Toutelatele

Fin de la pub dans le JT de Radio-Canada

Arthur Anthamatten
Publié le 26/11/2003 à 00:29 Mis à jour le 26/11/2003 à 15:06

Le Journal (TéléJournal) de la télévision francophone publique de Radio-Canada avait longtemps été exempté de coupures publicitaires. Mais avec des besoins financiers en progression, la société d’État avait obligé les dirigeants à devoir accepter la publicité aussi durant les rendez-vous d’information.

Il faut dire que durant plusieurs années et comme nombreuses autres télévisions publiques, Radio-Canada a souffert de financement. De plus, il important de préciser qu’il n’y pas au Canada de redevances directes comme en France mais un financement dépendant directement du gouvernement fédérale à Ottawa.

Reste que cette page de publicité controversée sera retirée pendant les 30 premières minutes du Téléjournal de Radio-Canada à partir de septembre 2004. Aujourd’hui, le Téléjournal est programmé tous les soirs de la semaine à 22h00 suivi du magazine de 30 minutes, Le Point, qui comme son nom l’indique revient sur les moments fort de l’actualité du jour.

C’est le président de Radio-Canada, Robert Rabinovitch, qui l’a promis en ajoutant : « L’idéal, ce serait de retirer les annonces (ndlr : publicités) de toute la programmation, sauf pour le sport (..) Car les sports professionnels sont organisés pour les annonceurs, avec des arrêts officiels dans des jeux de hockey à la 12ème minute, avec des arrêts dans le football, etc... »

La chaîne publique francophone rejoindra ainsi la politique du journal en langue anglaise de la CBC The National : aucune publicité n’y est diffusée depuis déjà trois ans. A noter qu’en France, aucun journaux d’information n’est interrompu par de la publicité et le cahier des charges l’interdit, du reste, formellement sur les chaînes du service public.

La symbolique de ce changement sur Radio-Canada est importante car elle intervient un an après la nomination d’un nouveau vice-président. En effet, Daniel Gourd s’est donné une mission : celle de repositionner l’ensemble de la télévision francophone publique afin de mieux « servir citoyens et téléspectateurs avec toujours plus de pertinence et d’à-propos ».