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Grey’s Anatomy taille à vif la grille d’été de TF1

Tony Cotte
Publié le 03/07/2006 à 00:45 Mis à jour le 25/07/2006 à 18:56

Depuis la saison dernière, l’arrivée des séries télévisées a bouleversé la programmation des chaînes. Avec la multiplication des Experts et autres Lost sur les grilles, la présence de la télé réalité a diminué au profit des fictions internationales, dont les parts de marché n’ont rien à envier à leurs prédécesseurs. En cette période estivale, TF1 ne déroge pas à la règle, puisque la chaîne privée ne proposera pas de magazines en deuxième partie de soirée du lundi. Ca vaut le détour, Vis ma vie ou encore Incroyable mais vrai vont connaitre, dès ce soir, un successeur d’un nouveau genre : Grey’s Anatomy.

Dans cette production de Shonda Rimes, le téléspectateur suit la vie intime et professionnelle de cinq apprentis chirurgiens et de leurs responsables. Mais les journées, et les nuits, au très réputé Seattle Grace Hospital, ne sont pas de tout repos. Le rythme endiablé laisse peu de temps aux internes pour leur vie privée... sauf si celle-ci se trouve liée à leur travail ! Meredith (Ellen Pompeo), Izzie (Katherine Heigl), Cristina (Sandra Oh), George (T.R Knight) et Alex (Justin Chambers) sont ainsi confrontés à un univers cruel, compétitif et choquant. Malgré la dure réalité du monde médical, le programme laisse également une place tout aussi importante à l’humour et au côté soap, assumé dès le générique. Une ambivalence qui n’est pas sans rappeler celle de Desperate Housewives. Mais c’est plutôt entre Ally Mc Beal et Urgences que Grey’s Anatomy se situe. Cependant, il est difficile de comparer tant l’atmosphère de la série est unique et renouvelle un genre maintes fois exploité après de vaines tentatives ces dernières saisons : « L’univers hospitalier est suffisamment familier pour le public, les nouvelles productions l’approchent dorénavant avec un angle différent », précise la créatrice.

Pour la première fois à l’antenne le 27 mars 2005 sur ABC, Grey’s Anatomy a bénéficié, à titre de lancement, d’une programmation de choix. Diffusé le dimanche à 22 heures, avec Desperate Housewives en guise d’anabolisant, le drama chirurgical se trouve propulsé en lieu et place de Boston Justice. Cette opération, prévue à l’origine uniquement pour quatre semaines, s’est révélée concluante. En effet, au bout de seulement deux épisodes Grey’s Anatomy réunit 17 millions de téléspectateurs. La chaîne en fait son fer de lance et décide de conserver Meredith Grey et ses acolytes à cette case horaire.

ABC, qui se trouve être le diffuseur du Superbowl en 2006 (évènement sportif le plus regardé devant les Jeux Olympiques), décide de programmer sa nouvelle série fétiche à la suite de la compétition de football américain. Résultat, 38 millions de téléspectateurs sont au rendez-vous, soit la meilleure performance pour un programme suivant le Superbowl de ces cinq dernières années ! Depuis, les internes du Seattle Grace Hospital surpassent les ménagères de Wisteria Lane en réalisant fréquemment la meilleure audience du dimanche soir, tous programmes et chaînes confondus. Et le network fait tellement confiance à son nouveau patient, qu’à partir de la rentrée ce dernier se voit transférer à la case la plus concurrentielle du paysage audiovisuel américain : le jeudi soir dès 21 heures, confronté directement aux Experts et leurs 25 millions de fidèles hebdomadaires.

D’ici là, la série continue son tour du monde. Après l’Australie, le Canada, l’Allemagne ou encore les Pays-Bas, c’est TF1 qui en est le diffuseur pour l’Hexagone. Deux épisodes sont ainsi programmés chaque lundi dès 22h30, dont exceptionnellement les trois premiers ce soir. Programmation cobaye ou stratégie palliative, toujours est-il que Grey’s Anatomy devra atteindre les 3.3 millions de téléspectateurs en moyenne qu’attirait Incroyable mais vrai à cette case horaire l’été dernier. Ellen Pompeo et ses scalpels plongeront-ils Bruno Roblès dans un coma profond ? Premier élément de réponse dès le 3 juillet...