Kev Adams : Quand The Young Man Show côtoie SODA

Robin Girard-Kromas : La deuxième saison de Soda a débuté en mai sur W9. Qui est à l’origine de la série ?

Kev Adams : J’ai eu l’idée originale avec David Soussan, puis nous avons été rejoints par Frank Bellock et Cyril Cohen.

Comment se déroule l’écriture d’une shortcom comme Soda ?

Il y a un brainstorming, on réfléchit tous ensemble. Nous avons écrit la bible de la série tous les quatre. Par la suite, d’autres auteurs nous ont rejoints, on leur a expliqué le concept de la série et c’est comme ça que tout est né. On a été écrire des épisodes chacun de notre côté puis Frank Bellock, qui était le directeur d’écriture sur les deux premières saisons, avait pour travail de lisser tout cela afin de garder une certaine cohérence.

Le format de la shortcom n’est-il pas un peu trop frustrant ?

Si, bien sûr, mais l’avantage c’est qu’on fait rire vite. Et puis on s’attache aux personnages d’une manière différente. Maintenant, oui, il n’y a pas ce côté intrigues qu’on pourrait avoir dans un format de 26 minutes, mais on comprend chaque fois un peu mieux les spécificités des personnages à force de les voir dans des mini sketches.

Comment aviez-vous vécu l’arrivée de Soda sur M6 ?

J’ai toujours eu de très bons retours sur la série lors de mes spectacles. Les gens étaient très contents et m’en parlaient avec le sourire. Je n’aurais pas tourné une saison 2 si le bilan n’avait pas été positif.

Vous vous êtes parfois emporté contre les critiques portant sur les faibles audiences de la série. Ne vous y étiez-vous pas préparé ?

Ça fait partie du jeu, je l’accepte et je n’ai aucun problème avec ça. Mais les audiences de la saison 1 étaient loin d’être décevantes, simplement inférieures à Scènes de ménages. C’est d’ailleurs simplement pour cela que nous sommes partis sur une nouvelle chaîne, W9.

L’arrivée de Soda sur W9 a-t-elle eu une incidence sur le contenu de la série ?

On a été un peu plus libres. Ça nous a aussi donné des ailes puisqu’il y avait un nouveau public à conquérir et qu’on pouvait encore faire évoluer les personnages. Le passage sur W9 n’a donc apporté que du positif, à la fois dans l’écriture, mais aussi dans le jeu.

Peut-on parler d’une réelle évolution des personnages entre les deux premières saisons ?

Clairement. La saison 2 est beaucoup plus aboutie. Il y a de nouveaux personnages, comme la grand-mère ou le nouveau pion. Il y a aussi beaucoup de guests et c’est très motivant de les avoir avec nous. Tout cela nous a permis de faire une saison 2 encore mieux que la première.

Les premiers résultats d’audience sur W9 sont plutôt positifs. Quid d’une troisième salve ?

Nous n’en avons pas encore parlé, mais j’espère qu’il y aura une troisième saison. Personnellement, je suis très partant et j’ai envie de continuer à faire évoluer les personnages et la série. Soda, c’est un projet qui me passionne, je l’aime depuis toujours.

Soda s’intéresse aux adolescents. Que pensez-vous des autres séries qui traitent de ce sujet ?

J’en ai beaucoup suivi, surtout des séries américaines. Ça allait des Frères Scott à Newport Beach, je les regardais quand j’étais plus jeune et elles me faisaient un peu rêver.

Outre Soda, vous avez récemment participé au film d’animation Le Lorax (le 18 juillet 2012 au cinéma) en tant que voix française de Zac Efron. Que retenez-vous de cette expérience ?

Cela s’est très bien passé, j’ai pris beaucoup de plaisir et j’ai énormément appris. C’était complètement différent de Soda. J’avais l’impression d’être en stage de 3e ! (rires) Je venais apprendre un nouveau métier, les gens étaient très accueillants. En plus, c’est un très joli film, une fable moderne. J’invite tout le monde à le voir.

Le cinéma, est-ce la voix naturelle pour vous après la télévision ?

Je commence déjà à travailler dans ce domaine. Je suis très intéressé par le cinéma, et j’espère que ça va continuer. Mais je ne compte toutefois pas délaisser la télévision. Pour le moment, c’est Soda et pour le cinéma il y a plein de propositions, mais je ne peux pas encore en parler.

Quel souvenir gardez-vous de votre passage à On n’demande qu’à en rire ?

J’en garde d’excellents souvenirs, cette expérience m’a beaucoup appris et a été un énorme coup de pouce pour moi et ma carrière. Je ne cracherai jamais dans la soupe, je trouve que c’est une très bonne émission et qu’il en faudrait plus en France.

Gardez-vous encore contact avec Laurent Ruquier ?

Plus que jamais. C’est un très bon ami, il prend souvent de mes nouvelles et inversement.

Pourriez-vous participer de nouveau à On n’demande qu’à en rire ?

Non, ça y est, c’est fini !

Vous êtes l’une des têtes d’affiche de la nouvelle publicité Crédit Agricole. Pourquoi avez-vous accepté de prêter ainsi votre image ?

Je n’ai pas hésité dans le sens où ce n’était pas moi qui faisait la pub de Crédit Agricole, mais toute l’équipe de Soda. Je trouvais ça super cool, frais et que pour une fois, une publicité pour une banque n’allait pas être chiante. Donc j’y ai été avec le sourire et je suis très content de l’avoir fait.

Vous étiez à l’Olympia du 1er au 3 juin avec The Young Man Show. Comment avez-vous appréhendé cet évènement ?

Avec le sourire et beaucoup de sérénité, j’étais très heureux et content, j’avais l’impression que ça allait être mon anniversaire-surprise pendant 3 jours !

Rôdé depuis 2009, ce spectacle est-il actualisé au fil du temps ?

Bien sûr, sans arrêt. En plus, c’est un spectacle vivant, il y a beaucoup d’improvisation chaque soir donc aucun spectacle n’est similaire à un autre.

Votre prochain one-man-show est-il en cours d’écriture ?

En cours de pensée, oui, mais pas en cours d’écriture !