Toutelatele

Des dérapages aux audiences, quel avenir pour Jean-Luc Delarue ?

Aurélie Demarcy
Publié le 04/03/2009 à 13:00

Propos déplacés, présentation d’émission débridée, attitudes déroutantes... Le gendre idéal dont rêvaient toutes les ménagères pour leurs progénitures semble ternir son image, à coups de dérapages, aussi incontrôlés qu’incompréhensibles. Petit rappel d’épisodes désormais fichés au tableau des « Delaruismes. »

Première incartade : le 13 février 2007, lors d’un voyage en avion, Paris-Johannesburg. Le présentateur alors animé d’une peur panique de l’avion s’en prend au personnel navigant et aux passagers. Une anecdote saugrenue qui avait valu à l’animateur un stage de citoyenneté de trois jours.

Des turbulences suivies d’une longue période d’accalmie jusqu’à ce 7 janvier dernier, date à laquelle, l’animateur présentait un Ca se discute consacré aux héros de la télé réalité. Nombres d’anciennes icônes de Secret Story, L’ile de la tentation ou Loft Story avaient répondu présents pour débattre de l’après « succès ». Et si les invités en plateau aurait dû faire le show, contre toute attente, c’est Jean-Luc Delarue, lui-même, qui s’y est collé. Un comportement que sa société de production s’est empressée de justifier : « On reproche à Jean-Luc Delarue une animation légère et plus improvisée qu’à l’accoutumée (...) Réservoir Prod précise qu’effectivement le thème (la télé réalité) s’y prêtait, demandant même un ton plus léger que d’habitude. »

Crédible ou pas, cette explication avait au moins le mérite de calmer le jeu, mais c’était sans compter sur les inépuisables ressources de l’animateur, en matière de provocation. Aussitôt dit, aussitôt fait, lors de la cérémonie des Globes de Cristal, l’homme à l’oreillette se surpasse et propose à la réalisatrice et productrice Yasmina Benguigui de porter « son globe ou ses globes » en référence à sa poitrine.


Provocation calculée ou véritable dérapage ? Toujours est-il que Jean-Luc Delarue ne ménage pas son image et malgré les excuses présentées à Yasmina Benguigui, celui-ci est instantanément sanctionné par France 2 : « Compte tenu de la bronca médiatique actuelle, particulièrement outrancière et injustifiée, je préfère qu’on évite les directs en ce moment pour le protéger (...) Le buzz n’est bon ni pour lui ni pour nous. Il a eu peut-être trop d’antenne récemment » déclare Patricia Boutinard-Rouelle, la directrice des magazines.

Plus de Ca se discute en direct donc. Mais ces mesures ne présagent pas d’un réel bouleversement, quand on sait que l’émission, avec 2 millions de téléspectateurs soit 17% de part de marché, voit son audience baisser, et s’efface petit à petit du PAF. Avec trois numéros depuis 2009, elle alterne sa diffusion une semaine sur deux avec Panique dans l’oreillette de Frédéric Lopez ou encore Les infiltrés en début d’année.

Un sort lié aux turpitudes de l’animateur ? Non. Car une fois n’est pas coutume, la quotidienne Toute une histoire, elle, ne cesse de fédérer les fidèles, en enregistrant une audience de 1.6 millions de téléspectateurs (17% de part de marché), avec une performance historique le 12 janvier sur la cible des 35/49 ans (26.5% de part d’audience.) Et loin de se cantonner à ce simple résultat, le talk show peut même s’enorgueillir d’avoir détourné certaines ménagères de l’indétrônable sitcom de TF1, Les feux de l’amour. Ce 3 mars, en tentant de percer le secret des personnes qui ne font pas leur âge, Jean-Luc Delarue a séduit 1.72 millions de fidèles, soit 18.9% du public, dont 27.6% auprès des 15/24 ans et 23.2% sur les ménagères de moins de 50 ans. Un leadership incontesté ce jour-là sur ces deux cibles prisées des annonceurs !

Alors que Jean-Luc Delarue doit faire face à une déferlante médiatique, peu glorieuse, ses talents d’animateur ne sont visiblement pas boudés par le public. Reste à savoir, si ce dernier saura limiter la casse ou s’il est plus que jamais déterminé à égratigner l’image d’un costume pourtant si bien repassé...