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Intervilles : le jeu a retrouvé ses couleurs sur France 3

Aude Soufi
Publié le 28/08/2006 à 11:08

C’est certain, l’été touche à sa fin. Le soleil se fait de plus en plus rare, les fournitures scolaires inondent les rayons des supermarchés et surtout, Intervilles, le jeu emblématique de la saison s’achève ce soir avec la finale. Finis les dromadaires et chevaux géants. Terminés les tapis roulants, les rouleaux, les tournettes et les structures gonflables. Rangés les costumes de kangourous, de coqs et de pingouins A 20h55, pour la neuvième et dernière fois, les bleus et les rouges se livreront bataille, amicalement et dans un esprit toujours bon enfant.

Dans les arènes de Nîmes, les deux meilleures équipes de la saison 2006, Nîmes et Mont-de-Marsan, se rencontreront dans le cadre de 14 épreuves pour déterminer laquelle des deux villes du Sud de la France sera sacrée championne. Sous l’œil expert de Robert Wurtz, l’arbitre principal, les cent vingt concurrents s’affronteront dans des jeux tels que « Autruches en cavale » ou « Les vendanges de Bandol » lors desquels ils devront faire preuve de rapidité et de témérité. Après avoir disputé les différentes épreuves et accompli le fil rouge, les candidats devront finalement gravir l’impressionnant « mur des champions » à la force de leurs bras » afin de faire gagner leur équipe.

Epaulés par Nathalie Simon dans l’arène et Vanessa Dolmen, en coulisses, Julien Lepers et Tex, vieux routard des jeux sur France Télévisions, animeront cette dernière émission de la saison. En direct et en public, les deux compères ont enflammé les villes de France chaque lundi à 20H55. Mais les véritables stars de l’émission, ce sont Yvette, Charlotte, Julie, Audrey et Maeva : les vachettes. Présentes dans les jeux « Y’a de la casse au palace ! » ou « Les vachettes olympiques », le public retrouvera également pour la dernière fois Rosa, la vachette à la vie trépidante dont les téléspectateurs suivent les aventures chaque semaine. Les candidats se feront renverser et rudoyer une fois de plus, pour le plus grand plaisir des 12 000 personnes présentes dans les arènes de Nîmes. Mais si le nombre de spectateurs sur place est déjà déterminé, celui des téléspectateurs reste inconnu.

Depuis son retour à l’antenne en 2004, l’émission, créée par Guy Lux, a en effet regagné sa place dans le cœur des Français, notamment les plus jeunes, mais sans commune mesure avec les scores d’origine. Conçu en 1962, le jeu est rapidement devenu un véritable phénomène de société et bien que souvent déprogrammé, il n’est jamais resté longtemps absent de l’antenne. Déprogrammée en 1971, son créateur remet l’émission à l’antenne en 1985 sur TF1, alors chaîne publique. Mais en 1991 la concurrence en matière de jeux télévisés est devenue plus rude et la chaîne devenue privée considère que les 33 % de parts de marché d’Intervilles ne sont pas suffisant pour garder le programme dans la grille. Revenue en 1995, elle est à nouveau supprimée en 1998, la part d’audience étant tombée à 28 %. En 2004, l’émission revient mais sur le service public, plus attaché au caractère populaire du jeu qu’à ses scores d’audiences. Programmé en quotidienne sur France 2, le jeu rassemble 3 millions de téléspectateurs en access prime time. Insuffisant, même pour une chaîne publique : les vachettes sont donc programmées à nouveau chaque semaine en prime time. Diffusé cette année sur France 3, le jeu est revenu à ses fondamentaux (direct, itinérant...etc) ce qui semble lui réussir.

Intervilles a, en effet, réalisé de belles performances cet été en se plaçant régulièrement en deuxième position des audiences et en tête chez les enfants. Plus de 42 % des 4/14 ans qui ont regardé la télévision le lundi soir cet été suivaient les gamelles des candidats et les coups de sang des vachettes. Divertissement populaire et convivial, chaque membre de la famille peut y trouver son bonheur : la ménagère de moins de 50 ans en rejoignant ses animateurs favoris, son mari en admirant les pom-pom girls pour chaque interlude et leurs enfants en se délectant des chutes des compétiteurs. De quoi retrouver le moral avant la rentrée...