Toutelatele

Jean-Luc Reichmann

Alexandre Raveleau
Publié le 10/05/2004 à 00:34 Mis à jour le 31/03/2011 à 16:32

Après 1700 numéros des Z’amours et les voix off de, entre autres, N’oubliez pas votre brosse à dent, Jean-Luc Reichmann a succédé, avec succès, à l’indéboulonnable Juste Prix sur TF1. Ainsi depuis 2001, ce fou d’humour enchante, chaque midi, des millions de téléspectateurs avec Attention à la marche ! Après trois années de sondages et autres questions coquines, Jean-Luc Reichmann ne compte pas s’arrêter là. Entretien...

Alexandre Raveleau : Après trois ans d’émissions, comment voyez-vous l’avenir d’Attention à la marche ?

Jean-Luc Reichmann : Avec plein plein de choses ! (il prend la voix de Jean-Pierre Coffe) Alors, qu’est ce que je peux vous mettre au mois de mai... De la jet set avec Massimo Gargia (il prend la voix de Massimo Gargia) et tous ses amis qui dorment à Monaco dans 800 m2 ! Plus tard, on aura des transformistes, des magiciens, une spéciale « footcheball » avec Luis Fernandez, Daniel Bravo et Bernard Lama. Et la fête des mères, des pères...

Alexandre Raveleau : Et pour cet été ?

Jean-Luc Reichmann : Un décor estival révolutionnaire ! Beaucoup mieux encore que l’année dernière parce c’est toujours beaucoup mieux...! On aura des tenues affriolantes, des spéciales discothèques, gogo dancers, des champions avec les JO d’Athènes... Peut-être même une spéciale pour la sortie de La ferme. Enfin ça dépend à quelle heure ils sortent... Avec la Confédération paysanne rien n’est jamais vraiment sûr...

Alexandre Raveleau : Pour le clin d’œil, êtes-vous capable de me citer tous vos petits « potes » (les personnages animés d’Attention à la marche) ?

Jean-Luc Reichmann : Il y a Rave pote, le fameux ZZ pote, Honolulu, Fleur pote, Roller pote, Blues pote, (silence) Et j’ai envie d’en créer plein encore, genre Rasta pote ! En plus, ils sont accessoirisés, alors quand on leur rajoute un chapeau, ça fait Bob le pote. Et ils se reproduisent les rustres ! Et de temps en temps sous mes yeux... C’est parfois un peu difficile dans ma tête, (il fredonne) y à des tas d’oiseaux... On m’appelle Tatayoyo...

Alexandre Raveleau : Quelle est la question interdite d’antenne d’Attention à la marche ?

Jean-Luc Reichmann : Il y en a plein que je refuse. En avant-première : sur 100 femmes, combien préfèrent faire l’amour moins souvent mais plus zizi-panpan ? Euhm... Celle là, il faut pas la mettre dans l’émission... Sur 100 femmes, combien se mettent dans une tenue qui tue l’amour dès qu’elles rentrent chez elles ? Sur 100 femmes, combien trouvent que les hommes les font trop tanguer pendant les quarantièmes rugissants ? (rires)

Alexandre Raveleau : Les rapports avec TF1 sont bons, les mauvaises critiques sont quasi-inexistantes, le public vous plébiscite. Si je vous demande de pousser un coup de gueule sur les médias ?

Jean-Luc Reichmann : Un coup de gueule ? (silence) Je trouve qu’il n’y a pas assez de divertissements purs et durs. J’ai été vachement et, agréablement, surpris par La ferme. Le contre-pied qu’ils ont pris permet une lecture à tous les degrés. Quand vous voyez Vincent McDoom dans La ferme, je trouve ça révolutionnaire : c’est le respect de la différence et, en plus, on s’amuse ensemble main dans la main. Et puis Dechavanne, chapeau bas ! Ce n’est pourtant pas ce que j’appelle du divertissement pur pour revenir à la question. Je préfère le contact avec les gens. Vos frères, vos sœurs, tout le monde quoi !


Alexandre Raveleau : Vous n’avez pas envie de faire autre chose que du jeu ? Que pensez-vous de la télé réalité justement ?

Jean-Luc Reichmann : D’abord, Attention à la marche est maintenant plus proche du divertissement que du jeu proprement dit. Selon moi, la real tv c’est maintenant de l’ « ireal tv ». A l’heure d’aujourd’hui, la ferme ça n’existe plus. Les gens ont tous la télé, l’eau chaude... On ne se lave plus dans la même baignoire que celle de Lucky Luke au temps du Far West quoi ! Les candidats des jeux de real tv savent ce qui les attend.

Alexandre Raveleau : Un autre volet de votre carrière : les jeux « à grande échelle ». Quels souvenirs gardez-vous du Trophée Campus par exemple ? (jeu diffusé au cours de l’été 95 sur France 2)

Jean-Luc Reichmann : Quel bonheur ! Je suis arrivé en février 1995 sur France 2. A l’époque, Béatrice Esposito me dit « on a quelque chose qui se libère... pour 10 primes time ». C’était deux mois après mon arrivée sur la chaîne ! Mais comme il y avait pas mal de problèmes avec tous les animateurs (NDLR : les animateurs-producteurs)... me voilà dans l’arène ! 15 pays différents, 5 000 personnes au grand dôme de la Francophonie... Moi, je ne savais pas où j’allais ! C’était un peu la folie...

Alexandre Raveleau : Et puis Jeux sans Frontières, Les forges du désert. Il ne reste qu’Intervilles, un programme qui revient à l’antenne cet été avec, notamment, Nagui sur France 2. C’est aussi proche de votre univers ?

Jean-Luc Reichmann : Ca m’aurait fait bien rire d’être de la partie ! J’adorais Intervilles, la vachette, les jeux et tout ça ! Avec Nagui, j’aurais pu refaire la voix off... « Vas y mon gars ! », « Fait sauter la vachette ! »

Alexandre Raveleau : Le 28 mai, les téléspectateurs vous découvriront acteur aux côtés de Tom Novembre dans Soyez prudents...

Jean-Luc Reichmann : Oui ! Tom Novembre est un copain. Je le trouve assez atypique, tantôt chanteur, animateur, acteur... A la base, j’étais fan et puis un jour on s’est retrouvé sur un tournage pour France 2. Et on est devenu pote. Pour 13ème rue, lui fait un présentateur télé et moi un candidat... dans une morgue : « Il a dérapé car il a encore la trace de pneu sur ses chaussures ». C’est très glauque, cynique et j’adore ça... Je suis né le jour de la fête des morts...