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Gaëlle et Kim (Les Ch’tis V.S. Les Marseillais) : « Tout le monde nous idolâtre »

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Rédacteur - Expert TV & Séries
Publié le 05/06/2014 à 17:58 Mis à jour le 12/06/2014 à 15:45

Gaëlle et Kim, deux danseuses au tempérament de feu, se découvrent et livrent une bataille sans merci sur W9, chacune dans leur clan. Un moindre mal tant les deux jeunes femmes sont complices. Pour Toutelatele, elles ne se sont pas privées de quelques déclarations bien senties. Rencontre.

Clément Gauthier : Avec quel état d’esprit êtes-vous arrivées à Marrakech pour Les Ch’tis V.S. les Marseillais ?

Kim : Je suis arrivée dans un esprit de compétition, en mode guerrier. On veut gagner ! On est venus, peut-être un poil agressif.

Gaëlle : Quand on est arrivés, je me rappelle avoir dit aux Ch’tis que les Marseillais étaient cools quand même. Mais, dès le départ, ils nous ont attaqués et ça nous a fait redescendre de trois étages. On s’est dit : « La guerre commence ». On sait que la cohabitation prend vachement de place dans une aventure donc on comptait là-dessus.

Les deux clans se sont connus lors des crossover entre Ch’tis et Marseillais. En quoi était-ce si différent de vous confronter ?

Gaëlle : Quand les garçons marseillais sont venus chez nous, ils étaient des guests. On les a reçus comme des princes. Là, on n’est pas chez nous, donc on n’a pas notre mot à dire. À Rio, il y avait des choses avec lesquelles je n’étais pas d’accord mais, n’étant pas là depuis le début, je ne pouvais pas ouvrir ma bouche.

Kim : Là, on a créé nos propres histoires et on a recommencé à zéro.

Qu’est-ce que vous avez appris sur l’autre camp ?

Kim : Que l’esprit de famille chez les Ch’tis est vraiment présent. Ils se soutiennent. Nous, quand il y a des éliminations, on va toujours vanner, dire des trucs rigolos, même si ça nous touche. Eux sont plus dans l’émotion avec souvent les larmes aux yeux.

Gaëlle : On pleure les uns les autres. Eux ont un cœur de pierre, nous un cœur d’artichaut. Chez nous, on parle trop avec le cœur. Personnellement, je suis très sentimentale. Il y a des trucs avec lesquels on ne peut pas déconner. On a tendance à être susceptibles.

Qui avez-vous préféré dans le camp adverse ?

Kim : Le seul avec qui je n’ai pas eu de tension, c’est Christopher. Il est gentil et impartial.

Gaëlle : Moi, c’est Steph et Charlotte. Je les ai connues à Rio. Je me retrouve en elle. Il y a un certain feeling.

« Eux ont un cœur de pierre, nous un cœur d’artichaut »

L’esprit de compétition était-il plus présent que l’esprit de fête que l’on voit plus dans vos aventures respectives ?

Gaëlle : On n’avait pas le temps de penser à la fête. On était là pour bosser et on l’a compris. Il fallait se défendre et se battre. On a toujours été dans la compétition.

Kim : On était là pour rigoler, mais pas seulement pour ça...

Y a-t-il eu confirmation de vos expériences professionnelles acquises précédemment ?

Gaëlle : Certains ont dû faire des métiers qui n’étaient pas forcément les leurs. Mais ils se sont débrouillés. Ils ont tiré leur épingle du jeu. On n’a pas à se plaindre. On a pu montrer nos talents de danseuse.

Partie 2 > L’élimination, leur dépendance et leur popularité


Le principe d’élimination et de nouveaux arrivants a-t-il permis d’enrichir l’aventure ?

Gaëlle : Dans les deux cas, c’est pervers. Je me suis engagée, mais à un moment donné, je me suis dit que je n’aurais peut-être pas dû. Quand on retire un Ch’ti, c’est comme si on m’arrachait un enfant. J’étais la plus touchée de toutes. Je ne sais pas si je recommencerais.

Kim : Nous, on ne le vit pas de la même façon. On reste toujours dans la bonne humeur. On sait que c’est le jeu et on passe plus vite à autre chose. Moi, je pourrais le refaire.

Êtes-vous dépendantes du format télé-réalité ?

Gaëlle : Je crois que je dépends du programme. Je suis là depuis trois ans. C’est devenu ma vie. Mais j’essaie d’avoir des projets, comme celui de présenter une émission. J’aimerais vraiment être présentatrice. Je ne pense pas avoir de problèmes d’élocution, j’aime bien parler et je sais faire des choses. J’aimerais m’exprimer sur des sujets et en débattre.

Kim : On est attachés au programme. Les Marseillais sont une deuxième famille pour moi. J’espère que ça continuera le plus longtemps possible même si j’ai conscience qu’un jour, ça s’arrêtera. Aujourd’hui je vis pour les Marseillais. C’est mon identité Kim des Marseillais. Je les aime plus que tout. Même quand je les déteste par moment, c’est de l’amour ! Mais, Gaëlle a raison, il faut penser à l’avenir. Moi, je pense à me lancer dans le chant qui est ma grande passion avec la danse. J’aimerais exploser là-dedans, même dans un orchestre s’il le faut.

« Quand on retire un Ch’ti, c’est comme si on m’arrachait un enfant »

Ressentez-vous votre popularité grandir ?

Kim : Après Rio, c’est très dur. Quand je sors, tout le monde veut des photos, tout le monde m’arrête. C’est oppressant. Je ne me rendais pas compte à quel point la médiatisation était importante dans ce programme. Quand on sort, on a l’impression d’être observés comme au zoo. Je vois que le regard de mes amis a changé sur moi alors que je suis la même. Même une personne moche qui fait ce qu’on fait deviendrait beau dans l’esprit des gens. Tout le monde nous idolâtre. Même ceux qui parlent méchamment de nous, quand ils nous voient disent : « Oh ! j’t’adore, j’peux faire une photo avec toi ? ». Même si les parents ne regardent pas le programme, les enfants sont devant la télévision. Les parents qui font à manger derrière peuvent voir nos têtes. Ils vont nous reconnaitre !

Gaëlle : C’est la magie de la télé. Et du coup, on ne sait pas ce qui est bon à prendre. Le programme marche très bien. Nous, à Ibiza pour le lancement, on a été les cobayes, il ne faut pas se leurrer. Ça n’a pas trop marché au départ. Ça a augmenté en terme d’audiences par la suite. Du coup, on a eu le temps de s’adapter à des reconnaissances dans la rue au fur et à mesure. Après Mykonos, c’était la guerre. Maintenant, on ne peut même plus se promener dans le nord. On voit pour déménager à l’étranger.

Êtes-vous prêtes à repartir bientôt ?

Kim : Ah oui ! Je repars demain s’il le faut !

Gaëlle : Nous, normalement ça devrait se faire dans peu de temps. Je sais qu’on va se prendre la tête entre nous s’il n’y a plus les Marseillais. On est obligés pour cohabiter. J’ai hâte de repartir sur une nouvelle saison avec les Ch’tis.