Fin de parcours pour J’y vais, j’y vais pas

France 3 a annoncé, il y a maintenant quelques jours, que son nouveau talk show de l’après-midi animé par Valérie Benaïm, J’y vais j’y vais pas, prendra la porte de la sortie dès le 17 décembre prochain. L’émission n’a pas atteint les objectifs d’audience fixés par la chaîne.

Produite par A prime group, la société de production de Dominique Ambiel (ex-conseiller en communication de Jean-Pierre Raffarin), J’y vais j’y vais pas avait la lourde tâche de remplacer l’une des émissions emblématiques de la chaîne, C’est mon choix. Pour succéder à Evelyne Thomas, la chaîne publique était parvenue à débaucher une personnalité de TF1 en la personne de Valérie Benaïm. La jeune animatrice avait notamment été, entre autres, aux commandes d’Exclusif, le journal des gens célèbres. Elle animait, l’an dernier, Les 100 plus grands... aux côtés de Christophe Dechavanne.

En acceptant de rejoindre le service public, Valérie Benaïm espérait devenir à son tour une madone du talk show. Le succès colossal de C’est mon choix avait en effet hissé Evelyne Thomas au rang des stars de France Télévisions. Mais le public n’a pas été au rendez-vous. J’y vais, j’y vais pas s’arrêtera d’ici la fin 2004, faute d’audience, après un peu plus de trois mois de présence à l’antenne.

Avec 800 000 téléspectateurs et 8% de part de marché, le magazine n’a pas réussi à trouver son public et ce malgré une révision de son concept en octobre dernier. A la différence du feuilleton quotidien de 20 heures, Plus belle la vie, il n’a pas connu d’amélioration d’audience depuis son premier numéro.

La société A prime avait su imposer le concept de J’y vais, j’y vais pas en juin dernier, sur le bureau de la direction de France 3. Les projets respectifs de Jean-Luc Delarue (producteur de C’est mon choix) et d’Evelyne Thomas avaient été recalés au profit de celui de Dominique Ambiel.

Pour janvier 2005, les compteurs ne devraient cependant pas être entièrement remis totalement à zéro. En effet, dernièrement, le directeur général de France 3, Remy Pfimlin, a déclaré au quotidien 20 minutes qu’il refléchissait à un nouveau format d’émission toujours avec la société A Prime et Valérie Bénaïm.

Remplacer C’est mon choix n’est donc résolument pas chose aisée. Valérie Bénaïm aura cependant droit à une seconde chance pour 2005. Aussi, comme Evelyne Thomas en son temps, elle continuera, selon toute vraisemblance, à animer des soirées spéciales à 20h50. Sandrine Quétier l’a remplacée dans Les 100 plus grands, et l’audience est toujours au beau fixe. Evelyne Thomas, désormais aussi sur TF1, peaufine, en plus de Combien ça coûte, de nombreux projets pour la nouvelle année. Pendant ce temps-là, Valérie Bénaïm va essayer de convaincre les téléspectateurs de France 3.