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La Ferme célébrités, pas assez humiliante !

Aurélie Demarcy
Publié le 15/03/2010 à 17:02 Mis à jour le 15/03/2010 à 17:08

Faute d’audience, La Ferme célébrités a quitté la case du prime-time pour être reléguée en seconde partie de soirée, sans faire pour autant d’éclat dans ce créneau. Pourquoi un programme autant médiatisé et attendu a-t-il déçu le public ? Télé Loisirs tente de comprendre l’origine de l’importante érosion d’audience du programme de TF1.

Première fausse note selon l’hebdomadaire, le casting décevant. De conflits en prise de becs, les fermiers, avant tout stratèges, ne parviennent pas à créer une once d’harmonie au sein de la réserve de Zulu Nyala. Une zizanie qui occulte complètement le ressort comique du programme tant souhaité par la Une.

Évidemment, l’omniprésence de Mickaël Vendetta, dont le seul savoir-faire se résume à la provocation, est également évoquée. La production, avide d’histoires de cœurs, a vainement tenté de créer des idylles entre Gregory et Céline Durand, ou Surya Bonaly et Olivier « le ranger ». Au final, aucun couple ni même un rapprochement malgré la présence de Karine Dupray, spécialement envoyée sur les lieux pour faire tourner la tête du trublion du jeu...

Côté contexte, l’exotisme festif de l’Afrique peuplée de rhinocéros, girafes et autres autruches n’est pas flagrant. Les animaux n’ont pas la vedette comme prévu initialement, « Faute de mieux, on nous a servi une Afrique factice en carton-pâte dans la plus pure tradition de la télé-réalité. » Concernant les règles du jeu, elles changent au gré des primes. Une anarchie qui n’est pas sans rappeler Secret Story.

Du côté de L’Express, François Jost, directeur du centre d’Études sur l’image et le son médiatique à la Sorbonne est également interrogé sur le sujet. « Si La Ferme célébrités est un échec, ce n’est pas parce que le public rejette l’émission. Bien au contraire. C’est parce que les « fermiers » n’ont pas l’air d’en baver assez au goût des téléspectateurs », affirme le spécialiste, avançant la thèse que le public, surtout le plus jeune, est avide d’humiliations cathodiques.