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De Koh Lanta à Destination Vérité, Clémence revient sur ses choix

Tony Cotte
Publié le 20/02/2009 à 13:02 Mis à jour le 27/05/2022 à 00:41

En 2005, Clémence Castel remporte l’aventure Koh-Lanta devant des millions de téléspectateurs. Depuis cette victoire, la jeune femme âgée de 23 ans a toujours entretenu un lien avec la télévision. D’abord sur NT1 avec Fear Factor, son côté aventurière lui ouvre les portes de Sci-Fi avec Destination vérité. De retour du tournage mouvementé à la Réunion, Clémence fait le point.

Tony Cotte : Une semaine après la finale de Koh Lanta, le retour des héros, quelles sont vos impressions sur la soirée ?

Clémence : L’ambiance sur le plateau aurait pu être différente cinq mois après la fin du tournage. Si Moundir a reconnu ses torts et a su faire son mea culpa en direct, Jade et Filomène ont, en revanche, gardé leur rancœur de leur parcours. Ces tensions ont gâché un peu l’émission, mais je ne peux pas me permettre de les juger, je ne les ai côtoyées qu’un seul jour au cours de l’aventure.

Comprenez-vous le choix de Jade d’être opposée à Romuald au lieu de Filomène ?

Quand j’ai gagné mon Koh Lanta, j’étais dans un cas de figure similaire en optant pour la personne contre qui j’avais le plus de chance de remporter le jeu...

En tant que téléspectatrice, quelle aurait été votre finale idéale de ce Retour des héros ?

François-David, Tony et Jade formaient un beau trio, ils sont tous les trois de féroces compétiteurs. Je me verrais bien en tant que quatrième finaliste (rires). J’avoue avoir espéré cette place-là avant de partir pour l’Amazonie, mais l’aventure en a voulu autrement...

Avec le recul, quel regard portez-vous sur votre parcours ?

En voyant la suite de l’émission après mon élimination, je sais que j’aurais pu continuer. Je regrette de ne pas avoir ressenti toutes ces émotions, comme lors de l’épreuve du tir à l’arc avec l’arrivée des proches. Mais avec le recul, je pars la tête haute, j’ai été clairement éliminée parce que je représentais un danger pour les autres. En revanche, je n’ai aucun regret de ne pas avoir mangé de tarentules (rires).

Accepteriez-vous de participer une troisième fois à Koh Lanta si on vous le proposait ?

Il faudrait, dans ce cas, revoir les règles du jeu. Il faut reconnaître que les dès sont pipés si les affinités sont faites avant même de partir, comme ce fut le cas cette fois-ci. Quand on est aventurier dans l’âme, on le reste, même à 64 ans comme Tony. J’aime l’adrénaline et je suis prête à y goûter à nouveau.

Comment se passe cet après-Koh Lanta ?

J’ai un projet au niveau de la publicité et du marketing, mais je ne peux pas en parler. Je précise que je n’ai pas participé à cette aventure pour dénicher des contrats et m’exposer médiatiquement. J’ai longuement hésité avant d’accepter le Retour des héros. Après les nombreux débouchés suite à ma première participation, je ne voulais pas y retourner pour de mauvaises raisons. Faire Koh Lanta pour montrer sa figure n’apporte rien, il faut partir pour l’aventure et les sensations.


À partir du 24 février, les téléspectateurs de Sci-Fi pourront vous retrouver dans Destination vérité. Pouvez-vous présenter cette émission ?

Je fais les plateaux de présentation d’une émission américaine autour de Josh Gates. Pendant 19 semaines, nous allons suivre ce baroudeur sur les traces des créatures mystérieuses et des phénomènes étranges, comme le monstre du Loch Ness ou l’anaconda géant d’Amazonie. Il tente ainsi de prouver scientifiquement si les légendes peuvent s’avérer exactes...

Êtes-vous cartésienne ou, au contraire, votre imaginaire est-il développé ?

J’ai un esprit scientifique, je suis très terre-à-terre et ne crois pas en grand-chose à la base. Mais l’un des épisodes de Destination vérité montre des experts effrayés par une expérience sur les fantômes. Ces images m’ont un peu fait changer d’avis, car, dans cette émission, Josh Gates et ses équipes n’hésitent pas à dire clairement quand des phénomènes ne peuvent exister.

Comment s’est déroulé le tournage à la Réunion ?

Partir là-bas a été une réelle chance, je ne connaissais pas cette destination. Sur place, nous avons dû réaliser 57 plateaux en seulement trois jours à cause d’une tempête tropicale. Nous avons beaucoup marché pour obtenir les meilleurs plans. L’ambiance était très bonne, nous nous sommes tous serrés les coudes avec les techniciens étant donné les conditions climatiques. Ça a été un très bon exercice pour moi, le prompteur a même pris l’eau à cause de la pluie et j’ai dû apprendre mes textes pour les trois derniers plateaux.

Après Fear Factor et maintenant Destination vérité, souhaitez-vous privilégier une carrière d’animatrice ?

Sur Fear Factor, j’étais plus dans le stress que dans le plaisir. Quand je regarde mes prestations, je suis assez sévère aujourd’hui. Je manquais vraiment de naturel, c’est une chose sur laquelle je dois travailler. En revanche, je suis beaucoup plus fière des plateaux de Destination vérité, je sens que je me suis améliorée et j’ai pris davantage de plaisir à les faire.

Vous seriez en pourparler pour participer au tournage de l’émission américaine...

La chaîne a évoqué cette possibilité, mais je n’ai aucune information à ce sujet. Ce serait vraiment super, j’aime le personnage de Josh Gates. Tout comme moi, il n’a pas peur de l’inconnu et a un goût prononcé pour l’aventure. Je serais ravie de participer à une des vraies émissions.

Vous vous dites « stressée pour l’avenir ». Votre contrat pour Rexona, vos projets télévisuels et votre café concert à Saint-Lô ne vous rassurent-ils pas ?

Koh Lanta est une télé-réalité, je sais comment cela se passe. Les candidats sont sous le feu des projecteurs quelques semaines avant de ne plus avoir d’activité. Je n’ai jamais considéré la publicité ou l’animation comme acquises. Je sais faire la part des choses, le fait d’avoir un café concert ou mon diplôme de professeure de tennis me permet de garder les pieds sur terre. J’ai la chance de vivre aujourd’hui le parfait équilibre entre le monde de la télévision et la vie dite « normale ». Mais si un jour tout s’arrête, j’ai besoin d’une roue de secours...