Élise Lucet (Cash investigation) : « Notre démarche est d’obtenir des réponses, coûte que coûte »

Le 11 juin 2013, Cash investigation avait droit à son premier passage en prime time sur France 2. Le magazine orchestré par Élise Lucet avait alors largement rempli ses objectifs d’audience, avec 3.62 millions de téléspectateurs et 14.7% de part de marché sur les 4 ans et plus, autour du sujet « Les évadés du fisc, la face cachée des grandes entreprises ».

Plus d’un an après, le rendez-vous fait une nouvelle rentrée en première partie de soirée. La chaîne publique a décidé d’offrir cette fenêtre de diffusion pour l’émission, qui s’intéresse ce mardi 7 octobre à l’industrie du tabac, avec « La Grande manipulation ». À l’occasion de cette diffusion, Élise Lucet a accepté de répondre aux questions du Parisien. Elle revient notamment sur les pressions subies par ses équipes.

La présentatrice du Journal de 13 heures explique : « On reçoit des lettres recommandées, des mails. Mais, à force de nous voir enquêter pendant neuf mois, voire un an sur chaque numéro, nos interlocuteurs qui refusent a priori toute interview finissent souvent par venir vers nous. (...) Les industriels ont compris que la politique de la chaise vide est la pire ». Parmi les témoins du document de ce mardi soir, l’interview de Philip Morris.

L’une des méthodes employées par les journalistes de Cash investigation consiste à s’adresser aux principaux intéressés, politiques notamment, dans des lieux publics. À ce sujet, Élise Lucet répond : « Notre démarche est d’obtenir des réponses, coûte que coûte. Et les réunions publiques sont une bonne occasion de s’adresser à eux ». Elle rappelle surtout que son émission reste « visionnée quatre à huit fois par notre conseillère juridique. Nous avons été poursuivis, mais jamais condamnés ».

À noter qu’en deuxième partie de soirée, France 2 proposera une autre enquête, via le documentaire Piège de plastique, à partir de 23 heures.