Toutelatele

Geneviève de Fontenay

Alexandre Raveleau
Publié le 01/06/2004 à 18:12 Mis à jour le 04/05/2011 à 16:38

Cette année, Geneviève de Fontenay commente en direct l’élection de Miss Univers. Ainsi, entre le comité Miss France et les publicités pour les matelas, la Dame au chapeau a trouvé le moyen judicieux pour observer de près sa Miss 2004 - Laetitia Bléger - actuellement à Quito.
Outre le concours de beauté, qui oppose la plastique des filles d’Amérique du Sud au naturel du reste du monde, Geneviève de Fontenay brille toujours derrière l’actualité de ses ex-Miss. Plus que Star Academy et Graines de Stars réunis, le comité Miss France a en effet réussi à mettre sur l’orbite des médias des dizaines de jeunes filles : Elodie Gossuin, Sonia Rolland, Linda Hardy, Sophie Thalmann...

Alexandre Raveleau : A quelques heures de l’élection de Miss Univers sur Paris Première, quels sont les atouts de Laetitia Bléger, Miss France 2004 ?

Geneviève de Fontenay : Elle est toute fraîche. Evidemment, elle n’est pas passée par la chirurgie esthétique. On lui a fait une belle garde robe. Même si la Géorgienne a marché sur sa tenue ! On a aussi un autre avantage : les Equatoriens aiment bien la France... Mieux que les portoricains en tout cas (rires) ! Nous sommes déjà dans les 15 finalistes !

Alexandre Raveleau : Vous allez assurer les commentaires de la soirée. Comment préparez-vous ce nouvel exercice ?

Geneviève de Fontenay : Je ne prépare rien du tout. Je commenterai ce que je verrai avec Christophe Roux. Comment va apparaître Laetitia, si elle est stressée ou détendue... J’expliquerai peut-être comment sont fabriquées ces filles d’Amérique du Sud, les écoles du Venezuela. Elles sont toutes pareilles, on nous présente un vrai moule. Et elles gagnent une fois sur trois en plus ! La dernière victoire de la France à cette élection, c’était en 1953 !

Alexandre Raveleau : Aux commentaires, vous succédez à Sophie Thalmann sur Paris Première... Vous allez vous en inspirer ?

Geneviève de Fontenay : Je ne l’avais pas vu puisque je n’ai pas le câble ! En tout cas, l’an dernier, personne ne disait que c’était Sophie Thalmann qui commentait l’émission. Par contre moi, j’ai une presse pas possible ! Finalement, on redonne à César ce qui appartient à César. Et puis Thalmann n’existerait pas si je n’avais pas été là...

Alexandre Raveleau : Comment voyez-vous le succès de vos Miss dans les médias ?

Geneviève de Fontenay : D’abord, Miss France est devenue un rendez-vous incontournable des Français. Depuis plus d’un demi-siècle, on résiste à toutes les tempêtes. C’est sûr, on durera plus longtemps que La Ferme ! Le succès des Miss prouve qu’elles ont quelque chose dans la tête. C’est légitime, ce sont des filles saines, pas débraillées, pas dépoitraillées comme toutes les autres. Elles représentent les jeunes filles que les mamans aimeraient voir épouser leur fils.

Alexandre Raveleau : Si je vous dis : Elodie Gossuin, Sonia Rolland et Linda Hardy. Qui remporte la palme de la reconversion ?

Geneviève de Fontenay : Sur la première marche, c’est Linda Hardy. Ensuite Sonia Rolland et Elodie Gossuin. Elodie, c’est très en surface. Elle a tellement peur qu’on ne la voit plus qu’elle est prête à faire n’importe quoi. Sonia et Linda par contre, c’est le résultat de vrais travaux. On ne devient pas une actrice comparée à Charlotte Rampling (Immortel, Enki Bilal, 2004) sans bûcher ! C’est plus simple d’être dans La Ferme et ne rien faire.


Alexandre Raveleau : Selon ses « amis » de La ferme, Elodie Gossuin s’en sort pourtant bien à Visan.

Geneviève de Fontenay : Mais ça ne demande pas un talent particulier ! Elle change d’habits tous les jours, met du rose bonbon... Les fermières du XIXe siècle n’étaient pas comme ça ! Et puis, dire qu’elle rêvait de faire de la politique depuis toute petite... (ndlr : Elodie a été élue conseillère régionale UMP-UDF sur la liste de Gilles de Robien en Picardie) Elle a voulu être infirmière et je ne l’ai jamais vu se pencher sur le sort de ces pauvres infirmières qui gagnent en un mois ce qu’elle gagne à rien faire en un après-midi ! Et dans des conditions de travail très différentes ! Alors elle se dit "tiens je vais être sur la liste de Gilles de Robien. Tiens, je fais La Ferme... Maintenant elle fait la couverture d’Entrevue ! C’est à moitié porno en plus... Et puis, je la vois avec Maxime dans Voici avec la cigarette à la main. On ne sait pas dans quelle direction elle va aller.

Alexandre Raveleau : Vous n’êtes en aucun cas le gouvernail de leur carrière ?

Geneviève de Fontenay : Je ne suis pas chargée de contrôler leur vie. C’est vrai qu’avec Sonia Rolland, par exemple, j’ai eu un peu peur parce qu’elle s’était égarée avec des rappeurs après son année de Miss. Et puis, elle s’en est bien rendue compte... Maintenant, elle est avec ce jeune Putzulu (ndlr : l’acteur Bruno Putzulu), qui est très bien d’ailleurs. Du coup, je suis contente.

Alexandre Raveleau : Et que devient Miss 2003, Corinne Coman ?

Geneviève de Fontenay : Ah Corinne ! Je l’aime beaucoup ! C’est une tête bien pleine. Elle est toujours dans son école d’ingénieur à Toulouse. Elle se destine au traitement des eaux. Son année de Miss ne lui est pas du tout montée à la tête. Ca lui a amené pas mal de choses : des relations, un compte en banque, une belle voiture... Mais il n’y a que ses études qui l’intéressent. Ce n’est pas une fille qui s’affiche dans les magazines.

Alexandre Raveleau : Faux directs, tenues dépassées, rythme en dents de scie... Comment voyez-vous les critiques envers l’élection de Miss France ?

Geneviève de Fontenay : Justement, j’ai l’intention de changer beaucoup de choses pour la prochaine élection. Il faut donner plus de rythme, que ce soit moins long... Ca devient un peu emmerdant ce truc-là ! Je vois très bien ce qu’il faut faire et surtout arrêter avec les chanteurs qu’on voit partout. Moi, je veux de beaux numéros visuels comme chez Patrick Sébastien par exemple. Pourquoi ne pas imaginer de faire apparaître les cinq dernières Miss dans un tour de magie... Et puis faire des petits reportages sur chaque fille, sur leur environnement, comprendre qui elles sont vraiment.

Alexandre Raveleau : La programmation de décembre 2004 vous mettra face au Téléthon. Comment réagissez-vous à cette nouvelle ?

Geneviève de Fontenay : Je crois que c’est à cause de Star Academy. L’année dernière, on s’est un peu gênés dans la presse pour les couvertures. Donc on a été avancé d’une semaine, en face du Téléthon. Mais j’ai demandé à ce qu’il y ait une bonne promotion en faveur du Téléthon pendant l’élection. D’ailleurs, je ne me gênerais pas pour dire que TF1 fera un chèque à l’antenne ! Avec ce qu’ils ont gagné dans La Ferme ! (rires)