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Guillaume Cramoisan revient sur L’internat, la nouvelle série de M6

Aurélie Demarcy
Publié le 19/11/2009 à 13:03 Mis à jour le 16/03/2010 à 17:19

Directeur du Valgrange, Victor Durier a fait de l’Internat un établissement réputé. Homme passionné et idéaliste à l’écran, son interprète, Guillaume Cramoisan, revient pour Toutelatele.com sur ce rôle. Habitué aux fictions policières et aux sagas cathodiques avec, à son actif, des fictions comme P.J, Engrenages, La prophétie d’Avignon ou encore Eternelle cet été sur M6, c’est à l’antenne de cette chaîne privée que ce comédien formé aux fameux Cours Florent revient. L’intéressé campe ici le rôle d’un proviseur dévoué. Présentations...

Aurélie Demarcy : Pouvez-vous nous présenter cet intrigant Internat ?

Guillaume Cramoisan : L’intrigue se passe dans un établissement hautement réputé, où tout a été mis en place pour optimiser ce statut. Mais l’endroit est un ancien orphelinat recélant de secrets... L’année scolaire vire au cauchemar, le passé ressurgit et les protagonistes concernés vont chacun tenter de tirer leur épingle du jeu par des procédés pas très catholiques. C’est une série à rebondissements humains !

La série est une adaptation de l’espagnole El Internado, existe-t-il des différences avec l’originale ?

Je n’ai pas vu El Internado mais les grandes lignes sont restées similaires, à ceci près que la version espagnole est très axée politiquement. Pour ce qui est du scénario, les Espagnols nous ont laissé une large marge de manœuvre.

Pourquoi avoir accepté le rôle de Victor Durier ?

J’ai apprécié son côté énigmatique. Au premier abord, il paraît chaleureux et impliqué dans son travail, mais il va vite se retrouver seul face à ses problèmes. L’établissement est un ancien orphelinat dans lequel il a séjourné, et il y a vécu des choses terribles...

Le producteur Jean-Benoit Gillig avance que l’un des points forts de L’Internat réside dans « ses personnages à multiples facettes, loin du manichéisme traditionnel des séries télévisées ».
Jouer le rôle de Victor vous a-t-il demandé plus d’efforts que pour vos personnages précédents ?

Pas spécialement, mais c’est assez excitant de naviguer à l’aveugle. Au départ, aucun acteur n’avait l’intégralité du scénario. J’ai été, à l’instar de mes camarades, obligé de m’approprier le personnage. Un autre avantage lors de ce tournage : nous disposions d’une certaine liberté d’interprétation. Si quelque chose me dérangeait, la production ne rechignait pas à revoir le script.

Victor Durier vous ressemble-t-il à certains égards ?

Le costume d’un directeur d’internat n’est pas forcément en adéquation avec ce que je suis (rires). Je n’ai pas eu beaucoup d’affinités avec le système scolaire, mais, justement, j’ai fait en sorte qu’il n’ait pas l’apparence de ces personnes rencontrées et sans saveur.

Outre Harry Potter et les Disparus de Saint-Agil, vous quel a été votre point de comparaison en découvrant les intrigues ?

Un Cluedo grandeur nature ! On y jouait étant enfants avec le Colonel Moutarde ou Mademoiselle Rose et le puzzle se reconstituait progressivement.

83 jours de tournage pour 10 épisodes. Le rythme a dû être musclé ?

C’était à la volée ! On n’avait pas le temps de penser à une scène pendant des heures. Toutes les personnes sur place, tout corps de métiers confondus, ont été très réactives. On a avancé ensemble. C’était un peu un film de troupe.

Les plus jeunes ont-ils fait appel à votre expérience ?

C’était story-boardé. On tournait plusieurs scènes en même temps. Cela demande une certaine expérience, et c’est un point positif de ce tournage : les plus jeunes étaient en demande et très curieux d’apprendre.

Finalement, avec un panel d’âges très étoffé, le tournage de cet Internat n’était-il pas un peu anarchique ?

Au contraire, c’est excellent de pouvoir jouer avec une petite Nova-Luna Castano en passant par Roby Schinasi, Kévin Antoine pour finir avec Jean-François Garraud, Laure Marsac ou encore Bernadette Laffont. C’est très motivant pour chacun d’entre nous.

Vous avez fait vos débuts sur les planches, avant de passer par les cases cinéma et télévision. Quel secteur affectionnez-vous particulièrement ?

L’essence même de ce métier est le théâtre, mais je trouve mon compte dans tous ces univers. A certains moments, je préfère être sur scène et à d’autres face à la caméra. Le tout est de trouver un équilibre et de faire les choses avec envie.