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De 50 à 4 mn Inside, le public se délecte devant les frasques des people

Emilie Lopez
Publié le 25/04/2008 à 14:18 Mis à jour le 25/04/2008 à 18:20

Des frasques délurées d’Amy Winehouse aux dérapages incontrôlés de Britney Spears, en passant par les cabrioles de Laure Manaudou, le public se délecte des aventures, plus ou moins scabreuses, des peoples. Et si la presse spécialisée ne s’est jamais mieux portée que ces derniers temps, certaines chaînes de télévision se sont, elles aussi, offertes une part du gâteau via leurs propres émissions spéciales « actualité des stars ». Après M6 en 1997, pionnière avec Fan De, ou encore Fun Tv et son Fun People en octobre 2006, TF1 ne déroge pas à la règle : à la mi-2006, la chaîne annonce l’arrivée de 50 mn inside, magazine de décryptage de « la vie des célébrités françaises et étrangères ».

Ainsi, le samedi 4 novembre 2006, Charles Villeneuve, le producteur, étrenne son « bébé » en lieu et place du Maillon Faible. Présenté par Sandrine Quétier et Guillaume Lacroix, le magazine se penche, pour son premier numéro, sur les coulisses des Experts et du film Astérix aux Jeux Olympiques, et s’intéresse à Zinédine Zidane, Tom Cruise, ou encore Jenifer. Une quantité de valeurs sûres, qui permet à 50 mn inside de réaliser un beau score, quoique légèrement inférieur à la moyenne du jeu de Laurence Boccolini. Ainsi plus de 4.2 millions de curieux, soit 24.3 % du public présent devant son écran de télévision, suivent ce « pilote » du « Sept à huit du people ».

Mais, contre toute attente, après ce coup d’essai, la semaine suivante le Maillon Faible reprend ses droits, et ce, jusqu’au 13 janvier 2007, date du grand retour de Sandrine Quetier et Guillaume Lacroix. Malgré un enthousiasme débordant, le duo peine à séduire : moins de 3.9 millions de fidèles suivent le second numéro. Bien loin des presque 5 millions de téléspectateurs affichés au compteur par Laurence Boccolini, la chaîne décide de réagir, et associe à Sandrine un certain Nikos Aliagas... Quasi-instantanément, le public délaisse la bande à Ruquier, et près de 4.3 millions d’accros se pressent sur TF1. Le verdict est unanime : aux oubliettes Le maillon faible, 50 mn inside s’installe pour de bon tous les samedis à 18h50.

Petit à petit, Sandrine et Nikos trouvent leurs marques, et culminent à près de 4.5 millions de fidèles chaque semaine depuis le début de l’année 2008. Mais 50 mn inside peut surtout s’enorgueillir de réaliser de jolis performances sur ses cibles privilégiées : les jeunes et les femmes de moins de 50 ans. Ainsi, le 5 avril dernier, les reportages sur Jessica Alba ou Johnny Hallyday sont suivis par 35.5% des 15/34 ans, et 35% des fameuses ménagères. Mieux, le samedi 19 avril, l’hommage à Grégory Lemarchal est suivi par 41.4% des 15/24 ans et 35.4% des femmes de moins de 50 ans. De quoi satisfaire la chaîne, qui s’est donc lancée un défi : offrir une version quotidienne de son magazine...

Ainsi, depuis le 14 avril, Sandrine Quetier a la lourde tâche d’assurer, seule, la pastille tirée de 50 mn inside, sobrement intitulée 4 mn inside. Du lundi au vendredi, la jeune femme se fait une petite place entre Jean-Pierre Foucault et Benjamin Castaldi, afin de revenir sur les informations marquantes du jour dans le petit monde des people. Pour ce faire, un à trois reportages sont proposés, ainsi qu’un petit zapping, et une goûteuse « phrase du jour ». Un savant mélange, apparemment succulent, puisque depuis ses débuts, 4 mn inside attire une moyenne de 3.5 millions de fidèles. Est-ce grâce à sa place particulièrement confortable dans la grille, ou le fait que cette pastille soit dans le « même style, même ton et même rythme » que l’émission mère ? Qu’importe, le succès est là, de quoi donner quelques (bonnes ?) idées aux chaînes concurrentes.

Ainsi, à la mi-mai, Clara Morgane, l’animatrice classée X, devrait investir la grille de NRJ 12, pour un magazine intitulé Tellement people. Quelques mois plus tard, Virgin 17 en fera de même, et dégainera les Paparanews de Cauet, dont une partie sera interdite aux moins de 16 ans. Des people et du trash à la mode de l’animateur de TF1 : si les jeunes risquent d’apprécier, il est une cible pour laquelle Sandrine et Nikos n’ont pas de quoi s’affoler, il s’agit bien de celle des ménagères tant convoitées...