Faut-il vraiment s’inquiéter pour Netflix ?

Cinq jours après être entré dans l’Histoire en devenant le premier service de streaming à obtenir des nominations aux prestigieux Emmy Awards, Netflix annonce un gain de 49 cents par action, devançant les espérances de Wall Street. Pour autant, le nombre de nouveaux abonnés au dernier trimestre et les projections sur plusieurs mois auraient déçu les investisseurs.

Le géant de la vidéo en ligne a ainsi enregistré 630 000 nouveaux abonnés aux États-Unis pendant le deuxième trimestre 2013, une période jugée habituellement creuse. Ce résultat est en phase avec les espérances du groupe, mais est perçu comme décevant par certains analystes. Selon ces derniers, les investisseurs auraient attendu un plus fort impact des nouvelles fictions, notamment le retour d’Arrested development. Le seuil des 900 000 nouveaux abonnements aurait ainsi été envisagé.

À ce jour, Netflix n’a communiqué aucun chiffre sur l’audience de ses nouveaux programmes et compte bien ne pas rendre ces données publiques. Reed Hastings, à la tête du groupe, a indiqué que le retour de la comédie avec Jason Bateman a généré “une hausse, petite, mais notable, dans les abonnements" lors de sa mise à disposition en mai. Netflix ne compte pas cesser ses efforts pour autant, conscient que la production de contenu originale pèse sur la rentabilité, et devrait proposer prochainement des documentaires, ainsi que des spectacles de stand-up.

En parallèle, Netflix poursuit son expansion à l’international, à l’heure où Amazon et autre Hulu veulent s’imposer sur le territoire américaine. Dans une interview accordée à CNBC, Reed Hastings a indiqué dépenser plus de deux milliards de billets verts chaque année pour le contenu de ses services à travers le monde : « C’est un très gros chiffre qui continuera à grandir tant que nous sommes capables d’avoir de plus en plus de contenu. Nous avons près de 38 millions d’abonnés, qui payent en moyenne 8 dollars par mois. C’est suffisant pour rentrer dans nos frais ».