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Christophe Adam : « Le gâteau de mes rêves est une récréation pour moi »

Marion Olité
Publié le 07/12/2013 à 16:52 Mis à jour le 15/12/2013 à 12:59

Révélé au grand public avec le concours culinaire estival de France 2, « Qui sera le prochain grand pâtissier ? », Christophe Adam fait partie de ses nouveaux chefs pâtissiers qui plaisent à la télévision. En attendant la saison 2 du programme de la chaîne publique, l’homme revient sur le petit écran pour animer en alternance avec Jonathan Blot l’émission « Le Gâteau de mes rêves ». Retour sur cette nouvelle expérience cathodique.

Marion Olité : Pourquoi avez-vous accepté de participer au Gâteau de mes rêves ?

Christophe Adam : Premièrement, parce qu’on me l’a proposé (rires) ! J’avais posé les règles sur cette émission. Je voulais la faire si je pouvais rester moi-même. Je souhaitais faire vivre ma pâtisserie sans que ce soit un jeu. C’était primordial. L’émission rentrait dans mon planning et j’ai pris goût à la télévision après mes débuts sur le concours de pâtisserie de France 2, l’été dernier.

Par quoi avez-vous été principalement séduit dans le concept ?

C’était de pouvoir faire les choses simplement. On va chez l’habitant, où la personne a réalisé son gâteau préféré. Et l’idée, c’est d’apporter en tant que chef une plus-value en les revisitant, en les rendant plus jolis à voir et meilleurs au goût... C’est ce que je peux apporter dans une cuisine, en tant que chef, qui m’a séduit dans cette émission. Je ne voulais pas partir dans les extrêmes, avec des choses impossibles à reproduire.

Quelles valeurs ajoutées pensez-vous apporter à l’émission ?

Mon savoir-faire et ma façon d’être. J’ai la déconnade facile, c’est un peu ambiance « cour de récré » avec moi. Je veux montrer qu’on peut faire de bonnes choses simplement. Ce n’est pas parce qu’on est chef qu’on doit être complètement obtus. Ma façon de travailler est de toute façon la même, avec ou sans caméra.

Quelles sont les pâtisseries à l’honneur dans cette nouvelle saison ?

Les diplomates, la tarte à l’orange, le succès aux noix... Des choses que tout le monde a mangé dans sa vie maintes fois, mais dans une version plus moderne, plus gourmande.

Que pensez-vous de la tendance des émissions culinaires ?

Je préfère participer à cet engouement général plutôt que rester à l’écart. Et puis les tournages sont plutôt cool, tout est préparé et minutieusement organisé, c’est bien plus simple que de tenir un établissement ! C’est un plaisir pour moi de faire de la télé.

« Ce n’est pas parce qu’on est chef qu’on doit être complètement obtus »

Comment expliquez-vous le succès des émissions spécifiquement dédiées à la pâtisserie ?

J’ai travaillé chez Fauchon pendant quinze ans. J’ai eu la chance ces dix dernières années de voir en effet la pâtisserie devenir à la mode en terme de boutiques, de créations, mais aussi dans les magazines... J’ai maintenant ma propre pâtisserie, et la tendance se décline à la télévision. Personnellement, ça fait 25 ans que je fais de la pâtisserie, et je vis pour ça.

Comment vous sentez-vous dans ce nouveau rôle à la télévision ?

Ça a été un peu difficile au début, parce que je ne suis pas habitué à ce costume, mais j’essaie d’être le plus naturel possible. Tout s’apprend. J’essaie d’avancer, et de montrer que je suis à l’aise.

Trouvez-vous tout de même le temps de gérer votre vrai métier, celui de pâtissier ?

Ça prend du temps, mais il y a assez peu de préparation en amont. Ça n’a rien à voir avec notre métier pour cet aspect là. On sait que ça va nous prendre neuf après-midi de tournage, ce n’est pas grand-chose. C’est une récréation pour moi. Mon métier reste le plus important.