La belle et ses princes presque charmants > Marine passe aux aveux

Robin Girard-Kromas : Vous avez choisi de repartir avec Benjamin, jeune homme issu du groupe des « beaux gosses ». « Marine a une fois encore choisi un homme au physique de rêve, pour le moment, elle est heureuse, mais pour combien de temps ? » sont ainsi les derniers mots du programme. Ne craignez-vous pas d’avoir refait encore une fois la même erreur ?

Marine : En réalité, je n’ai pas vraiment été déçue par les hommes dans ma vie, mais par un seul de mes anciens copains. Et il ne m’a même pas trompé, il avait simplement un désir absolu de plaire qui m’énervait ! C’est plutôt moi qui me lassais des hommes et non eux qui me faisaient des crasses. Mais Benjamin est quelqu’un de très bien et ça va faire près d’un an qu’on est ensemble, et plusieurs mois qu’on vit sous le même toit.

Comment s’est passé « l’après-émission » avec lui ?

Je n’ai pas vu de différence entre le Benjamin devant les caméras et dans la vie de tous les jours. C’est quelqu’un d’assez timide, mais qui aime rigoler aussi. Il n’a pas changé après l’émission, tout s’est très bien passé.

Avez-vous été vexé par les propos de la presse people, où on a pu lire que « vous viviez de McDo » et « dans la HLM de vos parents » ?

Tout ça est complètement faux, mes parents vivent dans un bel appartement. Je pense que les paparazzis n’ont simplement pas été contents qu’on ne bosse pas avec eux et ils se sont un peu vengés. De même quand je lis « Elle a préféré la beauté du corps à celle du coeur » et que ça tue le programme, c’est n’importe quoi. Je devais choisir entre la beauté du corps et la beauté du cœur, moi j’ai trouvé les deux donc je suis ravi. Ludovic est très sympa, mais tous les gens qui me critiquent, je pense qu’ils ne se verraient pas non plus avec lui. On ne peut pas me reprocher d’avoir choisi Benjamin.

Comprenez-vous toutefois la déception des téléspectateurs de ne pas assister à un « conte de fées » digne de la Belle et la Bête ?

Et bien on va changer le conte, ce sera la Princesse et son Prince (rires) ! Dans la mesure où tout le monde est content autour de moi et que je donne même des conseils sur les filles à d’anciens prétendants, il n’y a aucun problème. Je suis contente, et le reste, ce que les gens pensent de négatif, je m’en fous.

Lors de la finale, lorsque vous annoncez à Ludovic ne pas le choisir, ce dernier est dévasté et fond en larmes. Comment avez-vous vécu ce moment ?

C’était super dur, car je n’avais pas du tout envie de lui faire de peine. Je savais qu’il allait mal le prendre, j’ai essayé de trouver les mots pour être gentille, de lui faire saisir, mais au bout d’un moment j’ai dû être franche avec lui, car il ne comprenait pas. Ça m’a embêté, car quand je suis allé dire mon choix final à Benjamin (scène non diffusée), j’entendais Ludovic rentrer dans la maison et je crois qu’il a tout cassé enfin je n’ai pas vraiment compris ce qu’il a fait, mais il fallait que je me concentre pour expliquer mon choix final à Benjamin. Mais c’était très difficile d’éliminer Ludovic, car je l’apprécie énormément. J’ai d’ailleurs régulièrement des nouvelles de lui.

Aviez-vous saisi que Ludovic se faisait autant d’illusions à votre sujet ?

Non, je m’en suis rendu compte quand j’ai regardé le programme ! C’est surtout en interview qu’il dit des trucs un peu décalés, comme son délire sur « mon petit Ludo ». Tout ça, je n’en avais pas idée et je découvre en même temps que tout le monde ! Je ne me rendais pas compte que c’était « autant ».

W9 vous a choisi pour être « la Belle » de son programme. Selon vous, pourquoi avez-vous fait la différence face aux autres candidates ?

Je pense qu’ils cherchaient quelqu’un d’assez naturel. Je leur ai dit que j’étais vraiment ouverte à tout type de personnes, que je n’appréciais pas du tout côtoyer des gens normaux et que j’aimais aider les gens à aller vers les autres. Le clochard d’en bas de chez moi, je suis toujours en train de lui faire conversation. Je pense que la production s’est dit que j’étais susceptible de m’intéresser à tous les prétendants et de ne pas délaisser les premiers dès l’arrivée des nouveaux.

En cherchant l’amour à la télévision, n’avez-vous pas eu peur de tomber sur des prétendants présents à vos côtés simplement pour « passer à la télé » ?

Si, bien sûr. Mais lors de mon casting, quand on m’a demandé l’homme que je recherchais, j’ai bien indiqué que je voulais quelqu’un de très simple et très famille. Je me suis dit qu’il y avait des hommes qui faisaient ce genre d’émissions pour les bonnes raisons, pas simplement pour se montrer. Donc j’ai pensé « On verra bien, peut-être que j’aurai de la chance, sinon tant pis ! »

Certaines critiques ont été émises à propos de l’émission qui ridiculiserait les prétendants au physique atypique. Les avez-vous comprises ?

Non, pas du tout. Avec un tel concept, la production a voulu faire une nette différence entre les anciens et les nouveaux prétendants. Mais ce n’était pas forcément facile pour les plus beaux non plus, car certains les considèrent « beaux et cons ». Je pense que tous les prétendants s’en sont pris autant dans la figure, qu’ils soient du premier ou du second groupe. Et les candidats ont aussi l’image qu’ils se donnent à l’écran. Chez les anciens, Claude a par exemple une très bonne image, plein de gens l’adorent. De plus, si les prétendants ont fait cette émission, c’est aussi en partie pour être médiatisés... Et puis ils ont tous adoré l’expérience, et certains ont trouvé des copines grâce à ça !

Avant même le lancement de l’émission, des voix se sont fait entendre concernant une éventuelle « scénarisation ». Sébastien et Luc ont ainsi affirmé que la production guidait très nettement vos décisions sur les candidats à éliminer. Qu’en est-il vraiment ?

C’est faux, c’est moi qui ai choisi tous les candidats que j’éliminais. Après, les activités qu’on faisait c’était du ressort de la production, mais c’était juste une question de planning. Sébastien est parti au bout de deux jours, ce n’est pas quelqu’un avec qui j’ai eu plus d’affinités que ça, donc je ne vois pas pourquoi j’aurais été lui raconté quelque chose comme ça.

Tournée en juillet dernier, l’émission n’est arrivée à l’antenne qu’en début d’année. Comment avez-vous vécu cette période de transition ?

On nous disait toujours « Ça va être diffusé le mois prochain ». Du coup, je ne cherchais pas de travail, car je ne voulais pas planter mon employeur si ça sortait le mois suivant, car je savais très bien que j’allais avoir plein de choses à faire. Je suis donc restée quelques mois sans avoir de travail fixe. J’ai continué à faire quelques photos et des épilations à domicile avec les gens que je connaissais. En dehors de ça, je touchais mon chômage, car j’ai pas mal travaillé auparavant.

Lors du premier épisode de la Belle, vous avez déclaré que nous pouviez pas vous imaginer avec l’un de vos prétendants. Ces derniers n’étaient-ils pas condamnés au rôle de confident ou meilleur ami ?

C’est vrai que physiquement, il faut quand même que ce soit quelqu’un qui me plaise et au début je ne me voyais pas du tout avec l’un d’entre eux. Après, il y en a quelques-uns avec qui cela aurait pu être possible s’il y avait un coup de cœur. Ça aurait pu marcher, peut-être pas tout de suite, mais en se revoyant après. Mais c’est vrai que je me suis posée plusieurs fois la question pendant l’aventure.

Auriez-vous pu envisager un instant terminer l’aventure avec Ludovic ?

Ludovic, il est un petit peu pot de colle à sa manière, mais c’est un côté aussi hyper attachant, car il est prêt à tout. Je suis sûr que si je lui avais demandé de faire un petit régime, d’aller à la salle de sport, de se mettre un petit peu au niveau, il aurait accepté. Et il n’a pas un visage vilain !

En regardant l’émission, avez-vous découvert des choses dont vous ne vous doutiez pas ?

Oui, je n’avais encore jamais vu les images d’Abès et la décoratrice, donc j’ai vu qu’il m’avait bien menti (rires) ! Après, il y a quelques scènes qui n’ont malheureusement pas été passées. C’est un petit peu dommage, car c’était assez sympa. Par exemple, on avait fait une soirée déguisée où on avait tous dansé et où je m’étais rapproché de Benjamin. Ludovic était en loup, moi en chaperon rouge ! Je regrette qu’il y ait eu un peu trop de massages diffusés et pas assez de ce que j’aimais bien.

Au cours de vos rendez-vous, certains prétendants n’ont pas hésité à « profiter » de votre corps pendant les massages. N’était-ce pas un problème pour vous ?

Si, c’était un peu gênant. Déjà, je déteste me faire masser par un homme que je ne connais pas. J’ai l’habitude des massages, mais toujours effectués par des femmes. Après, j’avais mis dans ma petite fiche que j’aimais bien les massages donc c’est logique que la production en ait organisé beaucoup. Quant aux prétendants, il me suffisait de les rappeler à l’ordre de temps en temps.

Lors de la rencontre entre les parents et les candidats, Ludovic a marqué des points auprès de votre père. Cela a-t-il modifié la perception que vous aviez de certains prétendants ?

Pas vraiment, l’avis de mes parents n’aurait pas pu me faire changer d’avis, simplement conforter mon choix. D’ailleurs, ma mère a dit plein de choses positives sur Claude et Ludovic qui n’ont pas été diffusées ! Elle est passée pour la femme qui s’intéresse au physique avec une seule phrase sortie de son contexte, car tout le reste a été coupé. À cause de ça, j’ai reçu des messages comme « T’es superficielle comme ta mère », « T’as choisi le beau mec qu’avait rien dans la tête ». Et mon père, c’est l’Abbé Pierre ! Il voulait que je reparte avec Claude. On a vu qu’il avait dit plein de bonnes choses sur Ludovic, ce qui est vrai, mais il avait surtout accroché avec Claude.

Avez-vous été déçue l’abandon de Claude lors du dernier épisode ?

Ça ne m’a pas déçue, mais c’était quelqu’un que j’aimais beaucoup donc j’étais triste de le voir partir. À ce sujet, je trouve que le montage a été très bizarrement fait. Par exemple, Benjamin a pleuré en interview en disant plein de bonnes choses au sujet de Claude, comme tout le monde. Nous avons vraiment été bouleversés par son départ. Pourtant, rien n’a été montré et j’en suis un peu déçue. Quant à la décision de Claude, je peux la comprendre, car même si je ne juge pas que sur le physique, je ne me voyais pas sortir et avoir une histoire avec lui. C’est vrai que je l’aurais plus vu comme un bon pote.

Depuis plusieurs semaines, vous avez été très exposée à la presse. Comment avez-vous vécu cette médiatisation ?

Très bien ! Heureusement, je n’ai pas une mauvaise image dans le programme même si j’ai toujours quelques petites critiques disant que je suis une cruche ou que je finirais actrice X. Ces gens ne me connaissent vraiment pas pour dire ce genre de choses. Mais dans l’ensemble, ce sont quand même de bonnes critiques. On est très sympa avec moi dans la rue, donc je suis contente.

Vous avez posé en Une du magazine sexy Entrevue. Avec du recul, le regrettez-vous ?

Non, pas du tout. Au début, quand ils m’ont contacté, j’ai refusé, car j’avais une certaine image d’Entrevue. Le mois d’avant, c’était Clara Morgane qui avait fait la Une, donc je me suis dit que c’était hors de question. Mais après, j’ai vu que plein d’autres gens avaient aussi fait la couverture, comme la présentatrice de The Voice (Virginie de Clausade, ndlr). Et elle était en tenue pas spécialement sexy mais plutôt glamour, pas du tout vulgaire. Vu que dans ma vie, j’ai déjà posé pour des maillots de bain, j’ai dit que pour des photos en maillot il n’y avait pas de problème. Et pour l’interview, j’ai dit que je ne voulais pas répondre aux questions intimes. Au final, les photos et l’interview sont clean, donc je n’ai rien à me reprocher !

Quels sont vos projets aujourd’hui ?

J’aimerai continuer dans le mannequinat, comme je le faisais avant. Mon objectif serait de devenir l’égérie d’une marque. Et si je n’y arrive pas, je retournerai à ma vie d’avant, ça ne me dérange pas non plus. Les histoires bidons dans la presse people, ça ne m’intéresse pas.

Seriez-vous intéressée par Les Anges de la télé-réalité sur NRJ12 ?

Je ne sais pas, pourquoi pas ! Je ne suis pas contre l’idée de refaire une télé-réalité, mais je ne veux pas non plus avoir cette étiquette collée au front.