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Karine Ferri (Regarde-moi, TFX) : « J’ai craqué sur différentes histoires et j’en ai pleuré à chaudes larmes »

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Rédacteur - Expert TV
Publié le 22/02/2018 à 18:59

Ce jeudi 22 février à 21 heures, Karine Ferri prendra les commandes de Regarde-moi : un silence pour tout se dire sur TFX. L’animatrice se confie sur son nouveau magazine, la quotidienne qu’elle va prochainement présenter sur TF1 et ses projets.

Benoît Mandin : Ce jeudi 22 février, TFX donne le coup d’envoi de Regarde-moi : un silence pour tout se dire. Comment êtes-vous arrivée dans ce projet ?

Karine Ferri : C’est très bizarre, car ça a été une évidence des deux côtés. La chaîne a pensé à moi pour ce concept inédit en France et finalement il n’y a pas eu autant de discussion parce qu’il savait très bien que l’émotion allait me plaire. J’ai vu quelques images et j’ai tout de suite accepté. J’ai vraiment été très portée par tous ces moments forts en émotion. J’espère que les téléspectateurs le seront également.

Selon vous, quelle force peut amener le regard ?

On peut dire beaucoup de choses et on dit très souvent que les yeux sont le regard de l’âme. Je pense que cela se confirme dans cette émission. Le public va pouvoir découvrir que les personnes présentes vivent des expériences différentes. Il y a un couple en phase de séparation, des sœurs qui ne se sont jamais vues, une mère qui retrouve sa fille, un jeune homme victime d’un grave accident de la route qui retrouve son sauveur… On est vraiment à chaque fois dans des histoires de vies très dures et lourdes dans l’émotion. On vit avec eux l’histoire à travers leurs yeux.

Attendiez-vous que cela puisse procurer autant d’émotions ?

Non, car j’ai vraiment été séduite et transportée lors de la découverte des témoins de l’émission. J’ai craqué sur différentes histoires et j’en ai pleuré à chaudes larmes. Je ne pensais pas que ça pouvait être aussi fort et je trouve beau le fait que l’on puisse encore vibrer de cette manière avec une émission de télé. Aujourd’hui, le digital l’emporte sur tout… Le contact humain se fait de plus en plus rare et là on est à nouveau dans quelque chose de sincère. Le regard, le corps et les gestes traduisent malgré tout des émotions sincères.

À l’issue d’une première phase de face à face sans silence, les participants ont la possibilité de s’expliquer ou d’en rester là…

Effectivement, soit ça passe, soit ça casse… Les personnes peuvent se retrouver et l’histoire est digne d’un film américain où tout est génial. Mais il ne faut pas se voiler la face, ce n’est pas toujours le cas parce que l’histoire est terminée d’une manière ou d’une autre. La force de ce programme est que l’on ne peut pas faire de généralité.

« On est vraiment à chaque fois dans des histoires de vies très dures et lourdes dans l’émotion »

Avez-vous eu des difficultés à convaincre certains invités à participer à l’émission ?

C’est la partie la plus délicate, mais je pense que nous avons des équipes convaincantes. On est sincère en leur expliquant bien qu’on fait de la télé et que ça va être filmé. La personne sait que cela risque d’être médiatisé et l’accepte ou pas. Elles ont toutes accepté de se dévoiler face à la caméra.

Dans le premier épisode, les téléspectateurs pourront découvrir Maryline, une mère qui ne parvient plus à s’entendre avec sa fille. Pensez-vous que la télévision peut avoir du pouvoir sur un cas comme celui-là ?

L’histoire est tellement forte qu’à un moment donné il faut se dire les choses. Je pense que lorsqu’on arrive à ce stade et qu’on revoit la personne, on se dit : « C’est maintenant ou jamais ». Je ne pense pas que ça soit la télé, c’est avant tout une histoire de mère et fille. Il faut crever l’abcès et l’issue a été plutôt bénéfique. Bien que la confrontation a été dure, elles sont de nouveau proches aujourd’hui. Malgré les risques que l’on prend, c’est beau de se dire que l’émission arrive à rapprocher deux personnes.

Quelle histoire vous a le plus marqué ?

J’ai été particulièrement touché par l’histoire de David, un jeune paraplégique. Ce jeune homme a une histoire de vie bouleversante et il retrouve celui qui l’a sauvé. Je me suis effondrée face à un cas aussi beau.

L’émission rappelle Y’a que la vérité qui compte, diffusée dans les années 2000 sur TF1. Que pensez-vous de cette comparaison ?

Je l’ai entendue énormément depuis que l’on parle de Regarde-moi. Les choses ont bien changé depuis Y’a que la vérité qui compte. J’aimais beaucoup cette émission qui avait aussi ce côté fort de rassembler des personnes qui s’étaient perdues de vue. On était plus dans un show télévisuel avec des marqueurs différents : il y avait un public, les caméras étaient visibles, deux animateurs en plateau… Regarde-moi est beaucoup plus intimiste, car on ne me voit pas directement et les caméras sont masquées. On est dans quelque chose de plus authentique et plus fort en émotion.

« Regarde-moi est plus authentique et plus fort en émotion que Y’a que la vérité qui compte »

Regarde-moi est t-elle amenée à devenir l’une des marques fortes de TFX ?

On a déjà tourné plusieurs numéros et tout dépendra de la perception du public. J’espère que le succès sera au rendez-vous, car c’est une émission qui a vraiment sa place. Je suis très contente de la porter et j’espère qu’il y a vraiment encore de la place à la télévision pour des programmes bienveillants où le vrai contact humain l’emporte. Il y a beaucoup de programmes qui sont aujourd’hui scénarisés et cette émission ne l’est absolument pas. Ce sont des gens qui ont des histoires de vies très fortes et qui viennent, car ils ont besoin de passer à autre chose. Ils ont certes choisi de le faire devant les caméras, mais il n’y pas de côté intrusif.

TF1 vous a choisi pour être l’une des incarnations de sa nouvelle chaîne. Avez-vous d’autres projets ?

On est en discussion. On souhaite apporter d’autres contenus à cette chaîne et on est contents, avec Elsa Fayer et Christophe Beaugrand, de pouvoir représenter TFX. Je ne suis pas attirée par le genre, mais plus par le contenu. Si ça me plait, j’y vais pour les valeurs qui me sont proches. Il faut choisir les programmes de cette manière, pas pour les mauvaises raisons.

Le public pourra prochainement vous voir à la tête d’une nouvelle émission diffusée en access prime time sur TF1. Que pouvez-vous en dévoiler ?

Outre les documents en prime sur TFX, je vais effectivement animer une quotidienne sur le mariage pour TF1. Celle-ci sera consacrée à la préparation du plus beau jour de sa vie et ça a été très sympa à tourner. L’ambiance a été joviale, mais également dans l’émotion. Les futures mariées cherchent à tout prix à gagner puisque si elles remportent la compétition, elles partent avec la robe de leurs vies et la mise en beauté. Il y a vraiment un enjeu important quand on sait combien vaut une tenue pour se marier.

Quid des différences avec 4 mariages pour 1 lune de miel ?

Dans 4 mariages pour 1 lune de miel, il y a une compétition pour partir en lune de miel. Elles se notent sur le mariage alors que nos thématiques seront la mise en beauté, le choix de la robe avec la thématique abordée et le choix de la mise en beauté.

Cet automne, vous avez co-animé Danse avec les stars. Comment avez vécu votre duo avec Sandrine Quétier ?

Cette expérience 100% féminine était superbe ! C’est rare d’avoir deux femmes qui animent en même temps et on a adoré le faire avec Sandrine. On a passé une superbe soirée et je pense que les téléspectateurs l’ont ressenti. J’aime beaucoup ce programme puisque j’y ai participé en tant que candidate et le rôle d’être à l’animation était tout aussi jouissif.

En janvier, Sandrine Quétier a annoncé son départ de TF1. Qu’en avez-vous pensé ?

Elle est honnête envers elle-même. À un moment donné, il faut savoir s’écouter et entendre ses envies. Elle a eu le courage de le faire et j’ai beaucoup d’admiration pour Sandrine. Elle ne se perd pas, elle sait ce qu’elle veut et elle va au bout des choses. Elle a eu raison de choisir cette option si son épanouissement est ailleurs. Sandrine manquera et me manquera.