Toutelatele

Jeffrey Epstein, pouvoir, argent et perversion (Netflix) : le suicide d’un milliardaire pédophile, Donald Trump dans l’embarras ?

Joshua Daguenet
Par
Rédacteur TV & Séries
Publié le 07/06/2020 à 13:43 Mis à jour le 07/06/2020 à 15:38

En quatre épisodes, Netflix revient sur le parcours morbide de Jeffrey Epstein, aussi riche que pervers, et qui s’est donné la mort en août 2019, quelques semaines après son arrestation.

Netflix, plateforme qui ne cesse d’accroître son engagement sur la scène internationale, a mis en ligne le documentaire Jeffrey Epstein : Filthy Rich, se traduisant par « Riche répugnant », disponible depuis le 29 mai dernier. Il décrit, en quatre épisodes de près d’une heure chacun, l’un des pires scandales de pédocriminalité non résolus aux États-Unis après la mort par pendaison de celui qui se situait au sommet de la pyramide de l’horreur.

Des crimes longtemps impunis

En France, la dénomination du documentaire a été plus soft, Jeffrey Epstein : pouvoir, argent et perversion. Mais les images et les propos ne diffèrent pas pour autant et le film est d’ailleurs déconseillé aux moins de 16 ans. Dans celui-ci, huit femmes témoignent des abus dont elles ont été victimes de la part du milliardaire et de son épouse Ghislaine Maxwell.

Les révélations démarrent en 1996 avec la plainte de deux sœurs mineures, restée sans suite. Il faudra attendre vingt-trois longues années pour voir le jet setteur new-yorkais, menottes aux poignets, passer le reste de sa vie en prison. Car il s’est suicidé un mois plus tard malgré un dispositif de sécurité très fourni.

Au-delà des horreurs commises, - probablement jusqu’en 2019 -, où les viols et séquestrations de très jeunes filles ont fait jaillir les pulsions d’Epstein, aussi avide d’argent que de sexe, les circonstances mystérieuses de son suicide laissent un profond goût d’inachevé à cette affaire. Le groupe activiste Anonymous a offert une promotion gratuite au géant américain en associant Donald Trump, Naomi Campbell, Chris Pratt ou encore le Prince Andrew au réseau de trafic d’êtres humains. Ce dernier est d’ailleurs directement accusé par l’une des plaignantes, âgée dr 16 ans au moment des faits.

Les contenus anti-Trump se multiplient

Pour le Président américain en exercice voir son nom associé à ce sombre scandale, dans laquelle apparaissent les peu fréquentables Harvey Weinstein et Kevin Spacey, n’est pas une ronde affaire à cinq mois des élections présidentielles. Donald Trump, cité dans le documentaire parce qu’il fréquentait le couple de criminels, n’est pas en odeur de sainteté sur Netflix alors qu’il vient déjà de critiquer Twitter qui a décidé de modérer l’un de ses tweets sur les manifestations de Minneapolis.

Alors qu’une nouvelle série de science-fiction, Space Force, , se moque ouvertement de « l’armée spatiale » rêvée par le leader du mouvement Républicain, les Obama, farouches opposants de Trump, ont produit en personne Trump : un rêve américain qui critique sans vergogne le parcours et l’arrivée au sommet du pétulant homme d’affaires. À contrario, toujours sur la plateforme américaine, le documentaire Becoming, du nom de l’autobiographie de Michelle Obama, s’avère bienveillant.