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Kev Adams, star de la shortcom Soda

Aurélie Demarcy
Publié le 04/07/2011 à 12:00

Qualifié de « Nouvelle coqueluche des ados », Kev Adams n’en finit pas de conquérir le public grâce à son spectacle Young man show, puis par ses nombreux passages sur le plateau d’On n’demande qu’à en rire, emmené par Laurent Ruquier. Aujourd’hui auteur et acteur principal de la nouvelle shortcom de M6, Soda (comprenez Ados en verlan), Kev Adams persiste et signe dans sa parodie de l’univers adolescent, où jeunes et adultes se font égratigner dans la joie et la bonne humeur. Entretien avec un humoriste qui, du haut de ses 19 ans, semble avoir déjà tout d’un grand.

Quel est le pitch de départ de Soda ?

C’est une série qui raconte la vie d’un jeune d’aujourd’hui de manière la plus réaliste et drôle possible.

Est-ce une prolongation de votre spectacle ?

Non pas vraiment, mais c’est effectivement une suite logique. On parle de sujets qui n’ont pas été abordés dans mon spectacle, du coup ça m’a permis de ressortir des thématiques restées dans mes tiroirs.

Avez-vous participé à l’écriture des textes ?

Oui bien sûr ! Et activement puisque j’ai eu, avec ma productrice, l’idée originale de la série donc il me paraissait logique de m’investir pleinement dans ce projet. Plus précisément, il y avait une dizaine d’auteurs et chacun écrivait de son côté. Pour ma part, quand j’avais le temps, j’écrivais entre deux spectacles, ou entre les tournages. Puis, on transmettait le tout au chef de la coordination, qui effectuait un lissage de manière à ce que l’ensemble des textes soit homogène. Ensuite, on envoyait le résultat final à M6.

Quelle est la différence de rythme de travail entre la scène et une série ?

C’est très différent ! Sur scène il faut tout donner pendant 1h30 et puis la pression retombe d’un coup. Alors que pour la série, il faut contenir et donner l’énergie au bon moment. Tu tournes trois minutes, puis tu fais une pause de 10, puis tu reprends, etc. C’est assez épuisant, mais c’est une expérience énorme parce que ce n’est plus le même public : ce sont des cadreurs ou des électro qui te regardent donc quand ils se marrent tu te dis que ça fera rire les gens...

Quels sont les thèmes inspirants ?

On a essayé d’aborder des sujets modernes comme les soirées des parents en parallèle à celles des soirées d’ados, la contraception, la quête des filles, l’école -Adam est très souvent chez la directrice pour plein de raisons différentes-, et puis, les rêves. Chaque élève dans la série a un rêve qui évolue au fil des épisodes... Cette thématique est le dénominateur commun à l’adolescence, on se fait des films, on vit notre vie comme des rêves agréables... ou pas. Moi aussi j’ai grave galéré avec les filles, voire même plus que ce qui est montré dans la série. Et pour les rapports familiaux, je me suis toujours bien entendu avec mes parents. À l’écran, comme dans ma vie, on retrouve l’image du père cool et celle de la mère qui tient la maison.


Quel genre d’ado étiez-vous ?

Plutôt moche (rires) J’ai toujours été le rigolo de service car j’ai eu la pire adolescence physique possible ! Les boutons, l’appareil, les cheveux gras, etc. Je me suis réfugié dans le rire pour plaire aux filles et aux gens car je me disais : « Ils ne t’apprécieront pas pour ton physique ça c’est certain ! »

Qu’en est-il aujourd’hui ?

Maintenant j’ai un physique de comique (rires)

Comment avez-vous débuté dans le secteur de la comédie ?

J’ai commencé la scène à 16 ans, je me produisais dans des scènes ouvertes parisiennes et un soir, alors que je jouais dans un petit café-théâtre, j’ai été repéré par les équipes d’Anne Roumanoff qui m’a invité à la rejoindre l’Olympia. Et après tout, est allé de fil en aiguille...

Vous avez décidé d’arrêter vos prestations dans l’émission On n’demande qu’à en rire de Laurent Ruquier. Quels souvenirs gardez-vous de votre participation ?

Ça m’a appris la rigueur de l’écriture, c’était une super expérience, mais je ne regrette pas non plus d’avoir arrêté. J’ai quitté l’émission à partir du moment où je sentais que ça devenait de plus en plus scolaire, et puis, surtout, la série est arrivée donc je n’avais pas vraiment le choix.

Comment appréhendez-vous votre étiquette de « coqueluche des ados » ?

Ça me plaît car mon principal public, ce sont les ados. Maintenant, j’essaye d’ouvrir le spectacle le plus possible de manière à aller chercher un public différent. Dans Soda par exemple, je pense que les parents peuvent s’identifier et rire autant que leurs progénitures. Cela dit, il y a aussi des adultes qui viennent voir mon spectacle, et grâce à mon passage chez Ruquier, des personnes âgées (rires).

Après votre première expérience télévisuelle, avez-vous des envies de cinéma ?

C’est le rêve absolu de tous comédiens, mais je ne suis pas super pressé. J’ai reçu quelques propositions, mais j’attends le scénario qui va vraiment me scotcher pour pouvoir le défendre pleinement.