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Denis Brogniart (Koh-Lanta 2016) : « L’île aux colliers va casser les codes habituels »

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Directeur de la publication
Publié le 12/02/2016 à 19:46 Mis à jour le 12/02/2016 à 20:24

Le 12 février prochain, « Koh-Lanta 2016 » s’ouvrira sur l’antenne de TF1 avec vingt nouveaux aventuriers. Le jeu d’aventures, qui demeure une valeur sûre de la chaine privée, a prévu son lot de nouveautés, histoire de désarçonner les candidats et combler les inconditionnels. Toutelatele est parti à la rencontre de Denis Brogniart, aux commandes du jeu depuis 2002, pour en savoir plus...

Jérôme Roulet : Cette saison, Koh-Lanta prend la direction de Phang Nga en Thaïlande. Est-ce un retour aux sources pour célébrer les quinze ans du programme ?

Denis Brogniart : Effectivement, nous sommes allés à deux heures de bateau de l’île historique de Koh-lanta. C’est un retour aux sources pour le programme et une grande première pour moi, car Hubert Auriol avait présenté la première saison. C’est un beau symbole pour la 15e année de se retrouver sur le théâtre de notre toute première aventure...

Franck Firmin-Guion, producteur de Koh-Lanta, a déclaré « Tous les ingrédients sont réunis pour donner une dimension premium à cette édition. » En quoi cette saison sera plus « premium » que la précédente ?

Notre objectif depuis toujours est que ce soit premium. Quand on est en prime sur TF1, à la tête d’audiences aussi fortes depuis autant de temps, on se doit d’être premium. Chaque année, on se doit donc de conserver les fondamentaux, d’avoir un casting puissant et des nouveautés qui vont désarçonner les candidats pour désarçonner, par ricochet, les téléspectateurs.

Et c’est ainsi que « L’île aux colliers » fait son apparition pour la première fois dans Koh-Lanta...

Oui, il s’agit d’un troisième lieu de vie pour les candidats. Elle va permettre dans chaque émission de regrouper deux aventuriers, un par équipe. Un choix collégial va s’opérer pour les deux premiers sur place, puis après les rouges choisissent qui va chez les jaunes sur l’île pendant trois jours et inversement. Leur objectif est de trouver un maximum de colliers. Cela va permettre des interconnexions entre les deux équipes, avant même la réunification. Ils vont pouvoir, peut-être, tisser des liens importants en terme de stratégie. Comme les deux aventuriers sont isolés, ils ne participent ni au confort, ni à l’immunité, donc pendant trois jours ils ne risquent pas l’élimination. Ils reviennent le lendemain du conseil. Avec de la chance et beaucoup de temps passés, on peut sortir de l’île aux colliers avec de vrais avantages...

L’an dernier, Koh-Lanta a mis en place l’île des bannis. Est-elle abandonnée en 2016 ?

Je ne préfère rien dire afin que les téléspectateurs puissent regarder cette saison vierge d’information...

« Chaque année, on se doit donc de conserver les fondamentaux, d’avoir un casting puissant et des nouveautés qui vont désarçonner les candidats »

Cependant, ce Koh-Lanta 2016 va-t-il accueillir de nouvelles épreuves ?

Dès la première émission, il y aura le nouveau jeu des bambous. Ces derniers vont servir de gouttières pour emmener de l’eau d’un point A à un point B. Une autre épreuve, à la fois impressionnante et très belle, est le puzzle géant. Chaque équipe doit reconstituer un puzzle à partir d’une vingtaine de pièces flottantes dans l’eau et mesurant un mètre de coté. Globalement, il y a deux tiers de fondamentaux restants du côté des épreuves comme l’orientation, les flambeaux, la dégustation, etc., et un tiers de renouvellement.

En 2015, le casting, avec des candidats très stratèges, avait été quelque peu pointé du doigt. Quelle est la particularité des candidats 2016 ?

Cette année, du côté des candidats, je mettrais en avant l’humour et j’ai envie de dire l’introspection. Certains vont se rendre compte de pas mal de choses sur eux-mêmes, sur les décisions à prendre pour améliorer leur existence... La difficulté de cette aventure et l’isolement vont leur permettre d’ouvrir un peu plus les yeux. Ce sera moins volcanique que l’année dernière, mais il y aura toujours de la stratégie et des renversements de situations grâce, entre autres, à l’île aux colliers, qui va casser les codes habituels.

Koh-Lanta est un format puissant aux États-Unis. Comment analysez-vous ses différences avec la France ?

C’est le même concept avec des philosophies et des mentalités différentes. En France, on est plus dans l’univers naturel de l’endroit où l’on se trouve. Par exemple, aux États-Unis, ils utilisent le plastique pour les jeux. Et au final, cela ressemble plus à un jeu de plateau. De plus, ils ont un conseil beaucoup plus court qui se résume souvent aux votes. Je regarde la version américaine et celle des pays nordiques, et nous sommes très attentifs aux jeux. D’ailleurs certains sont inventés en France et adaptés notamment aux États-Unis. Et inversement, nous récupérons des idées chez eux pour pimenter notre Koh-Lanta.

« Tout le monde rêverait d’avoir des chiffres aussi pérennes que Koh Lanta depuis une quinzaine d’années »

Outre-Atlantique, ils aiment particulièrement faire des oppositions entre les équipes. Dernièrement, trois équipes s’affrontaient : les beaux, les musclés et les intelligents. Sommes-nous prêts en France à accepter ce genre de Koh-Lanta ?

On n’en éprouve pas le besoin aujourd’hui, mais on le fera peut-être un jour. Je ne suis pas contre une opposition entre deux groupes très différents. Après dans Koh-Lanta, il y a une telle diversité de candidats qu’on essaye de ne pas les enfermer dans des carcans. Aux États-Unis, ils ont parfois poussé le bouchon à son paroxysme en faisant affronter par exemple « les blacks contre les Hispaniques », c’est à la fois grotesque et terrible.

Une légère baisse d’audience a été ressentie en 2015 sur Koh-Lanta suite à une programmation délicate. Comment l’analysez-vous avec le recul ?

On est encore dans notre bonne moyenne de Koh-Lanta. Le plus important pour moi sont les parts d’audience. Si on rassemble 7 millions de téléspectateurs et 30% de part de marché le 12 décembre, et si on fait 30% de part de marché et 5 millions le 15 juillet, pour moi c’est la même chose. Et puis, un soir d’hiver, le global télé est très nettement supérieur à une émission qui passe en plein milieu de l’été comme les derniers épisodes de l’année dernière. De plus, aujourd’hui, il faut parler en consolidé. Pour la finale de 2015, on a atteint 38% de part de marché et plus de 50% sur les cibles. Tout le monde rêverait d’avoir des chiffres aussi pérennes depuis une quinzaine d’années et on espère que ça continuera. En tout cas, on fait tout pour proposer un programme de qualité afin que ça continue.

Vous êtes aux commandes chaque dimanche d’AutoMoto. Le magazine surfe de plus en plus sur les événements comme James Bond, Retour vers le futur, etc. À quoi doivent s’attendre les téléspectateurs pour les prochains mois ?

On va faire une émission spéciale en Corée pour comprendre le phénomène de ces voitures qui gagnent des parts de marché en France. Je serais donc dans la région de Séoul pour voir comment ils travaillent. On va aussi organiser prochainement une spéciale années 90. Notre ADN est de suivre également les nouveautés et les salons. Nous serons donc au salon de Genève pour une spéciale au mois de mars. Et à la rentrée, nous ferons deux émissions dédiées au Salon de l’auto à Paris.

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