Toutelatele

Elementary : le lynchage du Sherlock américain est-il mérité ?

Tony Cotte
Publié le 07/08/2012 à 16:59 Mis à jour le 03/01/2014 à 18:12

À l’annonce de l’arrivée d’Elementary sur la grille de CBS, une partie de la planète série était en ébullition. En cause, le fait de proposer une version américaine des enquêtes de Sherlock Holmes à l’heure où la Britannique Sherlock semble remporter tous les suffrages.

Il faut dire, à l’origine, Steven Moffat, derrière la fiction anglaise, avait été approché par CBS pour proposer une nouvelle version du célèbre enquêteur. Après refus, le network décidait malgré tout de mener à bien son projet. Il n’en fallait alors pas plus à la future fiction pour s’attirer les foudres des puristes.

Steven Moffat, lui-même, jetait de l’huile sur le feu en ironisant sur la situation, lors d’une interview accordée au site The Insider : « Ce que nous avons fait avec notre Sherlock était juste de la transposition de l’époque victorienne à aujourd’hui. Elementary, elle, va opérer trois gros changements puisque Sherlock Holmes se retrouve aux États-Unis, dans une version modernisée et Watson devient une femme. Je me demande si leur héros va avoir une quelconque particularité en dehors de s’appeler Sherlock Holmes. »

C’est l’arrivée de Lucy Liu au casting que les fans de Sherlock pointent particulièrement du doigt, avant même d’avoir vu la moindre résultat de la dynamique du futur binôme. Pour rassurer les adeptes du genre, le showrunner Rob Doherty confiait récemment au site TV Line que la série ne jouerait point sur la tension sexuelle, élément souvent mis à l’honneur dans les séries policières incluant deux héros de sexes opposés. « Ce n’est pas mon intention pour la saison 1 et même en regardant plus loin. Je n’imagine pas cet aspect être traité dans la série  », explique-t-il. Rob Doherty compte honorer la relation de Sherlock et Holmes telle qu’elle est présentée dans l’oeuvre originelle de Sir Arthur Conan Doyle : « A ma connaissance Holmes n’a jamais couché avec Watson. »

Conscient d’avoir deux héros au physique avantageux (Jonny Lee Miller et Lucy Liu), le showrunner évoque une tension sexuelle naturelle à l’écran. « C’est justement la raison pour laquelle nous, les auteurs, n’avons pas à l’écrire davantage. Les acteurs, eux, vont-ils en jouer ? Non plus. Mais elle sera malgré tout présente », prévient-il.