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Drop dead diva > Brooke Elliott à la barre

Tony Cotte
Publié le 03/03/2011 à 17:19 Mis à jour le 27/05/2022 à 00:42

Aux États-Unis, les femmes l’adorent et certains hommes ont en même fait leur « guilty pleasure ». Après deux saisons à succès, Drop dead diva va bientôt proposer de nouveaux épisodes outre-Atlantique. En attendant, c’est en France et sur Téva que la deuxième salve inédite est diffusée. À cette occasion, Brooke Elliott, l’actrice sous les traits de Jane Bingnum est venue à Paris assurer la promotion de la série. Coquette comme l’est devenue, au fil des épisodes, son personnage, l’intéressée est ainsi revenue sur le succès de cette comédie moins superficielle qu’elle n’y parait. Rencontre avec un héroïne au gros... cœur !

Aux États-Unis, Drop dead diva séduit particulièrement le public féminin. Alors qu’une troisième saison est en cours de préparation, comment expliquez-vous ce succès ?

Brooke Elliott : La série est un peu différente de ce que l’on a l’habitude de voir à la télévision. Les messages véhiculés, sur l’identité et l’acceptation de soi-même notamment, sont universels. Beaucoup de téléspectateurs peuvent s’identifier aux personnages. Drop dead diva remet également en question les critères de beauté que l’on peut, à tort, qualifier de normes. Ça a un côté rassurant.

Habituée des planches de Broadway, vous interprétez ici votre premier rôle à la télévision. Quelle a été votre réaction en apprenant que vous alliez être l’héroïne principale d’une série ?

Quand j’ai appris la nouvelle, il était question de tourner seulement un pilote. Je n’avais donc aucune garantie que Drop dead diva devienne une série. Bien sûr c’était malgré tout énorme pour moi. Je crois que ma première réaction a été d’appeler mes parents pour leur annoncer la nouvelle, sans vraiment réaliser. Puis, très vite, l’excitation a suivi. Aujourd’hui, je me sens particulièrement chanceuse. Quand on voit la durée de vie moyenne des séries télévisées, c’est merveilleux de savoir que nous pouvons compter déjà sur trois saisons.

Que préférez-vous : la scène ou les plateaux de télévision ?

Honnêtement, les deux m’apportent beaucoup et je ne peux faire un choix. Quand je tourne sur un plateau, il manque forcément un public, l’adrénaline et, en fin de prestation, un sentiment d’accomplissement. À la télévision, ce sentiment se ressent uniquement quand votre épisode est diffusé, car on ne connait pas le résultat avant de l’avoir vu. En revanche, l’enchaînement des scènes à l’écran et l’aspect visuel représentent un atout indéniable. Ce sont donc deux expériences complémentaires et je les aime chacune pour des raisons différentes.

Comment vivez-vous, en tant qu’actrice, que votre personnage soit considéré, à plusieurs reprises, comme « moche » ?

Je ne vois pas Jane comme une personne moche. C’est une idée fausse que les gens peuvent avoir. Ce n’est pas parce qu’elle ne porte pas de maquillage et qu’elle ne se coiffe pas en permanence qu’elle n’est pas belle pour autant. Dans le pilote, on voit pour la première fois mon personnage après une nuit blanche et des heures de travail, forcément elle n’est pas à son avantage. Elle sait sans doute au fond d’elle qu’elle est jolie, mais elle manque de confiance en elle.


Peut-on résumer le message de la série à « La confiance en soi est la clé de la beauté » ?

Notre société a créé des règles que devons suivre, elle a défini un profil type auquel il faut s’accrocher pour être considéré comme « beau » ou « belle ». Le but de la série est justement d’éradiquer ce mythe de la beauté. C’est ce que j’adore. Si on se contente simplement d’atteindre ce profil, on passe à côté de tellement de choses.

Votre série a souvent été comparée à Ugly Betty. Que pensez-vous de ce parallèle ?

Sur le papier peut-être, mais très vite la comparaison tombe un peu à l’eau. Ugly Betty a une approche plus « cartoon » et le personnage principal est volontairement enlaidi avec un appareil dentaire et un style vestimentaire douteux. Drop dead diva va un peu plus loin que ça. On y trouve davantage de profondeur et le public peut s’identifier plus facilement aux protagonistes car leurs situations sont plus réelles. Sur la forme, je pense que notre série se rapproche d’Ally McBeal, notamment au niveau des décors.

Plusieurs guest-stars sont apparues depuis le lancement de la série. Comment se déroulent les tournages en leur compagnie ?

Les guest-stars sont une vraie valeur ajoutée. À titre personnel, tourner avec Paula Abdul était dément. J’ai grandi au son de ses chansons et en regardant ce fameux clip où elle dansait avec un chat. Savoir que cette même femme était présente à mes côtés était un peu surréaliste sur le coup. Et j’ai pris la place de ce chat en dansant avec elle le temps d’un épisode (rires) ! J’aime également beaucoup tourner avec Rosie (O’Donnell, ndlr), c’est une amie de longue date et je l’ai toujours considérée comme une de mes actrices préférées.

Qui aimeriez-vous voir débarquer dans la prochaine saison de Drop dead diva ?

À chaque fois que l’on me pose la question, de nouveaux noms me viennent à l’esprit, mais ce serait un honneur d’avoir Kathy Bates, John Cusack, Philip Seymour Hoffman ou encore Rita Wilson. Quant à Tom Hanks, je crois que sa présence ressort un peu du rêve (rires). J’oubliais bien sûr, Kate Winslet. Je l’adore.