Darin Brooks revient sur la série choc et trash Blue Mountain State

Que les fans d’American Pie se réjouissent : la comédie déjantée et trash Blue Mountain State est diffusée en France depuis le 24 avril dernier sur MTV. La chaîne du câble et satellite propose ainsi les péripéties d’Alex Moran et ses co équipiers de l’équipe de football à travers la découverte du monde universitaire, mais surtout ses soirées arrosées et ses filles faciles. En somme des clichés et des réparties crues destinés à un public pour le moins averti... Pour Toutelatele.com, Darin Brooks, jusqu’ici connu pour son rôle de Max Brady dans le soap Des jours et des vies, présente sa nouvelle série non sans fierté et en toute honnêteté.
Tony Cotte : Blue Mountain State est diffusée depuis le 24 avril dernier à l’antenne de MTV France. Pour ceux qui n’ont pas encore vu cette série, comment la présenteriez-vous ?
Darin Brooks : C’est une comédie d’une demi-heure axée sur le football en université. À titre de comparaison, on pourrait parler d’une version moderne du film Animal House. Aux États-Unis, >Blue Mountain State est diffusée sur la chaîne Spike TV, destinée à un public essentiellement masculin.
Outre-Atlantique, la presse évoque souvent l’adjectif « outrageous » (outrageux / excessif, ndlr) pour décrire la série. Est-il utilisé à bon escient ?
Les dialogues sont crus, on parle de drogue, d’alcool, de femmes et de plein de trucs que des étudiants en université considèrent comme « fun »... Il serait donc très difficile de dire l’inverse (rires)
Peut-on également parler de trash, notamment pour une scène comme la « course de cookie » où des footballeurs sont obligés de traverser, nus, le terrain avec un cookie dans les fesses, puis de le manger à l’arrivée s’ils n’arrivent pas en tête...
Je ne vais pas mentir : cette scène est plutôt écœurante. Mais, de toute façon, je recommande aux téléspectateurs de ne pas manger en regardant Blue Mountain State ou alors d’avoir vraiment bien digéré.
Dans de nombreux teen movies et séries télévisées américaines, le football est considéré comme une institution. La façon dont ce sport est dépeint est-elle représentative ?
Les sports universitaires en règle générale sont une institution aux États-Unis. Les plus importants restent le football et le basket. Ça peut paraître un peu dingue vu de l’étranger, mais on peut parler d’éloges pour les meilleurs joueurs. D’ailleurs, les différents matchs sont de plus en plus retransmis à la télévision et leurs audiences n’ont rien à envier à celles des rencontres de niveau national. Il y a une vraie effervescence pour ce genre et le fait que Blue Mountain State fasse son apparition cette année ne doit, à mon avis, rien au hasard.
Qu’en est-il de toutes les scènes de bizutage : réalité ou fiction ?
Aussi surprenant que cela puisse paraître, les scénaristes de la série se sont inspirés de leur propre expérience à l’université ou celles de leurs amis pour les scènes de bizutage. Tout l’aspect trash est certes comique pour les téléspectateurs, mais le plus drôle est de savoir qu’au moins une personne dans le monde a réellement vécu la même chose !
Quelle a été votre réaction en lisant pour la première fois un script de la série ?
J’étais mort de rire ! J’ai tout de suite su que ce serait une très bonne série et j’ai tout fait pour participer au casting. Je devais absolument faire partie de cette aventure...
... quitte à vous retrouver la tête devant les fesses nues de l’un de vos confrères en feignant de les raser ?
(rires) Ca a été vraiment un moment gênant ! À titre personnel, ce n’est pas mon délire. En tant qu’acteur, il faut jouer le jeu et faire ce que l’on nous demande. La scène est plutôt efficace en terme de comédie, c’est donc une mission réussie.
Le regard de la gent féminine a-t-il changé depuis que vous interprétez un personnage peu attentionné vis-à-vis des femmes et, surtout, sexiste ?
Ce n’est pas son trait de caractère principal quand on compare avec les autres protagonistes de la série. Il passe avant tout pour un gars cool. Désormais, il m’arrive que l’on me reconnaisse dans la rue, mais les retours sont positifs. Les gens arrivent, visiblement, à dissocier l’acteur du personnage.
Partagez-vous des points commun avec celui-ci ?
Je vais être honnête, Alex Moran est un rôle de composition. J’ai fait un peu de football au lycée, mais pas au-delà. Étant originaire d’Hawaï, j’ai pratiqué le surf comme de nombreux garçons de mon âge là-bas. Je partageais cette activité avec des cours de comédie, autant dire que je ne ressemble pas vraiment à mon personnage.
Avant d’intégrer le casting de Blue Mountain State, vous étiez au générique du soap Des jours et des vies pendant plus de 300 épisodes. Un tel grand écart a-t-il été difficile en tant qu’acteur ?
Des jours et des vies a été mon premier « vrai » job en tant qu’acteur. J’ai pu y fonder une sorte de famille avec mes collègues. Jouer ensuite dans Blue Mountain State c’est un peu comme quitter le cocon familial pour faire ses études. J’ai vécu le tournage comme si je vivais mes débuts à l’université avec l’aspect festif compris. Ces deux séries sont très différentes sur la forme comme sur le fond. Je suis passé d’un tournage avec une centaine de pages à apprendre à celui d’une comédie avec 8 à 12 feuilles de textes...
L’été dernier, vous avez remporté le prix du « Meilleur jeune acteur » à la cérémonie des Daytime Emmy Awards. Ce prix a-t-il eu une influence à ce stade de votre carrière ?
Juste après avoir été récompensé, on m’a proposé de faire une apparition le temps de quelques épisodes d’Amour, gloire et beauté. Ce trophée reste une récompense, qu’importe l’influence qu’il peut avoir, c’est avant tout gratifiant pour le travail effectué. Mais pour l’heure, je reste concentré sur la série dans laquelle je joue. Pour autant, je ne serais pas contre poursuivre dans le genre de la comédie, notamment au cinéma. Je ne suis fermé à aucune proposition, et en attendant d’avoir plus de scénarios à lire, je me concentre sur Blue Mountain State dont le tournage va bientôt reprendre. Peut-être qu’entre la deuxième et troisième saison je pourrais faire un film ? L’avenir nous le dira...