? Si on fait un truc sur les bouquins, les téléspectateurs s’en foutent. Forcément, il faut donner du contenu qui choque ou qui intéresse. Nous n’avons jamais été vulgaires dans nos dossiers. On a traité de la prostitution et ce n’est pas facile dans une émission de déconne comme La méthode Cauet. Nous ne sommes pas tombés pour autant dans le graveleux. Nous avons même soulevé des choses assez graves dans ce domaine, alors que ce n’est pas à nous de le faire. Les dossiers que vous jugez « voyeurs » ont pu transmettre de nombreux messages aux téléspectateurs, par exemple sur l’importance du port du préservatif.