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Koh-Lanta, la revanche des héros > Coumba parle de son départ du prime

Robin Girard-Kromas
Publié le 06/06/2012 à 15:28 Mis à jour le 07/06/2012 à 09:56

Troisième aventure pour Coumba, troisième désillusion. Après avoir échoué lors de l’épreuve d’orientation sur Le Choc des Héros en 2010, la jeune femme de 29 ans a été éliminée aux portes de la finale de La Revanche des Héros après un nouvel échec à l’orientation. Cuisinière, Coumba n’a pas sa langue dans sa poche et revient sans tabou sur son troisième Koh-Lanta pour Toutelatele.com.

Robin Girard-Kromas : Pourquoi avez-vous souhaité revenir pour une troisième édition Koh Lanta ?

Coumba :
J’ai voulu revenir une nouvelle fois pour gagner, car une chance sur 16 de remporter 100 000€, ce n’est pas rien !

Vous n’étiez pas parvenue à aller au bout lors de vos précédentes aventures. Vous êtes-vous préparée différemment cette année ?

Non, pas vraiment. Il n’y avait que deux ans d’intervalle entre cette Revanche des héros et ma saison précédente. Je suis venue naturelle, sans vraiment me préparer. Mais de toute façon, j’ai encore une fois perdu lors de l’épreuve d’orientation. Pendant tout le jeu, j’avais les cartes en main, j’ai fait partie intégrante des stratégies, mais arrivée à l’épreuve d’orientation, ça ne dépend plus que du destin, donc même avec plus de préparation ça n’aurait rien changé.

Selon vous, l’épreuve d’orientation devrait-elle disparaître de la mécanique du jeu Koh Lanta (aux États-Unis, il n’y a pas de telle épreuve) ?

L’épreuve d’orientation est un vrai problème car elle est très aléatoire. Un très bon aventurier peut perdre à cause de ça, pour moi c’est un jeu débile. Tout est dû au hasard, les gagnants remportent cette épreuve grâce à un coup de chance. Se servir d’une boussole ou non n’est même pas la question. Je savais très bien me débrouiller avec cet instrument, mais cette épreuve est une bombe.

On ne vous a pas beaucoup vue chercher le collier d’immunité sur le camp. Pour quelle raison ?

Sincèrement, je ne me suis pas vraiment intéressée au collier. Je suis la seule à n’être jamais partie le chercher dans la forêt car je ne me sentais pas en danger et je n’avais pas que ça à faire de passer des heures à sa recherche ! (rires) Avec Patrick et Claude, nous menions la danse donc je ne me sentais pas vraiment menacée.

Dans l’émission, seul Claude semble être responsable de toutes les stratégies. Le confirmez-vous ?

Je trouve que le montage est injuste avec Claude. On se consultait toujours tous les trois pour toutes les décisions. Quand Patrick dit que Claude était le plus stratège, je ne suis pas d’accord, je trouve qu’il en a rajouté au conseil final en mettant de l’huile sur le feu. C’est dommage, car nous décidions tout mutuellement. Jamais on ne m’a imposé un choix, si je voulais éliminer quelqu’un, je le proposais. Je trouve ça dommage qu’ils aient tout mis sur le dos de Claude, moi j’assume ce que j’ai fait.


Vous parlez d’un trio Patrick, Coumba, Claude, pourtant Patrick a voté contre Claude lors du conseil final. Comment l’expliquez-vous ?

Je trouve que c’est vraiment ingrat de la part de Patrick. Ce n’est pas méchant contre lui, mais il faut bien se rendre compte que Claude s’est démené pour nous sur le camp du début jusqu’à la fin. Il allait à la pêche du matin au soir, ressortait de l’eau avec les lèvres toutes bleues et nous a aidés à gagner de nombreuses épreuves collectives. Dans la vie, quand on nous fait quelque chose de bien, il faut savoir le rendre au moment adéquat. Patrick n’a pas su faire la part des choses et c’est bien dommage.

N’avez-vous jamais regretté l’élimination de Téheiura ?

Non, absolument pas, car je pense que j’aurais sauté le coup d’après si nous avions éliminé Moussa et que Téheiura avait décroché l’immunité. L’élimination de Téheiura est venue d’un coup. On en avait discuté quelques jours avant avec Patrick et Claude, mais j’avais des réserves car j’appréciais beaucoup Téheiura. Patrick nous a alertés sur les capacités de Téheiura à l’orientation et on avait fait le choix de l’éliminer juste avant le carré final. Mais l’épreuve du « cochon pendu » est arrivée, Téheiura a réussi à tenir pendant près de 3h10 et il nous a fait flipper ! Donc pendant l’après-midi, on a décidé de l’éliminer immédiatement.

Vous n’évoquez jamais le nom de Bertrand parmi les candidats menacés. Est-ce à cause du pacte ?

Absolument pas. Bertrand faisait partie des candidats qui ne nous faisaient pas vraiment peur. Dans Koh Lanta, les plus faibles ne sont pas éliminés au début. Bertrand a peut-être gagné des épreuves, mais on savait qu’on pouvait le battre. Par exemple, lors du parcours du combattant, j’avais réussi à le dépasser. Nous ne le craignions pas. Et puis il apportait aussi à manger sur le camp et ce n’est pas négligeable.

Pourquoi avoir choisi de faire sortir Wafa avant Moussa ?

Wafa, c’est plus une colère et une vengeance de Claude et Maud. Au moment de la sortie de Wafa, Maud venait de nous rejoindre. Donc quand elle nous a demandé une tête, on lui a donné. Elle voulait voir sortir Wafa ou Moussa. Mais comme je suis très proche de Moussa, nous sommes de la même ethnie et on se voit lors de nos soirées communautaires, j’ai demandé de ne pas l’éliminer tout de suite. Après, Claude a aussi insisté par rapport à son premier Koh Lanta, quand Wafa avait éliminé son ami Kunlé et que par la suite elle n’avait pas voté pour lui au conseil final.


Lors de son interview pour Toutelatele.com, Wafa a indiqué que vous étiez sa plus grande déception de l’aventure et qu’elle en voulait plus à vous et Claude qu’à Maud. Comment l’expliquez-vous ?

Je comprends qu’elle soit en colère. Sur le camp, on était assez proches même si ça ne se voit pas vraiment sur les images. Le soir de sa sortie, j’aurais dû lui dire qu’on l’éliminait, mais avec la team, on ne savait pas qui avait le collier car Patrick n’avait pas encore trouvé celui des jaunes. Donc on m’a envoyé au charbon pour que j’aille dire à Wafa qu’on sortait Bertrand, afin qu’il dévoile son collier d’immunité s’il en avait un. Elle m’en veut de l’avoir manipulée et je la comprends. Mais dans ce Koh Lanta là, j’étais revenue pour jouer, sans sentiments.

Quelle a été votre plus belle rencontre sur ce troisième Koh Lanta ?

Claude. On s’est trouvés, on a bien rigolé ensemble, c’est quelqu’un de très appréciable. Le montage, c’est des conner****, vous ne voyez rien. Il a vraiment une bonne personnalité et il s’est sacrifié pour les autres tout au long de l’aventure. Dès fois je devais même aller le chercher dans l’eau car il faisait de l’hypothermie. Il ne s’économisait jamais. Téheiura, de son côté, se reposait pendant 3 heures avant chaque épreuve...

Selon vous, pourquoi le montage de la production ne lui rend pas justice ?

Je ne comprends pas. Malheureusement, 1h30 d’émission pour 72 heures de survie, ça implique forcément des coupes. Pour que le programme marche, il faut bien créer du suspense, des candidats différents , n accentuant sur une facette de chaque personnage. Claude s’est battu pour aller jusqu’au bout. Koh Lanta est un jeu individuel, il n’y a qu’une seule personne qui remporte les 100 000€ pas 3 ou 4 !

On nous promettait une finale « explosive », finalement il ne s’est rien passé. Pourquoi ?

Je pense qu’il y a des gens qui manquent de courage. La personne qui a fait une interview anonymement pour Voici n’a pas souhaité parler. Le soir de la finale, en coulisse, je voulais régler les histoires avant d’aller sur le plateau en direct. J’étais au maquillage, j’ai vu trois autres candidates et je leur ai demandé si elles avaient quelque chose à dire. Mais personne n’a osé parler... Tout ça ne m’étonne pas, quand quelqu’un donne un témoignage anonymement, il ne faut pas s’attendre à ce qu’il ait le courage de parler devant nous et 8 millions de téléspectateurs.

Pourquoi avez-vous décidé de quitter le plateau subitement ?

Je n’ai pas compris pourquoi tous les finalistes avaient la parole quand on ne me laissait pas 10 secondes pour revenir sur mon aventure. N’étant pas une figurante ou un pot de fleurs, j’ai décidé de partir.


Vous semblez indiquer que toute l’histoire du « pacte » serait venue de l’imagination d’une des candidates, ce que laissait également entendre Bertrand dans son interview pour Toutelatele.com...

Oui, clairement. Mais je ne veux pas rentrer dans le jeu de cette personne. Elle est frustrée, je ne veux pas en rajouter. Je ne suis pas méchante, la personne qui a été dire toutes ces choses est blessée donc je n’ai pas envie d’en rajouter, j’ai envie de passer à autre chose.

Comment avez-vous géré les accusations contre vous pendant la diffusion ?

Au début, je l’ai mal vécu. Mais avec le temps, je me suis dit que ça n’avait pas d’importance. Ce n’est pas vrai et ça ne sert à rien de me justifier. Une fois qu’une rumeur est lancée, les gens y croient donc quoi que je dise, on pensera que je ne dis pas la vérité. De toute façon, ceux qui comptent le plus pour moi, ma famille, mes amis, n’ont pas de doutes à ce sujet.

La transition entre votre aventure de 40 jours et le retour à la réalité n’a-t-elle pas été difficile ?

Bizarrement, cette année, quand je suis rentrée dans mon appartement, je n’avais qu’une envie : repartir ! C’est la première fois que cela m’arrive. Habituellement je me dis que ça a été trop dur et que je ne repartirai jamais ! (rires), Mais là, j’étais vraiment bien sûr l’île, on rigolait tous les jours avec Patrick, Claude, Maud ou encore Guénaëlle. Je me suis tellement éclaté qu’en rentrant, je me demandais ce que je faisais là !

À quand un quatrième Koh Lanta ?

Si on me le propose, je ne dirais pas non ! C’est toujours une chance sur 16 de remporter 100 000€.

Seriez-vous intéressée pour participer aux Anges de la télé-réalité ?

Oui, ça me plairait. Je suis comédienne et cela n’est pas apparu avec Koh Lanta, mais bien avant. On dit souvent que les candidats de la télé-réalité veulent faire de la télévision après, mais dans mon cas c’était bien antérieur à tout cela. Je fais en moyenne deux tournages par an, ça ne marche pas très bien en France, donc avoir l’occasion de tenter ma chance ailleurs, pourquoi pas ! J’étais sur leur plateau hier et je leur ai glissé un mot, maintenant c’est à eux de voir...