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Dana Hastier (Directrice des programmes) : « France 3 ne peut pas s’adresser qu’aux retraités »

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Directeur exécutif en charge des contenus
Publié le 01/12/2014 à 14:32 Mis à jour le 01/12/2014 à 15:27

Depuis le début de l’année 2014, France 3 a rassemblé 9.4% du public âgé de 4 ans et plus, contre 9.5% sur les dix premiers mois de l’année 2013. Cette année, la chaîne publique a pourtant profité des Jeux olympiques de Sotchi. Face à ce constat, Dana Hastier, Directrice des programmes de France 3, a tenu à rappeler ses engagements et ses ambitions ce lundi 1er décembre lors d’une rencontre avec la presse.

« Nous n’avons pas la même offre que les chaînes privées, contrairement à ce qui a pu être dit »

Elle a d’abord tenu à rappeler que « France 3 est une chaîne bidimensionnelle, mais qui reste une généraliste absolue ». La synergie entre les régions et l’antenne nationale continue avec plus de 250 documentaires produits chaque année par les antennes régionales, avec des rediffusions dans La case de l’oncle doc ou dans celle des Docs interdits le vendredi soir en seconde partie de soirée. « L’offre est cohérente tout en se déclinant. France 3 est une chaîne populaire, inscrite dans le territoire », a insisté Dana Hastier avant d’ajouter, «  Nous n’avons pas la même offre que les chaînes privées, contrairement à ce qui a pu être dit. Nous sommes dans la recherche d’un regard singulier, et pas dans les topos pédagogiques  », en échos au propos de certaines personnalités du gouvernement.

La directrice des programmes de France 3 est également revenue sur la financement de sa chaîne. Elle a déclaré à ce sujet, « Notre financement reste modeste (350 millions d’euros par an, ndlr). On serait ravis d’avoir plus d’argent. En moyenne, un prime time coûte 350 000 euros sur France 3, en dehors des fictions. Nous privilégions donc la fiction, qui se rediffuse plus facilement  ». Avec ce budget, Dana Hastier a pour objectif de maintenir France 3 comme quatrième chaîne nationale, « tout en élargissant le public de la chaîne ».

« On chercher à viser les actifs et les urbains, tout en conservant notre public âgé »

C’est d’ailleurs l’un des combats qu’elle compte mener avec ses équipes dans les prochains mois. « Nous avons des audiences faibles en Ile-de-France. Globalement, on ne peut pas s’adresser qu’aux retraités. On chercher à viser les actifs et les urbains, tout en conservant notre public âgé, c’est à dire les plus de 70 ans  » a-t-elle détaillé. Pour ce faire, chaîne va par exemple « desserrer la ligne éditoriale le dimanche soir en prime time », où France 3 diffuse des séries policières étrangères, avec la volonté de partir sur plus de contemporains.

Dana Hastier a tout de même tenu à expliquer que rien n’était mécanique puisque certaines tentatives n’ont pas porté leurs fruits. En se positionnant avec un casting « jeune » sur la série Origines, France 3 n’est pas parvenue à rajeunir son audience. Dans le même temps, Cyril Féraud rassemble tous les jours un public « assez âgé » avec Slam, malgré le jeune âge du présentateur. Seuls le feuilleton Plus belle la vie et l’offre jeunesse Ludo font bande à part avec une moyenne d’âge en dessous de 60 ans.

« On ne sait pas si on pourra se permettre de diffuser de l’inédit cet été »

La directrice des programmes a également été pessimiste sur la probabilité de voir des programmes nouveaux durant la prochaine période estivale, suite aux restrictions budgétaires auxquelles France Télévisions est soumis. « On ne sait pas si on pourra se permettre de diffuser de l’inédit cet été », a-t-elle déclaré. C’est donc une nouvelle bataille que va mener France 3 avec dans sa ligne de mire le rajeunissement de son public.