Toutelatele

Christophe Pinna, de la Star Academy à Ultimate Girl

Aurélie Demarcy
Publié le 19/03/2010 à 13:04 Mis à jour le 21/03/2010 à 15:51

Coach sportif dans la Star Academy de 2005 à 2008, Christophe Pinna s’est avant tout illustré comme champion du monde de Karaté. Après avoir commenté l’émission américaine, Le Grand perdant sur Téva, le maître des arts martiaux revient sur le devant du petit écran dans Ultimate Girl. Diffusée sur TF6, l’émission voit des candidates, sur fond de mer et de sable blanc, s’affronter au cours d’épreuves diverses. A cette occasion, le futur coach de Loana revient avec bonne humeur sur son parcours cathodique pour Toutelatele.com.

Aurélie Demarcy : Quel est le concept d’Ultimate Girl ?

Christophe Pinna : Le but est de trouver la fille « parfaite » : belle, intelligente et sportive. Pour départager les candidates, plusieurs épreuves sont proposées comme celle où on leur met des araignées sur le corps afin de jauger leur courage. Les tests sportifs sont également de la partie et peuvent être déclinés comme celui du Canoë-Kayak durant lequel les filles doivent mener leurs barques tout en répondant à des questions de culture générale.

Dans cette compétition, les jeunes femmes se dites prêtes à tout pour gagner, voire même à tricher pour l’une d’entre elles. Comment jugez-vous ce comportement ?

J’ai eu vent de ces propos, mais je n’en savais rien lors du tournage. Tout ce qui était « scènes de vie », à savoir le quotidien des filles, leurs discussions, leurs portraits, je n’en avais pas connaissance. Mon travail consistait à être présent lors des épreuves et des éliminations, pour le reste, je n’y avais pas accès.

En quoi ce programme vous a-t-il séduit ?

Je suis à la fois animateur, juré et coach sportif. J’ai trouvé ce panel de fonctions intéressant. Quand on m’a proposé cette aventure, j’ai immédiatement aimé le concept et, finalement, cette expérience a été géniale tant d’un point de vue humain que professionnel.

Votre rôle de coach est-il différent que lors de votre participation à Star Academy ?

Je n’interviens pas de la même manière qu’à la Star Academy. Ici, je ne peux pas me focaliser sur une candidate ce qui l’avantagerait par rapport aux autres. Ma mission est de toutes les motiver si elles veulent abandonner ou encore de les pousser à se battre jusqu’au bout, tout en restant impartial, vu mon statut de juge.

En dehors des plateaux français du Grand perdant sur Téva, vous faites ici vos premiers pas télévisuels en solo. Comment avez-vous vécu cette expérience ?

Ce n’est pas évident, il faut oublier la notion de timidité (rires). Il y a également le souci de bien faire : si la langue fourche, la scène doit être refaite et vous vous sentez coupable puisque le planning est très chargé. Le tout sans prompteur, c’est assez stressant !


Aimeriez-vous en animer une adaptation française du Grand perdant, émission durant laquelle des candidats en surpoids sont en compétition pour se débarrasser de leurs kilos en trop ?

J’ai émis l’idée d’une adaptation et le fait d’être aux commandes du programme serait génial. Dans la version américaine diffusée sur Téva, comme vous l’avez précisé, je ne faisais que les raccords. Et ce qui me plairait vraiment, si le projet voit le jour, ça serait d’être animateur, mais aussi de coacher les candidats.

Par le passé, on a pu vous voir mi-entraîneur, mi-psychologue. Seriez-vous tenté de reprendre un programme comme Pascal Le grand frère ?

Oui, mais je ne le mènerais pas de la même manière. Mon travail consiste à coacher les gens. Je n’use d’ailleurs pas de psychologie, ma démarche est de mettre le corps en corrélation avec l’esprit. Lorsque j’agis sur le corps, il y a inévitablement un retour psychologique et émotionnel. C’est de l’ordre de la physiologie.

Avez-vous été surpris par l’arrêt de la Star Academy ?

J’avais déjà annoncé que j’arrêtais. J’en avais parlé à Virginie Calmels (à la tête d’Endemol, ndlr) parce que j’avais l’impression qu’il y avait eu manipulation. Les années précédentes, j’ai adoré mon travail de coach, mais dans la dernière saison, j’ai eu l’impression que certains professeurs étaient là uniquement pour créer le buzz, chose qui n’était pas mentionnée dans le contrat. Et ça ne m’a pas plu.

Si une autre édition se présentait, seriez-vous de la partie ?

Si on revient aux fondamentaux d’origine, sans hésiter ! C’est une très belle émission qui aide des jeunes à se battre pour atteindre leur rêve. Dans ma fonction de coach, qui est ma profession au quotidien, je les suis, je les soutiens et c’est très motivant. Par contre, je ne réitérerai pas l’expérience si le programme ne suit pas ce postulat.

Avez-vous gardé contact avec certains candidats ?

Bien sûr, avec une bonne partie. Je les ai souvent au téléphone, on se tient au courant de nos activités respectives. Inévitablement, ce genre d’expérience noue des liens.

Vous allez être le coach privé de Loana dans son futur docu-réalité, comment concevez-vous cette collaboration ?

J’en ai parlé longuement avec Alexia Laroche-Joubert. Loana est quelqu’un de fragile avec de véritables failles et j’ai été intéressé par le projet, mais j’avais plutôt envie de travailler avec elle en dehors des caméras. Maintenant, il est vrai que Loana en a parlé sur France Inter, ce qu’elle n’était pas censée faire (rires). Ce que je souhaite, c’est de pouvoir parvenir à un résultat positif concret. C’est-à-dire que le public puisse la voir en forme à la fin de l’émission, mais également après. Alexia, qui affectionne particulièrement Loana, est elle aussi dans cette optique.