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L’Espoir de l’année : Artisan boucher

Tony Cotte
Publié le 16/11/2010 à 20:45 Mis à jour le 09/05/2011 à 16:48

Karine Le Marchand sur M6

Ils sont coiffeurs, bouchers, fleuristes ou encore esthéticiennes. Ils ont entre 16 et 25 ans et ne viennent ni pour la popularité ni pour l’argent. Ils veulent simplement être reconnus comme les meilleurs de leur profession ! L’Espoir de l’année part ainsi à la recherche de celui ou celle qui incarne le mieux les valeurs de l’artisanat dans sa profession. Pour ce premier épisode, les équipes de M6 partent à la recherche du meilleur futur artisan boucher de France.

Après des présélections organisées dans toute la France, 25 jeunes bouchers sont sélectionnés pour partir à Paris passer une ultime épreuve qualificative. Les téléspectateurs n’en verront rien. Sur place, deux « prestigieux » jurés désignent les cinq candidats les plus doués, Hugo Desnoyer et Hervé Sancho. Ce premier, élu « Boucher de l’année » en 2007, est le fournisseur du Sénat et de nombreux grands chefs. Le second, est quant à lui, boucher à Bagnères-de-Bigorre et Meilleur Ouvrier de France depuis 2007. Remy (22 ans), Romain (22 ans), Kevin (18 ans), Aurélien (23 ans) et Eric (18 ans) sont ainsi présentés directement aux téléspectateurs.

C’est dans un atelier que Karine Le Marchand et les deux jurés organisent cinq épreuves, dont quatre éliminatoires. La première à départager les espoirs de la profession, consiste à présenter, à partir d’un arrière de bœuf, quatre pièces prêtes à la vente : une bavette, un rôti, une côte de bœuf et un rumsteck entier. Le tout, en seulement une heure et quinze minutes. Très vite les participants ne manquent pas de signaler la difficulté de l’exercice, mais tous, à l’exception du jeune Kevin, moins expérimenté que les autres, parviennent à finir dans les temps. La ténacité du benjamin touche les jurés. « On a décidé que tout le monde restait », annoncent alors Hugo Desnoyer et Hervé Sancho.

En larmes après le résultat, le jeune homme peut compter sur le soutien de l’animatrice comme celle de ses petits camarades. Parviendra-t-il à supporter moralement la deuxième épreuve ? Cette fois, les candidats doivent s’occuper de deux volailles : lever un poulet à l’ancienne et désosser un canard tout en préparant une farce. Rémy a préparé un rôti, mais n’a pas su garder la forme de l’animal. En ne respectant pas les consignes, le jeune homme s’attire les foudres du jury. Celui-ci est alors face à un choix Cornélien : faire partir celui qui a le moins de technique ou celui qui a le moins de motivation, en l’occurrence Rémy ? Finalement, le plus jeune de l’aventure est contraint de quitter les lieux.


«  C’est le gars qui avait le plus envie. S’il avait votre âge, il vous boufferait  », lancent Hugo Desnoyer et Hervé Sancho pour dynamiser les troupes. La remarque aura-t-elle une incidence pour la troisième épreuve ? Chaque futur artisan boucher est amené à se présenter devant les deux jurés pour répondre « du tac au tac » à plusieurs questions sur des informations essentielles pour prétendre au métier. Un questionnaire au cours duquel les participants n’ont pas été brillants. Et les deux moins bons candidats ont obtenu le même score, à savoir seulement trois bonnes réponses. Après une bonne nuit de sommeil, le verdict est annoncé au petit matin : Rémy est éliminé. Le jeune homme paye sa maladresse lors de la précédente épreuve. Aurélien, lui, s’en sort avec les honneurs.

Pour la quatrième épreuve, le trio encore en compétition doit travailler l’épaule de veau, découper l’osso-buco, puis réaliser une préparation bouchère. Si Éric bluffe par la découpe de la viande, Romain, lui, agace. « C’est une cata », lâchent les deux professionnels. Puis, les candidats doivent conseiller pour la cuisson du rôti. Puis, le jury doit en tenir compte cuir et déguster le tout. Après quelques minutes de jugement, Romain a fourni le résultat le moins convaincant. Aurélien et Éric, en finale, peinent pourtant à sourire. « On est une petite famille. Par respect par rapport à l’autre, on a une tenue à avoir  », explique le plus jeune d’entre eux.

Pour départager entre les deux meilleurs participants, le duo a pour mission de réaliser une « sublime vitrine ». Il faut ainsi faire preuve de « créativité et d’originalité » pour proposer la vitrine à la fois la plus attractive, mais aussi la plus gourmande possible. À la fin des trois heures imparties, Hugo Desnoyer comme Hervé Sancho peinent à désigner un vainqueur. Il faut dire, les deux jeunes hommes ont réalisé tous deux une vitrine plus proche d’une bijouterie que de la boucherie sanguinaire. Le résultat est épatant pour les deux. Malgré tout, il faut un gagnant et le prénom d’Éric est alors annoncé. Les jurés parlent même d’un travail « exceptionnel ». Le lauréat dédie alors la victoire à son grand-père qui lui a donné cette passion pour ce métier qui n’était pourtant pas le sien. Du haut de ses dix-huit printemps, le jeune candidat est ainsi désigné « Espoir de l’année : Artisan boucher ».