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Evelyne Thomas doit trouver ses marques sur TF1

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Directeur de la publication
Publié le 27/10/2004 à 01:07

Le 22 septembre dernier, TF1 accueillait Evelyne Thomas sur son antenne. L’animatrice a délaissé France 3 et C’est mon choix pour rejoindre la chaîne privée. Attendue sur de nombreux projets, elle a cependant été propulsée directement en prime time dans une émission installée depuis près de 15 ans sur la grille : Combien ça coûte ?.

Et cette arrivée a marqué un véritable tournant dans la carrière de Evelyne Thomas : changement de chaîne, changement de société de production (de Reservoir Prod - Jean-Luc Delarue - à Coyote - Christophe Dechavanne) et départ de la radio RMC Info sur laquelle elle officiait depuis un an.

Avec Combien ça coûte ?, la mission d’Evelyne Thomas est délicate puisqu’elle doit se fondre dans une émission bien connue des téléspectateurs de TF1 et dont Jean-Pierre Pernaut est la figure de proue. Pour sa rentrée, le magazine a subit un véritable lifting : nouveau décor, nouvelle équipe, nouvelles rubriques... Combien ça coûte se veut désormais plus dynamique et plus jeune. Et l’arrivée d’Evelyne Thomas dans l’émission a été saluée par 6.1 millions de téléspectateurs pour 32.7% de part de marché, soit la meilleure audience depuis janvier 2004. Cependant, en comparaison avec la rentrée 2003, Combien ça coûte est en baisse.

Un mois plus tard, soit le 20 octobre dernier, l’émission devait confirmer son succès. En vain. Combien ça coûte perd près d’un million de téléspectateurs (26% de part de marché). Le magazine enregistre ainsi son deuxième plus mauvais score depuis la rentrée 2003. Si la baisse est constante, son avenir semble désormais plus que compromis. On murmure même dans les couloirs de la société de production Coyote que des changements pourraient intervenir très prochainement pour sauver une ultime fois l’émission.

Quoiqu’il advienne, l’avenir d’Evelyne Thomas sur TF1 ne se limite pas à Combien ça coûte. L’animatrice, qui se dit « ambitieuse mais honnête », veut « avoir sa propre place sur TF1 », dixit ses propos à l’hebdomadaire Télé Star. Elle travaille donc actuellement sur de nombreux projets pour la chaîne. Outre des émissions spéciales en prime time, Evelyne Thomas est en bonne voie de décrocher une quotidienne qui pourrait voir le jour début 2005 en pre-access. Les plus optimistes songent même à l’access prime time.

Il faut dire que l’après Star Academy est l’objet de tous les fantasmes. A ce jour, TF1 n’aurait pas encore décidé ce qu’elle mettra à l’antenne du lundi au vendredi à 19 heures en janvier 2005. La transition pendant les vacances de Noël se fera en toute vraisemblance avec Qui veut gagner des millions ?. Après, la chaîne privée a plusieurs projets pour son 18 et 19 heures. Lagaf devrait effectuer son retour dans un nouveau jeu, Arthur pourrait proposer une nouvelle session de A prendre ou à laisser et Evelyne Thomas arriver avec un talk show. Les projets sont là mais les jeux ne sont pas encore faits.

Enfin en arrivant sur TF1, Evelyne Thomas a permis aux Guignols de l’info de s’en donner à cœur joie. Avec désormais sa propre marionnette, les sketchs se multiplient. Mais le dernier a laissé un goût amer à TF1 et sa nouvelle protégée. En effet, il y a peu, les Guignols ont brocardé Evelyne Thomas en lui faisant constamment répéter la phrase « Le public a toujours raison » dans un sketch qui retraçait les différents événements historiques dont l’arrivée d’Adolf Hitler au pouvoir.

Selon le quotidien Le Monde daté du 25 octobre, Etienne Mougeotte aurait téléphoné dès le lendemain à Rodolphe Belmer, Directeur d’antenne de Canal +, pour obtenir des excuses. Face à cette réaction, Canal + a retiré le sketch incriminé de La semaine des Guignols, best of diffusé chaque dimanche, Rodolphe Belmer ayant lui-même jugé le sketch de « mauvais goût ». Toujours selon Le Monde, pour Yves Le Rolland, producteur et directeur artistique des Guignols, « il est hors de question de présenter des excuses à TF1 ». Le quotidien conclue que Evelyne Thomas « envisage de consulter ses avocats pour engager d’éventuelles poursuites ».