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Coûte que coûte > Marie-Paule Dousset booste le pouvoir d’achat

Alexandre Raveleau
Publié le 02/02/2009 à 12:32 Mis à jour le 04/06/2010 à 14:02

Marie-Paule Dousset confirme son rôle d’experte en consommation de M6. Après l’aventure de Stop aux découverts en janvier 2008, la chaîne privée surfe plus que jamais sur la vague du pouvoir d’achat avec sa nouvelle émission Coûte que Coûte. Sur fond de crise, M6 dégaine son savoir-faire en matière de coaching, après Super Nanny, Maison à vendre et autres C’est du propre. Journaliste spécialisée et auteur à succès, Marie-Paule Dousset revient sur son expérience...

Alexandre Raveleau : Un an après Stop aux découverts, M6 propose Coûte que coûte sur son antenne. Quel est le concept de cette nouvelle émission ?

Marie-Paule Dousset : Il s’agit pour Gilles (ndlr Geffroy, expert financier) et moi-même d’aider des familles à aller jusqu’au bout de leur souhait. Pour ces premiers numéros, nous sommes, par exemple, intervenus pour que Chantal et Bruno partent en week-end avec leurs enfants. Un rêve qu’ils avaient depuis 9 ans !

En ces temps de crise financière mondiale, M6 semble avoir choisi un angle plus léger que le surendettement pour parler argent à un large public...

C’est sûr qu’il y avait une vraie tension avec Stop aux découverts. Les téléspectateurs n’ont même pas vu toutes les angoisses des gens que nous accompagnions. Nous arrivions dans des familles qui ne répondaient même pas au téléphone et n’ouvraient plus les lettres recommandées par peur des huissiers. Cette fois-ci, j’ai vraiment été frappée lorsque j’ai reçu les photos des candidats. Ils respiraient le bonheur. Ils avaient la banane ! Pour moi, Coûte que Coûte est la suite logique de Stop aux découverts.

Vous êtes donc la Super Nanny de la finance !

Peut-être que oui... (rires) J’espère ne pas être aussi autoritaire par contre ! Même si je considère toujours que nous avons un objectif à atteindre, je ne considère pas qu’il soit du tout placé au même niveau que l’éducation des enfants.

Quelles sont les étapes de votre intervention ?

Dans un premier temps, nous discutons beaucoup pour comprendre la situation. Ensuite, nous les regardons vivre au quotidien pour voir comment ils consomment, s’ils font attention aux étiquettes... Chantal et Bruno étaient d’ailleurs de très bons élèves de ce point de vue. Et puis, place à l’action ! Pour gagner de l’argent, il faut avoir les bons réflexes et prendre des bonnes résolutions.

Est-ce si simple d’entrer dans le quotidien des familles en difficulté ?

Aucun problème. J’en suis moi-même surprise. D’abord, ils sont volontaires, et personne ne les oblige à participer à l’émission. Ensuite, tous ont bien intégré les codes de la télévision. Généralement, ce sont des gens qui regardent beaucoup les programmes de ce genre. Ils en sont friands. Ils savent très bien ce que cela peut leur apporter.

Quels sont les premiers conseils que vous donneriez à un Français moyen pour faire des économies ?

Il faut avant tout, comme nos grands-parents le faisaient, établir un budget. C’est presque devenu un gros mot de nos jours ! (rires) Un simple livre de comptes suffit, avec deux colonnes débit et crédit. Même par internet ! Par contre, n’allez pas vous endetter avec l’achat d’un ordinateur pour tenir ensuite vos comptes dessus...

Vous êtes auteur et journaliste de carrière, pourquoi être devenue « experte » pour M6 ?

Je crois beaucoup à la pédagogie, au petit grain de sable. Si chaque téléspectateur retient au moins un geste de l’émission, mon pari est gagné. S’ils sont 4 millions, imaginez le résultat ! On peut toujours rêver...

Que diriez-vous de créer un nouveau concept sur M6, dans lequel plusieurs experts, Valérie Damidot ou Cyril Lignac, agiraient tous ensemble ?

J’adorerais ! Il y a bien des familles où la déco était à refaire... Mais je n’ai aucun contact avec les autres animateurs. M6 devrait organiser une soirée. Ce serait drôle. Pour l’instant, je travaille sur mon nouveau livre. Toujours sur la consommation bien entendu !